Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a appelé samedi à Sétif à sauvegarder la mémoire collective et ancrer la culture de l'histoire dans le milieu des jeunes pour les relier aux sacrifices de la génération de la glorieuse révolution de novembre 1954. Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite d'inspection de plusieurs projets de son secteur, le ministre a affirmé que "les jeunes ont le droit de connaître leur histoire par la visite des structures et monuments historiques et commémoratifs", soulignant "la nécessité d'ancrer la culture de l'histoire dans les milieux des jeunes" pour les relier aux sacrifices de la génération de la révolution de libération. Il a également insisté sur la nécessité de prendre soin des monuments historiques qui racontent l'histoire des sacrifices et de la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de la souveraineté nationale "conformément aux directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatives à la sauvegarde de la mémoire nationale". Rebiga a considéré que l'intérêt pour ces monuments constitue "une forme de préservation du patrimoine historique lié à la période de l'occupation française de l'Algérie et de la glorieuse révolution de libération", soulignant que parmi ces monuments, figure le camp d'internement "Ksar Ettir" à Sétif qui sera érigé en "site touristique historique qui présente aux générations montantes les horreurs perpétrées par le colonisateur français en Algérie". Au début de sa visite, le ministre s'est rendu au camp d'internement "Kasr Ettir" dans la commune de Kasr El Abtal, où il a suivi un exposé sur le projet d'aménagement et de restauration de ce camp d'internement crée par le colonisateur français durant la révolution de libération. Il a appelé à l'occasion à respecter l'architecture de ce monument dont la restauration mobilise un investissement public de 30 millions DA et à associer des spécialistes à cet effet, estimant que cela fait partie de la sauvegarde de la mémoire nationale. Il a appelé à davantage de travail avec les moudjahidine de la région pour recueillir leurs témoignages sur les crimes et les tortures perpétrés par l'occupant français contre plus de 3.000 personnes qui y furent détenues. Dans la commune de Hamma, le ministre a visité la caserne militaire construite par l'occupant français en 1957 et a reçu des explications sur les travaux de son aménagement, appelant à les hâter au regard de l'importance de ce vestige. Le ministre a donné au terme de sa visite le coup d'envoi des travaux d'aménagement du cimetière des chouhada de la commune d'Ain Azel dans le cadre d'un programme portant sur la réhabilitation de sept cimetières de chouhada dans sept communes de la wilaya. Dans cette même commune, le ministre s'est rendu au domicile du moudjahid Kerra Bengana, décédé dernièrement, pour présenter les condoléances à ses proches et a affirmé à l'occasion l'importance de s'enquérir des moudjahidine et des ayants droit, soulignant que "l'histoire de ces héros restera pérenne car pleine d'héroïsmes".
