Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a décrété mercredi "l'état d'urgence", "sur l'étendue du territoire" national à compter de ce jour 17 novembre, jusqu'à la proclamation des résultats du second tour de l'élection présidentielle", a annoncé un porte-parole de la présidence à la télévision nationale. "Le président de la République décrète, sur l'étendue du territoire national, l'état d'urgence à compter de ce jour 17 novembre, jusqu'à la proclamation par la Cour suprême des résultats du second tour de l'élection présidentielle", a déclaré le directeur du bureau de presse de la présidence, le commandant Mohamed Kassé, lisant le décret à la télévision. M. Kassé a ensuite précisé que cela signifiait que "toute manifestation, tout regroupement" étaient à présent interdits. Ce décret a été confirmé par le chef d'état-major général des forces armées, le général Nouhou Thiam. Cette décision fait suite aux violences post-électorales liées à la proclamation lundi des résultats provisoires complets du second tour de la présidentielle du 7 novembre, remportée par l'opposant historique Alpha Condé (52,5%) devant l'ancien Premier ministre (2004-2006) Cellou Dalein Diallo (47,5%). Au moins sept personnes ont été tuées dans les violences qui se sont produites depuis lundi, selon bilan établi mercredi par des médias.