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« Il y a eu beaucoup de complicités... »
Aïssa Kasmi. Le négociateur algérien dans l'affaire de l'Airbus A300
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2004

Il y a dix années, le 24 décembre 1994, un Airbus d'Air France a été détourné par un commando terroriste et à son bord 272 passagers-otages. Bien que le sort des pirates de l'air ait connu son épilogue, beaucoup d'interrogations restent posées autour de cette affaire.
Comment des terroristes armés jusqu'aux dents peuvent-ils s'introduire dans un avion sans qu'ils soient repérés ? Des complicités, il y en a eu sûrement. Lesquelles ? Et à quel niveau ? Une enquête a été bien diligentée au lendemain du dénouement de l'affaire par les autorités algériennes. Ce nonobstant, les résultats ne sont pas encore du domaine public. Aïssa Kasmi, directeur de la communication et de la coopération à la DGSN à l'époque, n'en doute pas un instant. Ayant mené les négociations avec le groupe terroriste, M. Kasmi nous dira : « En 1994, on s'est retrouvé dans une situation où l'Etat était menacé. Cela veut dire que les terroristes, à ce moment-là, étaient arrivés à imposer leur logique un peu partout et à se faire des complicités dans tous les secteurs névralgiques et stratégiques de l'Etat, notamment dans des compagnies aériennes et au sein des institutions. C'était dans cette situation que la prise d'otages avait eu lieu. Il n'est pas difficile d'imaginer aujourd'hui qu'il y a eu des complicités au sein des services de sécurité et dans toutes les institutions qui étaient en relation avec ce vol, à savoir la police, les douanes, Air France, Air Algérie, la société chargée des services au sol... ». Pouvez-vous nous citer des noms ? « Il n'appartient pas à moi de le dire. Je n'ai pas participé à l'enquête post-événement. Et je n'ai aucun accès à ces informations. Ce dont je suis sûr et certain, c'est qu'il y a eu beaucoup de complicités, parce que l'on ne peut s'imaginer qu'un groupe de terroristes superarmés puisse pénétrer dans l'aire d'embarquement sans être intercepté », ajoutera-t-il. Surtout que des mesures de sécurité « extrêmement poussées » ont été prises depuis l'explosion d'une bombe à l'intérieur de l'aéroport en août 1992, soit deux années avant... Selon lui, le groupe terroriste s'est introduit à l'intérieur de l'appareil en portant l'uniforme de la police. « Ils se sont introduits avec des tenues de la police. Ils sont montés à bord comme étant des policiers chargés de la sécurité de l'appareil. Ils ont fait monter les passagers normalement. Ils ont ensuite procédé à la vérification des identités, arguant qu'il y aurait un terroriste parmi les passagers. C'était ainsi qu'ils ont tué le premier passager, un policier qui se serait manifesté », précisera-t-il encore. M. Kasmi est certain d'une chose, la complicité d'un policier qui aurait été arrêté au port le jour de l'assaut, le 26 décembre 1994. Des ouï-dire et des rumeurs circulent, mais, pour lui, il ne faut pas en croire trop. S'agissant des négociations qu'il a menées avec le groupe terroriste qui devaient aboutir à la libération des otages, M. Kasmi a été affirmatif en disant qu'il a pu obtenir l'accord du chef du groupe pour que tous les passagers soient libérés le deuxième jour vers 18h. Mais ce n'était finalement pas le cas. Pourquoi ? M. Kasmi nous dira que, d'abord, les terroristes voulaient garder une monnaie d'échange, les passagers. Ensuite, il y aurait eu des contacts, voire même des négociations du groupe terroriste avec les autorités françaises paralèllement à celles menées par l'Algérie. « J'en suis convaincu. Les autorités françaises ont mené à notre insu des négociations », lâchera-t-il. En dernier lieu, il évoquera une hypothèse liée aux passagers. A ses yeux, ce serait les passagers qui ont refusé de quitter l'avion par peur de subir le même sort que les trois premières victimes. Revenant sur les émissions qui ont été diffusées par M6 et TF1 sur cette affaire, M. Kasmi se dit choqué et étonné par la manière dont les autorités algériennes de l'époque ont été présentées. « Il y a beaucoup de choses à dire sur ces émissions. D'abord, les reportages qui ont été diffusés ne reflètent pas la réalité du terrain, ce qui s'est passé. La manière dont ont été présentés les faits est troublante », a-t-il regretté. Mais, pour lui, la grande responsabilité est à incomber aux hauts responsables de l'époque qui n'ont pas réagi. Cela démontre, à ses yeux, le degré de déficit en matière de communication existant dans notre pays. « Nous ne nous défendons pas, nous ne mettons pas sur les plateaux télé pour faire le contrepoids à ces chaînes et défendre la position de notre pays à l'époque. Je pense que ces chaînes ont même sollicité des responsables algériens à l'époque qui n'ont pas accepté de parler », a-t-il indiqué. M. Kasmi a souligné que l'Algérie a refusé toute aide des Français qui ont essayé d'envoyer une équipe du GIGN et qui a fait demi-tour de Palma, car Liamine Zeroual, alors chef de l'Etat, l'a refusé.

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