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Une seule solution au changement climatique : la planification
« Il faut une volonté de bonne gestion de la cité »
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2009

L'une cartographe et l'autre géographe, Monique Fort et Jasmine Desclaux-Salachas étaient à Alger, le temps d'une halte, pour tenir une conférence, au centre culturel français, sur les changements climatiques et les risques naturels. Fortes de leur expériences à l'étranger comme sur les mont de l'Himalaya. Elles ont accepté de porter un regard circonstancié sur l'Algérie. Quelques questions posées à ces deux femmes et c'est tout un roman écologique fait de relations franco-algériens qui va ponctuer cette interview... pas comme les autres
Sur quoi allez-vous axer vos communications ?
Jasmine Desclaux-Salachas : Une carte ça raconte l'histoire de quelque chose. En fonction de son échelle, la carte traduit un phénomène, un état. C'est une discipline à laquelle il faut faire très attention, car elle permet d'exprimer des informations précises. Il faut donc un fond cartographique pensé, construit qui est la représentation du territoire à l'échelle donnée sur lequel on va modélisé des phénomènes.
Monique Fort : Je vais rappeler, avant tout, que la notion de risque n'existe que parce qu'il y a des hommes. Un tremblement de terre dans une région désertique et non habitée n'est pas une catastrophe et un risque naturel. Par exemple, la fonte des glaces dans l'Himalaya se traduit de façon particulière, car ce sont des montagnes très peuplées. Les moraines, qui sont des reliefs constitués de sédiments détachés d'un glacier, forment un barrage qui maintenant que la glace fond accumule toutes les eaux et cède face à la pression. Les villages qui sont en fond de vallées sont les premiers à être menacés. Il existe des endroits où la ressource en eau a quasiment disparu, pouvant être à l'origine de conflit comme pour le lac Tchad.
L'Algérie a été souvent victime de catastrophes naturelles. Risquent-elles de s'amplifier avec le phénomène du changement climatique ? On a parlé de tsunami par exemple…
Monique Fort : Il y a eu des tsunamis en méditerranée engendrés par des séismes qui créent des ondes qui, lorsqu'elles arrivent sur un littoral en faible pente, vont pénétrer très en avant dans les terres. Il faut craindre également les glissements de terrain et c'est ce qui pourrait se produire en Sicile ou du côté de Naples, lorsque les côtes sont volcaniques. On a vu, à Bab El Oued, l'exacerbation des contrastes climatiques. Lorsque les bassins versants ont été déforestés et les zones urbaines dépourvues de végétations, le pire est à craindre. La végétation permet l'infiltration de l'eau et là il faut arrêter l'eau avant qu'elle ne ruisselle comme des bassins de rétention.
La France reste détentrice d'un certain nombre de documents dont, par exemple, les cartes des égouts d'Alger, n'est-il pas temps de les restituer ?
Jasmine D. S. : c'est un vrai problème et on ne sait pas à l'heure actuelle ce que sont devenues ces cartes. Ont-elles été détruites ? Pour la localisation des mines anti-personnel, des cartes et d'autres documents ont été restitués. Maintenant, quand une canalisation pète à Alger, on n'a pas de réponse. Il faut faire des relevés, il faut percer...
Alger a réuni, en novembre dernier, les ministres africains de l'environnement. Il a alors été conclu que l'Afrique devait s'imposer et demander en quelque sorte à bénéficier des nouvelles technologies pour lutter contre les changements climatiques, d'autant que c'est un continent qui émet très peu de CO2. Qu'en pensez-vous ?
Monique Fort : C'est normal, il faut un transfert de technologies. Dans un pays comme l'Algérie au climat méditerranéen, l'été, c'est la sécheresse. Il existe des moyens d'irrigation qui consomment un minimum d'eau. des moyens qui permettent d'épargner la ressource en la gaspillant moins et puis il existe des techniques qui permettent de dépolluer. Ce qui est important, c'est de fournir à toutes les populations du monde de l'eau, car elle est indispensable à la vie et ce, en volume et en qualité. En France comme à Paris, c'est la même eau qui est utilisée quels que soit les besoins, alors que pour les sanitaires, en Allemagne, seule l'eau de pluie est utilisée. On s'est aperçu, en France, que les gros agriculteurs pompaient l'eau de la nappe phréatique pour leurs exploitations. ils polluaient ensuite avec les pesticides et tout cela que pour le profit. En plus, l'eau est gratuite et le principe de pollueur-payeur a été bloqué par des lobbies. Même topo avec les industriels…
Quels conseils donneriez-vous pour parer au changement climatique en Algérie ?
Monique Fort : La difficulté, c'est la croissance démographique avec ce qu'offre le territoire algérien. Il faut éviter de construire. Si la zone est rocheuse, il faut tenir compte des inondations de type torrentiel. A Nîmes, dans les années 1980, on a connu des inondations qui ont provoqué la mort de trente personnes, les cadéraux étaient bouchés et c'est comme ça qu'on a eu de grosses rivières de boue. On en revient au problème d'aménagement, de planification. Il faut une connaissance des différents types de phénomènes de risques naturels. Il faut des ingénieurs-architectes, urbanistes pour trouver les meilleures solutions. Et puis, il faut une volonté politique, une volonté de bonne gestion de la cité, au sens grec du terme. Une bonne gestion du pays.


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