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C'est quoi le boycott politique ?
Publié dans El Watan le 11 - 03 - 2009

L'opposition politique a-t-elle le droit d'exprimer son opinion en Algérie ? Théoriquement oui, puisque c'est garanti par la Constitution. Mais dans les faits, c'est une autre histoire... car à part les colonnes de quelques journeaux indépendants où elle trouve refuge, les médias publics lui tournent carrément le dos, notamment dans des circonstances dites sensibles comme celle que nous vivons actuellement avec l'élection présidentielle.
La télévision, chasse gardée du pouvoir en place, mise au service presque exclusif du candidat Bouteflika, ne se gêne d'ailleurs plus d'exclure ouvertement du débat tous les partis qui ont une vision différente sur la manière de concevoir la gouvernance dans notre pays. Au-delà du battage fait autour d'un homme qui ne peut en tout état de cause faire l'unanimité sur sa personne, c'est de la réforme du système qu'il s'agit et pour laquelle le combat est mené. Un combat pour une vraie démocratie, une vraie justice, une vraie alternance au pouvoir... Tout un programme politique donc qui s'articule sur des idées et un discours qui méritent d'être clarifiés, explicités aux Algériens. Pour ce faire, l'oppostion a besoin de relais pour mener la communication à bon port, mais si les accès à la radio et à la télévision lui sont fermés, on se demande comment elle pourra parvenir à sensibiliser les citoyens sur un événement politique qui engage, ne l'oublions pas, l'avenir de tout le monde. En termes plus clairs, si le FFS – dont la position à l'égard du système est connue – prépare une vaste campagne pour le boycott de l'élection, il est fort peu probable que cette initiative, qui relève de ses prérogatives et de son engagement politique, soit repercutée par le petit écran. Certes, la campagne pour la présidentielle n'est pas encore officiellement ouverte, mais notre petit doigt nous dit que toutes les têtes de pont de l'opposition démocratique qui se sont abstenues de prendre part ne seront pas les bienvenues sur les plateaux de l'Unique. A l'image de la virulence de ton d'un Karim Tabou par exemple, elles risquent d'être déclarées persona non grata... Question : le boycott en Algérie est-il reconnu comme un acte politique ou non ? A priori, si les boycotteurs, considérés au premier dégré comme des empêcheurs de tourner en rond lorsqu'on ne les prend pas pour des subversifs, ne sont pas acceptés par les tenants du système, la réponse est toute trouvée, mais dans une réflexion plus large et plus sérieuse, c'est faire obstuction à l'essence même du contenu de la loi fondamentale qui accorde le droit à une expression plurielle et contradictoire. Ceux qui sont donc censés œuvrer pour le renforcement de la démocratie, et qui du haut de leur perchoir administrent les bons et les mauvais points, sont sûrement les premiers à être mis à l'index pour non-conformité de l'acte avec la parole.
Quand le premier responsable de l'ENTV, en sa qualité de directeur d'une institution hyperstratégique, qui a évidemment mission de service public, maintient démagogiquement que la télévision nationale appartient à tous les Algériens et se porte garante d'être à leur écoute, il commet une bourde monumentale, car la réalité est tout autre. Pour l'exercice de la politique surtout, les lignes sont biens tracées et les garde-fous bien placés pour filtrer les notes discordantes. Comment dès lors empêcher ces mêmes leaders, traités en parias dans leur propre pays, d'aller porter leurs discours sous d'autres cieux et sur des plateaux plus accueillants ? Le FFS est certainement parmi les partis qui donnent le plus de fil à retordre au pouvoir avec une constance antisystème rarement démentie. « Nous allons mener notre campagne pour le boycott avec nos propres moyens et nos idées et personne ne nous arrêtera », a déclaré Karim Tabou. Une campagne qui se déroulera à travers le pays sous forme de conférences, de meetings, d'actions de sensibilisation et de proximité, mais loin des feux de la rampe. Il en sera de même pour l'insurrection citoyenne pacifique que comptent respectivement lancer le docteur Saïd Sadi et Sid Ahmed Ghozali pour contrer l'élection de Bouteflika. Le président du RCD affirme qu'il y a « urgence à créer une synergie, une insurrection citoyenne pour disqualifier cette élection ». L'ancien Premier ministre, pour sa part, soutient que « 47 ans après l'indépendance, nous continuons à éprouver les plus grandes difficultés à entrer dans un Etat de droit. L'Algérie n'est pas encore dans un Etat de droit. Il faut que les Algériens montrent qu'ils ne sont pas dupes ». Des mots d'ordre au contenu politique exprimés avec lucidité et qui risquent de faire mouche s'ils sont relayés à grande échelle, mais... qui n'ont hélas aucune chance de passer à une heure de grande audience sur le petit écran.


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