En marge de la tenue du 23e Salon international du livre d'Alger, les trois premiers lauréats du prix de la Nouvelle fantastique 2018 ont été récompensés, dimanche après-midi, au niveau de l'espace France, au pavillon central de la Safex, à Alger. Organisée par l'Institut français d'Algérie, en partenariat avec PNP Parisbas et la librairie Média Plus de Constantine, le thème de cette année avait pour thématique «On dirait le Sud». Pour les organisateurs, ce thème d'inspiration vise à encourager les auteur(e)s à situer leur récit et leurs personnages entre le réel et l'irrationnel, mais «surtout à les faire évoluer dans un décor et un univers fantastiques, inspirés des légendes et des paysages du Sud de l'Algérie: L'immensité de son territoire, les paysages grandioses aux couleurs flamboyantes qui marquent à jamais le voyageur…» Ainsi l'espace France au SILA 2018 a accueilli les trois finalistes de ce concours pour la remise des prix par le parrain, président du jury et jeune auteur, Anys Mezzaour, en présence de Grégor Trumel, conseiller de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France en Algérie et directeur de l'Institut français d'Algérie. Selon le conseiller de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France, Grégor Trumel, 63 textes inédits ont été adressés au jury. L'orateur a rappelé que cette cinquième édition de la Nouvelle fantastique en Algérie vise à encourager la créativité littéraire et à récompenser les auteurs fantastiques algériens les plus audacieux. De son côté, le président et parrain de cette 5e édition, Anys Mezouar, a soutenu que les lauréats algériens ont su sublimer leurs textes à travers des émotions sincères. «Cela a été une belle aventure humaine que de voir de tels talents chez la jeunesse algérienne. Les jeunes se sont approprié le sujet en sublimant leur écriture. C'était une occasion pour encourager toute la jeunesse algérienne à écrire des nouvelles, des poèmes, des romans, des pièces de théâtre et de les faire publier par des éditeurs.» Le premier prix a été remis à Sofiane Aberrane pour sa nouvelle Je le leur avais pourtant bien dit. Ce jeune lauréat de 23ans, étudiant en troisième année d'informatique à l'université de Bab Ezzouar, s'est dit content de recevoir une telle distinction honorifique. Il explique que sa nouvelle a soulevé la problématique de la société actuelle «J'ai remarqué, nous confie-t-il en aparté, qu'actuellement nous sommes en train de nous autodétruire écologiquement parlant. Personne ne prend la peine de faire quelque chose vis-à-vis de ce fléau. J'ai tenté de sensibiliser la jeunesse algérienne sur ce volet écologique. C'est à partir du dialogue que je me suis inspiré pour écrire ma nouvelle.» Le deuxième prix est revenu à l'étudiant Mohamed Achraf Bouaoune pour sa nouvelle intitulée Les reliques du monde oublié. Enfin le troisième prix a été décerné à Nibel Sellam pour Le chant des ancêtres. Elle a déjà participé à la précédente édition en figurant sur la liste des dix lauréats. Comme elle le précise si bien : «J'attendais avec impatience de participer à cette 5e édition. Je participe à tous les concours inimaginables. C'est une fierté pour moi que d'être publiée.» Il est à noter que les trois finalistes ont reçu un prix en dinars, offert par le sponsor PNP Paribas. Comme chaque année, les nouvelles des dix lauréats seront éditées, prochainement par la maison d'édition Média Plus de Constantine. Les auteurs ont bénéficié d'un accompagnement personnalisé pour la réécriture de leurs nouvelles, et ce, avant la publication par l'agence de conseil littéraire française Enviedécrire.