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«Nous voulons exporter notre musique à l'étranger»
Chemseddine Abbacha, dit Chemsou, Musicien et leader du groupe Freeklane
Publié dans El Watan le 18 - 08 - 2018

Le groupe Freeklane s'est produit, mercredi soir, sur l'esplanade de Riad El Feth, à Alger, dans le cadre de la manifestation «Fêtons algérien». Le leader et l'image du groupe Chemsou partage avec vous lecteurs d' El Watan l'actualité et les projets de Freeklane.
– Vous vous produisez ce soir dans le cadre des soirées placées sous le slogan «Fêtons algérien» organisées par l'ONDA…
Notre participation ce soir n'est pas la première du genre. Le Sanctuaire des martyrs Riad El Feth est un endroit mythique. C'est toujours un plaisir pour nous de nous produire devant le public algérois, dans cet endroit un peu spécial.
A chaque fois, il y a eu de l'ambiance, ici. Il faut dire aussi que c'est toujours un plaisir pour nous de travailler avec l'Office national des droits d'auteur et droits voisins. L'ONDA est un organisme qui encourage à chaque fois les artistes qui offrent un bon produit pour leur public.
Notre passage ce soir, au niveau de l'esplanade de Riad El Feth, est une occasion qui va nous permettre de partager la scène avec d'autres artistes. C'est ce qui nous encourage, peut-être, à avoir avoir des collaborations avec certains artistes, et surtout à les approcher.
– Depuis le Ramadhan dernier, le groupe Freeklane a enchaîné les concerts…
Je dois reconnaître que l'année 2018 a été très animée pour le groupe Freeklane. Je dirais que c'est juste le fruit de beaucoup de travail de notre part. On a essayé d'être productif. Le dernier single date, déjà, de quelques mois.
– Le groupe Freeklane est resté fidèle de par sa structure…
Il est tout à fait exact que le groupe est toujours le même de par sa structure. Après ce qu'on essaye de refléter vis-à-vis de notre public, c'est un peu l'image d'un artiste en solo, puisque c'est moi qui représente le groupe. Je suis, pour ainsi dire, la façade du groupe.
On sait que si on parle un peu de marketing, on voit que la mode des groupes commence à disparaître un peu. Donc, il faut que quelqu'un représente le groupe en image. Donc, c'est moi qui représente cette image en question.
Cela s'est vu à travers le dernier clip El achq li fet, qui est sorti il y a trois mois. Vous remarquerez qu'il est signé Chemsou Freeklane, plutôt que Freeklane. C'était voulu, même si le même noyau reste en tant que groupe.
On essaye de symboliser le groupe à travers mon image. Il faut rappeler qu'un groupe est un projet qui a un temps de vie voulu. On voudrait bien essayer une nouvelle aventure à travers une carrière en solo. J'espère que cela va être aussi fructueux que Freeklane.
– Le groupe Freeklance apparaît beaucoup plus à travers des clips et des singles…
Notre dernier album, Nomad, date d'une année et demie. Après l'expérience de ce dernier album, nous avons eu des données positives.
Mais il y a d'autres données qui disent, malheureusement, et c'est un problème mondial, que les albums ne sont plus aussi efficaces qu'avant, à cause du piratage et de plusieurs autres facteurs. Nous sommes, actuellement, en train d'essayer de produire des singles.
On peut avoir un clip qui peut faire l'effet de tout un album. On essaye à chaque fois de réapparaître à travers des clips et des singles bien faits pour, en fait de compte, avoir les huit ou les neuf chansons et les mettre toutes dans un album que nous comptons produire.
– Quelle est votre source d'inspiration ?
Je dirais qu'un album est un état d'esprit d'un moment donné. L'album Lalla Mira était notre premier opus. Cela représentait le jeune Algérien. Je pourrais même dire toutes les tranches d'âge de l'Algérien à travers des états d'esprit différents.
Il y a aussi le côté social, d'amour, ainsi que beaucoup de choses à la fois. L'album Nomad est venu dans un autre esprit. C'était comme un voyage à travers l'Afrique. C'était pour clamer notre identité algérienne. C'était vraiment un voyage thématique à travers les styles musicaux.
Il y a eu beaucoup de clins d'œil. Il y a eu des penchants politiques et sociaux. Il y a eu aussi des histoires d'amour. Il y a eu, en somme, un peu de tout. Nous nous imprégnons de la société dans laquelle nous vivons.
Nous sommes issus de la classe moyenne algérienne. Du coup, on a vécu beaucoup de choses en Algérie. On ne manque pas de thèmes. Parfois on essaye de parler de problèmes sociaux, mais d'une façon un peu humoristique pour ne pas dramatiser les choses.
On essaye de canaliser l'énergie des jeunes vers quelque chose de positif. Même si, par exemple, on prend la chanson de l'artiste américain Tony Montana dans le deuxième album qui parle de la «marijuana» -qui est, rappelons-le, un fléau mondial.
Nous avons essayé de traiter de ce phénomène d'une façon assez humoristique, mais pour dire en même temps que cela existe. En fait, nous en avons marre du drame. Nous avons vécu beaucoup de drames. Nous essayons de fuir cela.
Nous essayons toujours de trouver des solutions positives. Le premier et le deuxième album se sont déclinés sous la forme d'un voyage, puisé du quotidien de l'Algérien. La suite sera toujours dans les mêmes contexte et cheminement.
Nous n'allons pas nier qu'il y a toujours ce côté étude de l'Algérien, de ce qu'il aime écouter comme musique. Nous avons remarqué, dernièrement, que les Algériens veulent du positif. C'est pour cela que nous essayons d'être positifs en produisant des chansons un peu rythmées.
– Est-il facile d'être un artiste dans l'Algérie d'aujourd'hui ?
Pour ne pas être trop négatif, je dirais que pour être artiste, c'est un état d'âme. Cela fait partie de l'humain en lui-même. Après pour avancer, c'est vrai qu'il y a des difficultés, comme un peu partout dans le monde.
Il faut un accompagnement et un manager. Il faut toute une équipe qui travaille autour d'un projet artistique. Certes, en n'étant que pays sous-développé, il y a encore plus de difficultés par rapport aux autres pays, par rapport aux salles de spectacles et aux disponibilités. L'artiste, aujourd'hui, sa première source c'est l'argent.
D'ailleurs, à chaque fois j'en parle, car c'est un tabou qu'il faut casser. Il faut de l'argent, car c'est avec l'argent qu'on va investir après pour avancer dans ce qu'on fait. Du coup, l'artiste pour avoir de l'argent, il compte beaucoup plus sur les spectacles.
Mais malheureusement, on voit qu'en Algérie, nous avons un manque de spectacles et de salles. Nous manquons, hélas de beaucoup d'événements. Petits et moyens événements aussi parce que nous n'avons pas besoin que de grands événements comme celui-ci «Fêtons Algérien».
Nous avons besoin des privés qui font de petites choses qui permettent à l'artiste de rebondir à chaque fois et d'être présent. Il faut qu'il y ait un engrenage qui fait que l'artiste tourne pendant tout le long de l'année pour subvenir à ses besoins.
Concernant le groupe Freeklane, Dieu merci, avec beaucoup d'efforts, nous arrivons à vivre avec ce que l'on fait.
– Justement, vous êtes un universitaire qui a préféré s'investir dans l'univers de la musique…
Je dirais que c'est une vision de la vie d'avoir fait le choix d'être un artiste. Je suis ingénieur de formation. J'ai eu mon diplôme. Je l'ai offert à ma maman pour qu'elle puisse être fière de moi.
Mais quand j'ai pris la décision d'être dans l'art, j'ai mis tous les moyens et toute mon énergie pour arriver au point que je voudrais atteindre. Je sais que quand on veut, on peut. S'il y a beaucoup de difficultés, en étant intellectuel, on essaye toujours de trouver des solutions aux problèmes.
– Votre ambition est celle d'atteindre peut-être la perfection…
La perfection n'existe pas. Dans tous les domaines, il n'y a pas de cent pour cent de réussite. Nous voudrions atteindre au moins les 90% mais avouons que chaque artiste aspire à 99% de réussite.
Nous, en tant que groupe Freeklane, notre objectif est d'exporter notre musique à l'étranger. Nous avons fait beaucoup de tournées à l'étranger. Nous voudrions atteindre d'autres marchés. Aujourd'hui, nous avons un public sur une échelle maghrébine. Mais ce qu'on voudrait faire, c'est exporter notre musique, d'abord en Europe.
Là où il y a notre communauté, et pourquoi pas, toucher carrément d'autres communautés francophones ou encore anglophones. Même la France c'est un objectif avec toute l'industrie de la musique qui existe en France, ce n'est pas aussi facile d'atteindre ce marché f et toucher même les français.
Pour nous c'est un objectif et ce sont des échelons à gravir. Dès qu'on aura atteint le marché français, on pourra se tourner vers d'autres choses. Notre objectif n'est pas de stagner et de refaire la même chose chaque année.
– Le groupe Freeklane a été renforcé par des musiciens de session…
Il y a eu des changements depuis 2013. Nous avons renforcé le groupe par l'arrivée de musiciens de session. Ce sont des musiciens qui jouent un peu avec tous les artistes, mais qui sont beaucoup présents pour le projet où ils tournent le plus.
Ce sont des musiciens qui ont même été introduits dans la production du deuxième album de Freeklane. Du coup, nous sommes devenus comme une famille. C'est plus un groupe que des musiciens de session. Nous sommes huit éléments sur scène. Il y a à chaque fois un ingénieur du son qui nous accompagne.
– Après le concert de ce soir, avez-vous d'autres dates sur votre calendrier ?
Je peux vous dire que nous avons fait beaucoup de tournées avant ce concert. Nous avons été à Annaba, à Sétif, à Alger et dans d'autres wilayas. Peut-être qu'avec l'arrivée de l'Aïd, nous allons nous reposer et enchaîner vers le début du mois de septembre.
Durant cette pause, nous allons balancer un clip que nous avons tourné au cours de cette semaine. Il s'agit d'un clip réalisé en collaboration avec un artiste congolais, Nisnass. La chanson porte le titre Allo Allo, produite par Dj Souhil. Chacun d'entre nous -je parle du duo- prend un rôle dans cette belle histoire d'amour.
Le clip a été tourné dans une belle ambiance dans un petit village africain. Je laisse nos fans découvrir ce clip. Il va être balancé d'ici la semaine prochaine. Il y a, aussi, le projet d'un autre clip en single Freeklane qui sortira vers le mois d'octobre prochain.
Notre projet pour l'avenir, c'est de toujours exister sur scène et d'introduire à chaque fois de nouveaux clips, et ce, tous les deux ou trois mois. Et d'essayer, même, d'introduire ces chansons dans le live, à chaque fois que nous produisons quelque chose de nouveau.
Par exemple, ce soir, nous allons chanter le dernier single qui nous avons produit dernièrement, pour essayer de ne pas casser le rythme des concerts et de la production.
A l'international, nous avons été contactés pour des dates, mais tant que nous n'avons pas signé de contrat, je ne peux pas vous donner plus de détails. Pour ceux qui nous suivent, ils peuvent consulter notre actualité sur notre page Facebook.


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