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La corruption est un frein au fonctionnement de la ville intelligente
Dr Hatti Mustapha, président de l'association Tipasa Smart City
Publié dans El Watan le 05 - 12 - 2018

Le Dr Hatti Mustapha, président de l'association Tipasa Smart City, est un chercheur permanent à l'Unité de développement de l'énergie solaire (UDES) de Bou Ismaïl. Il a auparavant travaillé au centre de recherche de Aïn Oussera (Djelfa) et au centre de recherche de Hassi Messaoud (Ouargla). Dans cet entretien, il revient sur le déroulement des travaux de la 2e édition de la conférence internationale sur l'intelligence artificielle et les smart city, tenue à l'ESC de Koléa (Tipasa).
– Peut-on savoir qui est l'organisateur de cette conférence internationale sur la ville intelligente à l'ESC de Koléa ?
C'est une association en cours de création qui a pris l'initiative d'ériger la ville de Tipasa en smart city, qui est à l'origine de l'organisation de cet événement.
C'est un ensemble de citoyens issus de la wilaya côtière de Tipasa qui se sont donné le mot pour organiser cette conférence internationale sur la ville intelligente. Nous en sommes à notre seconde édition, au début de notre action. Cela fait déjà une année que nous travaillons sur le sujet. La porte de notre association demeure ouverte.
– Quels sont les principaux thèmes abordés lors de la 1re édition qui s'est achevée par la décision de créer votre association, Tipasa Smart City ?
En effet, nous avons organisé la 1re conférence internationale ici à l'ESC de Koléa du 22 au 24 octobre 2017. Cette conférence s'est terminée par le soutien de plusieurs entités, d'abord, et ensuite par la création de l'association Tipasa smart city.
– Vous venez d'évoquer les entités. Qui sont-elles ?
Oui. Dans le monde, il y a eu plusieurs initiatives qui ont été prises dans ce contexte. Il y a plusieurs approches pour aller vers une ville smart city. La nôtre consiste à mettre autour d'une même table les académiciens (enseignants universitaires et des établissements scolaires des 3 cycles, ndlr), les administrations (l'ensemble des citoyens qui travaillent dans les services de la wilaya, des daïras et des communes, ndlr), et les actionnaires (les investisseurs et les commerçants locaux qui relèvent de tous les secteurs d'activité, ndlr).
L'idée principale de notre projet consiste à ne pas exclure toutes les personnes qui désirent nous rejoindre. Sachez que nous parlons des «3A», à la base, toutes ces personnes sont issues de la wilaya de Tipasa.
– Des personnalités scientifiques éminentes ont participé à la 1re conférence internationale sur la ville intelligente. Peut-on connaître leurs noms ?
Nous avons eu l'honneur et la chance d'inviter notre compatriote Chérif Chibane, qui travaille au Massachusetts Institue of Technologie (USA), qui s'intéresse à la smart city, et Gilles Bertes, le fondateur de la smart city dans les 5 continents, un scientifique français qui a créé un peu partout dans le monde des smart cities.
– Mais vous avez abordé lors de cette 2e édition en 2018 presque les mêmes thèmes que ceux débattus lors de la précédente édition…
Nous avons abordé les mêmes intitulés, avec d'autres intervenants de notoriété mondiale pour cette 2e édition sous le thème «L'intégralité de l'intelligence artificielle dans les systèmes énergétiques renouvelables». Nous avons axé nos interventions sur la transition énergétique. Nous croyons fortement que nous sommes capables de la faire. Nous essayons de transiter d'un monde énergétique vers un autre monde énergétique.
Cela ne peut être concrétisé que par l'avènement de la smart city, car celle-ci facilite ce type de transition. Notre pays a cette possibilité de le faire, d'autant plus que l'énergie renouvelable est disponible. C'est dans ce contexte que nous avons invité pour cette seconde édition Issam Shahrour et Dia Eddine Khaldoune, deux experts en smart city.
– Vous avez indiqué lors de vos interventions que la smart city doit fonctionner dans la transparence totale..
Tout à fait. Mais dans notre idée, on parle beaucoup plus de la e-gouvernance. Les propositions émaneront de la base et iront vers le sommet. Toutes les données vont transiter de la base pour être transférées vers les décideurs. On ne parle pas de transparence, mais il s'agit d'une force de proposition et d'argumentation dans la clarté.
– Ce projet de smart city peut-il fonctionner dans un pays en difficulté financière et sociale ?
Le projet de smart city a un grand besoin en financement. Il faut attirer les capitaux. Pour Tipasa, nos actions vont se diriger vers les actionnaires, afin qu'ils puissent investir dans le projet de la smart city. Il faut attirer les professionnels, les créateurs, les investisseurs, les start-up et sensibiliser les citoyens sur la smart city.
– Ne faut-il pas d'abord inculquer la culture de la smart city au sein de la société avant tout ?
C'est impératif. Quand nous allons installer les capteurs à l'intérieur des bus, afin de réguler leurs mouvements en ville, les passagers constateront que le bus arrive à sa destination selon l'horaire indiqué. Tous les jours, les passagers remarqueront cet aspect, en allant à leur domicile, à leur travail. Cela permet d'acquérir une confiance en la technologie.
A partir de là, nous passerons, à titre d'exemple, à l'autre technologie dans le ramassage des ordures. A travers ces simples exemples, les citoyens convaincus vont accepter la smart city et les nouvelles règles qui régissent le quotidien de leur quartier, grâce à la mise en œuvre de la technologie. Notre projet Tipasa smart city devra commencer par le citoyen et se terminer au bénéfice du citoyen.
– Nous parlons du citoyen depuis tout à l'heure, mais à la fin ce n'est pas le citoyen qui décide. Les élus locaux sont-ils impliqués dans vos démarches ?
Absolument, l'élu local devra s'impliquer. Si le citoyen revendique une bonne régulation dans le mouvement des bus dans sa ville, à partir de là il est impératif que l'administration locale soit à son écoute. Mais dans notre projet, je vous ai dit au début que l'administration est partie prenante.
– Tipasa se caractérise par des vocations principales, en l'occurrence l'agriculture, la pêche, le tourisme et l'artisanat. Que peut apporter la smart city à ces secteurs ?
En effet, c'est l'une des caractéristiques de la smart city, car elle s'adapte aux vocations de Tipasa. Si la ville est à vocation industrielle, elle devient smart dans l'industrie.
– Existe-t-il des ressources humaines qui seront chargées de gérer dans la cohérence les données pour assurer une meilleure qualité de vie pour les citoyens de la ville ?
Vous avez bien raison. Nous souhaitons à l'avenir que l'ensemble des projets de fin d'études à l'université soient appliqués à la ville. Ils doit y avoir une banque de données de la ville. Naturellement, il faut des compétences bien raffinées pour traiter toutes les informations qui sont inscrites dans les projets des universitaires et des chercheurs.
L'utilisation des modèles mathématiques est incontournable, afin de trouver les meilleures solutions dans le fonctionnement de la smart city. L'application des thèses de fin d'études sur le terrain sera encourageante. Il n'y aura que des modèles scientifiques qui seront retenus par les décideurs. Cela encourage les étudiants à faire des recherches dans d'autres projets au profit de la smart city.
– Y a-t-il d'autres smart cities en Algérie ? Pourquoi Sidi Abdallah n'arrive pas à démarrer le projet de ville intelligente ?
Il y a Alger smart city et Tipasa smart city. En effet, à Sidi Abdallah, il y a quelques petits problèmes, mais le travail fonctionne toujours. Créer une ville intelligente, cela exige du temps, de l'argent, un environnement réceptif et des compétences.
En ce qui concerne notre association, nous attendons l'accord du wali pour nous affecter un local et déposer notre dossier afin d'agréer notre association. Nous avons de sérieuses intentions pour fédérer les bonnes volontés et les mettre au profit de nos compatriotes, à l'instar de ce qui se passe dans certaines villes dans le monde. L'avenir est dans la smart city avec l'avènement de l'énergie renouvelable.
– La 3e édition aura-t-elle lieu à l'ESC de Koléa ?
Non. Nous sommes invités ailleurs. La 3e édition aura lieu du 29 au 31 octobre 2019 à Taghit (Béchar). Nous allons aborder le thème de la smart city dans l'oasis. Nous allons essayer de nous mettre d'accord sur une plateforme. Nous allons proposer notre vision en fonction des caractéristiques de cette ville du Sud pour imprégner la smart city.


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