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L'élimination physique des savants arabes
Publié dans El Watan le 16 - 12 - 2007

Loin d'être un fait anodin, cette mort est d'une portée significative telle, qu'il faut la placer dans le double contexte des dessins hégémonistes des puissances occidentales sur les pays arabes, d'une part, et de la confrontation stratégique israélo-arabe, d'autre part. Les deux éléments moteurs de ce contexte binaire sont étroitement solidaires dans la mesure où l'affaiblissement des capacités scientifiques arabes était le but recherché bien avant la création de l'Etat d'Israël, tant le souci principal des puissances coloniales était de placer un Etat-pion dans la région, capable de mettre en échec la montée en puissance des pays arabes. Cette complicité est étayée par des faits historiques que nous citons dans l'ordre chronologique.
1- L'Egypte, avant la révolution de juillet 1953, avait une indépendance nominale. En effet, le traité anglo-égyptien de 1923 autorisait le stationnement de 10 000 soldats britanniques sur le canal de Suez. De ce fait, les Britanniques avait un droit de regard sur la politique intérieure égyptienne et gardaient en particulier un œil vigilant sur l'activité des savants égyptiens.
C'est ainsi qu'était mis en résidence surveillée en 1945 le physicien et mathématicien égyptien Ali Al Mishrafa, doyen de la Faculté des sciences du Caire depuis 1936 et auteur de huit ouvrages et de 26 articles de recherche, dont un sur la fission nucléaire publié en 1945 (3). Sentant proche l'installation de l'entité sioniste, les Britanniques ne voulaient pas entendre parler de l'émergence de savants arabes, en particulier dans le domaine des technologies de pointe.
2- En juin 1981, les chasseurs-bombardiers israéliens attaquèrent la centrale nucléaire irakienne Tammuz, causant de graves dommages au cœur de la centrale, le réacteur Osirak, fraîchement acquis de la France et qui avait, quelque temps auparavant, fait l'objet d'un sabotage en territoire français(4). Cette attaque relève incontestablement du terrorisme d'Etat dont Israël s'est rendu maître. L'entité sioniste ne veut pas qu'un pays de la région accède à la technologie nucléaire dont l'entité moniste veut garder le monopole exclusif et ce, en complicité avec les puissances occidentales et en dehors de toute transparence internationale, puisque Tel-Aviv n'a pas adhéré au TNP ouvrant droit au contrôle de l'AIEA. Et pour cause, selon des sources crédibles, Israël dispose déjà de pas moins de 200 têtes nucléaires capables de rayer le monde arabe de la carte.
A l'inverse, l'Iran, pays signataire du TNP et de son Protocole additionnel, subit les foudres de Washington par l'AIEA interposée, en même temps qu'Israël qui lui adresse de graves menaces s'il persiste à enrichir son uranium, opération pourtant permise pour l'usage civil par les documents internationaux signés.
Ainsi se manifeste le traitement sélectif des questions internationales par les superpuissances dont les institutions internationales sont les instruments décidés. On est loin de l'impartialité qui se veut élément moteur de toute justice crédible.
3-L'élimination physique peut prendre aussi le maquillage d'un accident. En 1990, le Boeing 767 transportant 217 passagers, parmi lesquels 33 officiers supérieurs égyptiens en formation aux Etats-Unis, s'est abîmé dans l'océan Atlantique près des côtes américaines (5).
Le rapprochement entre la mort mystérieuse du savant égyptien et la disparition non moins mystérieuse de 33 officiers de haut rang sied à plus d'un titre. En effet, la mort du savant intervient juste à l'annonce par le Caire du relancement du programme nucléaire civil égyptien, resté dans les tiroirs perdant des décennies. Quant à la mission des officiers en formation, elle pourrait toucher des domaines sensibles de la défense, jugés stratégiques par les commanditaires de la disparition de l'aéronef dont les circonstances et le contexte plaident pour un acte prémédité.
Il est temps que le monde arabe tire les conclusions qui s'imposent à la lumière de tous ces faits. C'est dans l'union que réside sa force. Demain, peut-être, il sera trop tard.
Notes de renvoi :
(1) Al Khabar-Hawadith, semaine du 5 au 11 novembre 2007
(2) Termes employés par le titre de l'article.
(3) Cf Zeroual Abdelhamid, Les raisons d'un acharnement, Le Matin, 19 février 2003.
(4) Op.cit.
(5) Cf Al Khabar-Hawadith précité.


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