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Silence, on engraisse le mouton à tout va
Pratiques douteuses des éleveurs à la veille de l'Aïd
Publié dans El Watan le 15 - 11 - 2008

A quelques semaines de l'Aïd El adha, l'engraissement de l'ovin se fait tous azimuts. Certains éleveurs, voulant engranger le maximum d'argent et... rapidement, n'hésitent pas à employer les grands moyens, peu importent les contre-indications.
Ils utilisent pour ce faire un aliment de croissance destiné au poulet de chair, appelé communément « la finition ». Afin de nous informer de l'usage de cet aliment, on a pris contact avec un vétérinaire à Djelfa qui dira : « L'intérêt que vous portez à la question me semble tardif dans la mesure où ce procédé prévaut depuis des lustres. »
Il ajoutera que cela est visible sur les viandes de boucherie mêlées de gras et de maigre. En fait, ces éleveurs qui usent de ce procédé alimentent principalement des boucheries et saisissent chaque année l'occasion du rite musulman de l'Aïd El Adha pour écouler un cheptel caractérisé par une surcharge pondérale qui sort de l'ordinaire. Tout cela grâce ou à cause, c'est selon, de cet aliment qui permet de transformer un poussin de quelques grammes en un poulet de 3 kg et plus, et ce, en 2 mois seulement.
Selon l'avis d'un autre expert, qui a également requis l'anonymat, « un traitement à base de cet aliment avec une valeur nutritive conservée à 100% et un dosage adapté à la taille d'un ovin fait subir les mêmes effets sur une période identique à des brebis chétives et des agneaux de moindre et maigre allure ». Il faut savoir que l'ovin acquis initialement à un prix dérisoire en période de disette conjoncturelle ou de difficultés financières est revendu au prix fort du fait d'un poids démesurément proportionnel. Mais cette pratique est-elle l'apanage des éleveurs uniquement ? Depuis longtemps déjà, l'activité de l'élevage se trouve largement supplantée par le « maquignonnage ».
C'est là où le bât blesse, car cela a fait des émules parmi les éleveurs dont le nombre a doublé. même des citadins, obnubilés par le gain facile, se sont recyclés en éleveurs à la faveur de passe-droits accordés par certains organismes de commercialisation d'aliments du bétail. S'ils ont réussi à infiltrer la corporation des éleveurs – une véritable passoire –, alors qu'ils méconnaissent totalement ce métier, cela est dû au fait que les statistiques qui renseignent sur cette profession ne sont pas maîtrisées, ouvrant forcément la voie à des opportunistes de tout bord. Inutile de déduire jusqu'où cela peut conduire.
A noter que cet aliment, considéré comme un organoleptique, incommode fatalement l'odorat et le goût du consommateur jusqu'à donner à cette viande un relent de poulet. Cette viande, avant ou après cuisson, dégage une odeur désagréable et est peu tendre et sans saveur, car dépourvue de « jus ». En tout état de cause, une viande d'ovin nourri à l'aliment classique, un cocktail d'orge, de maïs, de son et de blé tendre, ou l'aliment type ONAB supplémenté en vitamines et oligoéléments, est loin de valoir celle d'un ovin nourri naturellement à l'armoise et autres herbacées. Les plus avisés d'entre les professionnels qui pratiquent l'engraissement – ni rapide ni lent et avec des effets moins perceptibles sur la viande que ceux déjà énoncés – optent pour une supplémentation équilibrée : un tiers de « finition », un tiers de farine de son et un tiers d'orge, de blé tendre ou de maïs.
Bien que cela s'avère également coûteux. un cadre de la chambre agricole dira à ce propos : « Oui, cette pratique existe mais elle est isolée. Non pas parce que ceux qui ne s'y adonnent pas étouffent de scrupules mais en raison de la cherté de cet aliment, dont le prix varie entre 3600 DA et 4000DA/q dans le circuit informel. » Et d'ajouter : « d'ailleurs, il est aujourd'hui inopportun de recourir à cet aliment et à bien d'autres puisque les 2,5 millions d'hectares de terres de parcours de la wilaya de Djelfa foisonnent d'herbes depuis les dernières pluies abondantes. » Pour le risque élevé, dit-on, de développer un mauvais cholestérol suite à la consommation d'une viande ovine issue d'un cheptel nourri à la « finition », le vétérinaire de Djelfa nous a précisé : « Toute graisse animale cause un mauvais cholestérol. »
Quant au risque de développer une tumeur suite à la consommation d'une viande issue d'un engraissement à la finition et au vu du nombre de personnes décédées à Djelfa des suites d'un cancer, le vétérinaire nous dira : « Je suis au même niveau d'information que vous, même si je suis sûr que cela ne peut être vrai, car le même raisonnement devrait prévaloir pour le poulet qu'on nourrit à la finition ». Revenant sur les raisons qui poussent à perpétuer cette pratique d'engraissement chez l'ovin, le second vétérinaire nous précisera que la rentabilité se traduit seulement en « un gain en temps ». Pour conclure, notre ultime question a été celle de savoir s'il existe une interdiction officielle qui frappe l'utilisation de cet aliment pour l'ovin.
La réponse a été : « Pas à ma connaissance et d'ailleurs pourquoi ? Néanmoins, le seul grief qu'on peut enregistrer à cet effet serait le détournement de ce produit de sa destination normative et initiale, car je le rappelle, la finition est connue pour être un aliment destiné au poulet de chai. » Quoi qu'il en soit, à Djelfa ou ailleurs, le mouton continue à voir des vertes et des pas mûres !


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