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Les bons vœux d'Obama
Dialogue Iran-Etats-Unis
Publié dans El Watan le 21 - 03 - 2009

Le message que le président américain, Barack Obama, vient d'adresser à son homologue iranien est tout sauf une surprise. Dans le pire des cas, soit en cas de silence absolu et d'échec du frémissement actuel, on dira de lui qu'il s'agit d'une politesse à l'endroit des dirigeants qui avaient, les premiers, félicité Barack Obama pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine du 4 novembre 2009. Et c'était une surprise, puisque les liens étaient rompus depuis 1979, et il est vrai que des tentatives avaient été esquissées pour les rétablir.
Peut-être que cela rappellera la diplomatie du ping-pong lancée dans les années 1970, laquelle avait permis aux Etats-Unis et à la Chine de nouer des relations diplomatiques, mais l'on sent un besoin des deux parties de ne plus se tourner le dos, quitte à remettre en cause des approches que l'on disait immuables, comme celles qui lient les Etats-Unis à Israël. Le message que le président américain, Barack Obama, vient d'adresser à son homologue iranien est tout sauf une surprise. Dans le pire des cas, soit en cas de silence absolu et d'échec du frémissement actuel, on dira de lui qu'il s'agit d'une politesse à l'endroit des dirigeants qui avaient, les premiers, félicité Barack Obama pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine du 4 novembre dernier.
Et c'était une surprise, puisque les liens étaient rompus depuis 1979, et il est vrai que des tentatives avaient été esquissées pour les rétablir. Peut-être que cela rappellera la diplomatie du ping-pong lancée dans les années 1970, laquelle avait permis aux Etats-Unis et à la Chine de nouer des relations diplomatiques, mais l'on sent un besoin des deux parties de ne plus se tourner le dos, quitte à remettre en cause des approches que l'on disait immuables, comme celles qui lient les Etats-Unis à Israël. Pour le moment, on n'en est pas là, mais le président américain, Barack Obama, a pris l'initiative historique de s'adresser directement aux dirigeants iraniens, à qui il a offert de surmonter trente années de relations hostiles, dans un message diffusé pour le nouvel an iranien dans la nuit de jeudi à vendredi.
On ne sait pas si quelques conditions accompagnent ce message ce qui limiterait sa portée et même là, et l'Iran, en passe de devenir une puissance nucléaire, n'en manque pas, ce qui ramènerait ce dialogue à distance à son point de départ : de simples déclarations d'intention, sans plus. C'est pourquoi, apprend-on, l'Iran a accueilli ce message « favorablement » mais avec prudence, soulignant attendre des Etats-Unis des actes concrets pour réparer leurs « erreurs passées ». « Je voudrais parler directement au peuple et aux dirigeants de la République islamique d'Iran », dit M. Obama, dans cette vidéo sous-titrée en farsi (la langue iranienne) et adressée aussi bien au régime islamique qu'au peuple iranien à l'occasion de la grande fête de Norouz, célébrée hier.
M. Obama a ainsi rompu avec l'ancienne pratique officielle d'adresser des félicitations uniquement au peuple iranien à l'occasion du nouvel an, associant cette fois le régime islamique aux destinataires de son message, pour offrir la perspective d'un « avenir où les anciennes dissensions sont surmontées », alors qu'elles ont souvent fait craindre une guerre. Déterminé à « rechercher un dialogue honnête et fondé sur le respect mutuel », M. Obama rompt avec la politique de son prédécesseur, George W. Bush, en reconnaissant le régime islamique comme un interlocuteur possible pour le gouvernement américain, après trois décennies de conflit larvé.
Le passif entre les deux pays reste lourd : ils n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, l'intervention militaire est une option que les Américains se réservent pour empêcher l'Iran d'avoir l'arme nucléaire et les intérêts américains et iraniens se sont heurtés frontalement ces dernières années, au Proche-Orient, ou au Conseil de sécurité des Nations unies. En promettant une « diplomatie qui traite la totalité des problèmes », M. Obama tient l'une de ses grandes promesses, celle de donner sa chance au dialogue avec les adversaires des Etats-Unis, l'Iran au premier rang d'entre eux, et de rompre avec la diplomatie de George W. Bush qui avait classé l'Iran parmi les pays de « l'axe du mal ». Il avait promis, peu après son investiture, de tendre la main si les dirigeants iraniens voulaient « desserrer le poing ». L'équipe Obama cherchait depuis des mois une ouverture avec l'Iran. Elle a donc saisi l'occasion de Norouz, la grande fête annuelle et familiale en Iran.
Admettant les « graves divergences » qui « se sont amplifiées avec le temps » entre les deux pays, M. Obama affirme que « les Etats-Unis veulent que la République islamique d'Iran prenne la place qui lui revient dans la communauté des nations ». Mais « on ne peut obtenir cette place par la terreur ni par les armes, mais par les agissements pacifiques », prévient-il, en insistant sur le fait que « ce processus ne progressera pas par la menace ». Nous y voilà donc en termes de conditions, mais est-ce que les Américains se suffiront des engagements des dirigeants iraniens à ne pas développer d'arsenal nucléaire ? Et puis, il y a tout un passif que les les diplomaties des deux pays tiennent à jour, au-delà bien entendu d'un discours devenu récurrent comme le « grand Satan », ou « l'Etat voyou », dont personne ne semble plus en tenir compte. Restent alors les actes et ceux là ne peuvent être demandés, élaborés, acceptés et engagés qu'autour d'une table de négociations. Et curieusement, Américains et Iraniens, sans rappeler l'idylle des années soixante-dix, donnent l'impression d'être prêts à y aller.


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