Les services agricoles de la daïra de M'Chedallah, 40 km à l'est de Bouira, ont fait l'impasse, cette année, sur les vaccins assurés par l'Etat selon quelques éleveurs qui nous ont approchés et qui font montre d'une vive inquiétude suite à l'apparition d'une épidémie de peste ovine proche de nos frontières à l'ouest du pays (Tlemcen) rapporté par la presse écrite. En effet, selon nos interlocuteurs la subdivision de l'agriculture de M'Chedallah qui a eu à subir de violentes perturbations allant jusqu'a sa fermeture durant plusieurs jours et à maintes reprises par les agriculteurs d'Aghbalou (commune située à 70 km environ à l'est de Bouira), a focalisé tous ses efforts et son attention sur ce litige d'Aghbalou relatif à l'aide octroyée dans le cadre du FNDRA pour le traitement des oliviers et négligé d'autres créneaux de l'agriculture inclus dans son programme d'activités, dont la campagne de vaccination périodique du cheptel dans une région à forte concentration animale. Rappelons que la gamme de ces vaccins assurés par l'Etat est composée de vaccins préventifs contre la fièvre aphteuse, la clavelée et enfin ceux antirabiques (contre la rage). Des cas de rage sont d'ailleurs apparus durant la semaine écoulée dans la commune de Saharidj, à 7 km au nord de M'Chedallah, sur plusieurs chats qui ont agressé une dizaine de citoyens créant une indescriptible panique parmi la population locale, doublée d'une psychose qui durera sans nul doute jusqu'à la fin de la période estivale, propice à cette terrible épidémie dont le sujet atteint - passée la période d'une incubation du virus de 30 jours-devient incurable et voué à une mort certaine et violente, un virus extrêmement contagieux. L'inquiétude des éleveurs est justifiée par l'absence des pluies accoutumées de l'automne plongeant toute la région dans une effrayante sécheresse qui elle-même est à l'origine de toutes sortes d'épidémies animales. Ces éleveurs disent que le pire est à venir dans le cas ou cette sécheresse viendrait à se prolonger dans le temps. Le cheptel non vacciné est ainsi vulnérable et risque d'être décimé à tout moment par n'importe quelle épidémie. Nos interlocuteurs tiennent-à travers les colonnes de notre journal - à alerter les autorités de la wilaya sur cette négligence qui risque d'être fatale au cheptel dans cette région qui comprend les plus importants parcours de pâturages au niveau de la wilaya de Bouira. Pour rappel, la campagne de vaccination animale est clôturée depuis plus de 20 jours dans toutes les autres wilayas du pays tandis que les responsables de la subdivision agricole de M'Chedallah font du village d'Aghbalou un abcès de fixation au détriment d'un calendrier vigoureux qui ne peut souffrir d'aucun retard de mise en exécution sans avoir de répercutions négatives sur d'autres créneaux tel le suivi de la santé animale qui exige une attention particulière sachant que ces maladies - et elles sont nombreuses-qui guettent le cheptel sont contagieuses et leur évolution est extrêmement rapide et dévastatrice.