L'Algérie soumet officiellement le projet de résolution recommandant l'admission de l'Etat de Palestine comme membre de l'ONU    Badani reçoit le président de la Commission de l'agriculture, pêche et protection de l'environnement à l'APN    Encourager la supervision participative dans la prochaine opération électorale    Magramane reçoit l'Amiral Rob Bauer    Gouvernement : examen de projets de loi et décret relatifs à la concurrence, gestion des déchets et transport aérien    «L'IATF est un événement majeur pour renforcer l'intégration africaine»    Sonatrach signe un protocole d'accord avec la société suédoise Tethys Oil AB    La Gendarmerie appréhende 3O harragas    Décès du journaliste Mohamed Merzougui: condoléances de la DG de la communication à la Présidence    Coupe d'Algérie de football: qualification de l'USM Alger aux demi-finales    Super-coupe d'Afrique de handball (messieurs) : Al Ahly s'impose en finale face au Zamalek    Coupe d'Afrique des clubs de handball: rude bataille entre les favoris, les Algériens en quête d'exploit    Mila : les ouvrages de la bibliothèque du défunt Dr Mohamed-Salah Mermoul remis au Centre universitaire Abdelhafid-Boussouf    Goudjil salue le rôle des jeunes face aux défis économiques et aux enjeux de la numérisation    Boughali : grâce au savoir, "l'Algérie réduira les écarts et relèvera les défis"    Belaabed souligne l'importance de la Journée du Savoir pour l'Ecole algérienne    Annaba : ouverture d'une enquête sur l'effondrement d'un extracteur de poussière au complexe d'El Hadjar    Toutes les structures sont prêtes pour la réussite de la saison du Hadj    La Radio algérienne dispose désormais de sa version audio du Saint Coran    Est du pays: diverses manifestations à l'occasion de la journée du savoir    Impacts géostratégiques et énergétiques    «Nous riposterons dans les secondes qui suivent à toute attaque israélienne»    Examen et suivi des dossiers des projets de développement local    41 kg de kif traité et six suspects arrêtés    Conseil de sécurité : l'Algérie met en bleu son projet de résolution sur l'adhésion de la Palestine à l'ONU    Al-Qods occupée : La police israélienne attaque une synagogue antisioniste    Des experts de l'ONU mentionnent l'utilisation de l'intelligence artificielle dans les attaques sionistes    Cyclisme : Le Tour d'Algérie 2024 en dix étapes    Le correspondant de presse Abdallah Benguenab n'est plus    Rendre nos lois plus claires    Al Ahly du Caire et Petro Luanda pour défendre leurs titres    «Je ne suis pas un héros, je ne suis personne»    L'Algérie célèbre la Journée du Savoir sur fond de réformes profondes    En littérature, les plus grands amuseurs oublient de s'amuser    Les 101 mots du matériau    Félicitations pour l'Aïd Al-Fitr 1445 2024        Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    L'évanescence de la paix    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Téhéran plaide sa cause devant la CIJ
Alors que le président iranien est confronté à ses opposants
Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2018

Devant la Cour de justice internationale, l'Iran plaide en faveur de la levée des sanctions américaines entrées en vigueur dans leur première étape en août. Le président Rohani est convoqué aujourd'hui au Parlement pour s'expliquer sur la situation économique que traverse le pays.
Téhéran a dénoncé, hier, devant la Cour internationale de Justice (CIJ), «l'étranglement» économique de Washington, en rétablissant des sanctions à l'égard de la République islamique, selon des médias.
En ouverture des audiences dans une procédure engagée par l'Iran devant la CIJ pour demander la levée des sanctions, la délégation iranienne a plaidé pour un traitement avec une «urgence extrême» de l'affaire, vu les «conséquences dramatiques» sur son économie. «Les Etats-Unis propagent publiquement une politique visant à nuire le plus sévèrement possible à l'économie iranienne et aux ressortissants et entreprises iraniens», a déclaré l'agent de la délégation iranienne et conseiller juridique, Mohsen Mohebi.
Lors de ces audiences qui doivent durer quatre jours, la République islamique demandera à la Cour de stopper temporairement les sanctions, avant que les juges de l'organe judiciaire principal de l'Organisation des Nations unies (ONU) se prononceront ultérieurement sur le fond de l'affaire.
La réimposition des sanctions américaines «n'est rien d'autre qu'une agression économique flagrante contre mon pays», a ajouté M. Mohebi, estimant que «l'Iran opposera la plus forte résistance à l'étranglement économique américain, par tous les moyens pacifiques».Aussi, il a indiqué que son pays n'a «pas eu d'autre choix que de saisir la CIJ après avoir cherché en vain une solution diplomatique», en engageant une procédure en juillet, souhaitant «mettre fin sans délai» à ces mesures.
L'Iran a soutenu que les initiatives des Etats-Unis constituent des «violations flagrantes» des dispositions du traité américano-iranien de 1955, qui prévoit des «relations amicales» entre les deux nations et encourage les échanges commerciaux. Sachant que les deux pays n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980.
La CIJ devrait statuer sur la fin provisoire des sanctions exigée par l'Iran dans les deux mois suivant le début des audiences. Mais une décision finale dans l'affaire pourrait prendre des années.
Un président fragilisé
En mai, le président américain, Donald Trump, a retiré son pays de l'accord sur le nucléaire, signé par l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France, Allemagne) en juillet 2015, à Vienne. Accord à travers lequel l'Iran s'est engagé à ne jamais chercher à se doter de l'arme atomique. En contrepartie, Téhéran obtiendra une levée progressive des sanctions économiques qui lui sont imposées jusque-là. Le retrait s'est traduit par le rétablissement de sanctions américaines envers la République islamique.
La première phase de ces sanctions est entrée en vigueur le 7 août. Elle comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale. Le même jour, le président Trump a lancé un avertissement aux pays qui poursuivraient les transactions commerciales avec la République islamique. «Les sanctions contre l'Iran sont officiellement en place.
Ce sont les sanctions les plus dures jamais imposées et en novembre elles augmentent encore à un autre niveau», a tweeté le président américain. Et d'ajouter : «Quiconque faisant des affaires avec l'Iran ne fera pas d'affaires avec les Etats-Unis. Je demande la paix mondiale, rien de moins.»
En conséquence, plusieurs groupes ont annoncé la fin de leurs activités en Iran, à l'exemple du constructeur automobile allemand Daimler. D'autres n'ont pas attendu l'entrée en vigueur de ces sanctions, comme le constructeur PSA Peugeot-Citroën, qui détient un tiers du marché automobile iranien.
Le groupe Total a renoncé à l'exploitation d'un nouveau champ gazier après l'annonce du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien. Côté Airbus, le géant de l'aviation européen, seul 3 des 100 appareils commandés par les compagnies iraniennes ont pu être livrés, alors que le contrat atteint 10 milliards de dollars. L'allemand Siemens préfère arrêter l'activité, par peur de représailles sur le marché américain.
La deuxième salve des sanctions prendra effet en novembre. Elle touchera le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale.
Les sanctions américaines ont affaibli le président iranien, Hassan Rohani, qui a espéré récolter les dividendes de l'accord de juillet 2015 : la levée en partie des sanctions économiques sur la République islamique.
Ainsi, il se retrouve confronté au mécontentement populaire et aux attaques de ses opposants alors qu'il est convoqué aujourd'hui au Parlement pour s'expliquer sur la situation économique que traverse le pays. Cette demande d'explication intervient après le limogeage, après un vote de défiance du Parlement, des ministres du Travail, le 8 août, et de l'Economie, dimanche dernier.
Les partisans d'une ligne dure comptent rassembler les voix nécessaires pour permettre la destitution de deux nouveaux ministres (Industrie et Transport). Le Parlement a légalement le pouvoir de destituer le Président. Mais Rohani bénéficie encore du soutien du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a critiqué sa politique tout en déclarant qu'il devait aller jusqu'à la fin de son mandat, en 2021.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.