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Cliniques privées
Les dessous d'un marché juteux
Publié dans El Watan le 02 - 02 - 2005

Les cliniques privées répondent, c'est évident, à une demande qui repose elle-même sur une alternative incontournable. Par ailleurs, elles sont largement validées et légitimées par les carences des institutions sanitaires du secteur public.
Sauf que, faute d'un appareil de contrôle performant, ce nouvel espace, ô combien ! porteur d'espoirs, se dénature malheureusement par de nouveaux réflexes, jusque-là méconnus, et qui ont incité certains praticiens (ils se reconnaîtront) à bafouer l'éthique de leur corporation dans le seul but de s'en mettre plein la poche, comme on dit familièrement. A Constantine, les cliniques privées se comptent sur les doigts d'une seule main. Deux d'entre elles, spécialisées dans l'hémodialyse, sont conventionnées avec la CNAS qui assure, à ce titre, la prise en charge des factures délivrées par ces prestataires de service dont le bien-fondé ne peut être mis en cause compte tenu du nombre très important des personnes dialysées qui n'auraient pas, sans cette convention, l'opportunité de continuer à vivre normalement sans se saigner à blanc vu le niveau des tarifs en vigueur. De leur côté, plongées dans une « compétition » en eaux troubles, les cliniques privées qui ne sont pas conventionnées dominent un « marché » où sont dénoncés de plus en plus, selon tous les sons de cloche entendus, les abus propres aux oligopoles. Et, à ce propos, le dernier arbitrage revient aux patients eux-mêmes et à leur famille. S'ils jettent rarement l'opprobre sur ces institutions dont ils louent généralement le mérite au plan des prestations de services qu'ils qualifient généralement d'impeccables, ils relèvent, par contre, certaines anomalies en dénonçant entre autres les tarifs exorbitants pratiqués et, dans certains cas, les arnaques « classiques » qui entourent ce business en plein expansion. Au chapitre des tarifs appliqués, une intervention pratiquée sur la hanche a coûté au patient 182 525 DA. Montant du remboursement par la CNAS : 2200 DA. Une ablation de l'utérus revient à plus de 80 000 DA. La sécurité sociale rembourse 1800 DA. Au bas de l'échelle des tarifs, on retrouve l'accouchement simple (sans aucune complication) qui revient à 1500 DA. Là aussi, des miettes sont accordées par la CNAS. Autre exemple, une mère affolée se présente à une clinique privée située à quelques mètres de son domicile familial. Sa fillette de 4 ans s'est blessée à l'arcade sourcilière. On lui pose en un clin d'œil deux agrafes. Montant de l'acte : 2000 DA, et à ce prix, il s'en est fallu de peu qu'on lui garde son enfant pour qu'elle puisse s'acquitter de cette facture disproportionnée par rapport à la prestation fournie. Remboursement : zéro centime. Dans ce contexte, faut-il rappeler l'énorme décalage qui perdure entre le montant ridicule du remboursement des actes médicaux et la réalité des tarifs pratiqués. A ce propos, le doigt est pointé vers la codification CNAS toujours en vigueur à travers l'arrêté du 4 juillet 1987 fixant la valeur monétaire des lettres clés relatives aux actes professionnels des médecins, toutes spécialités confondues, des chirurgiens dentistes et des auxiliaires médicaux. Cela dit, revenons au sujet qui fait l'objet de cet article. Et notamment sur certaines pratiques incroyables (mais vraies !) qui ont cours sur la place de Constantine. Il y a le cas de ce jeune homme de 35 ans qui se présente en pleine crise d'hernie discale au cabinet d'un neurochirurgien ultracoté ayant pignon sur rue dans un quartier chic de la ville. Après avoir minutieusement examiné son patient en proie à de fortes douleurs, ce dernier lui fixe rendez-vous pour le lendemain dans une clinique privée dans la ville du Vieux-Rocher où il exerce ses talents. Le verdict est sans appel : la table d'opération. Intrigué par une telle précipitation, le père du patient prend rendez-vous avec un confrère du service d'orthopédie du CHUC qui, à la lumière d'un scanner, rejette vigoureusement l'intervention en optant pour un simple traitement qui donnera ses fruits en quelques semaines. Ce patient a évité de justesse le bistouri et il se porte comme un charme au jour d'aujourd'hui. Et ce n'est pas tout. Ce condensé d'anomalies ne peut, par ailleurs, se conclure sans une cascade d'interrogations concernant les spécialistes du CHUC « recrutés » par les cliniques privées. Sur quelles bases offrent-ils leurs services ? Est-ce à leur demande ? Quelles sont les catégories de personnels autorisés à exercer en clinique privée ? En réponse à ces questions, on souligne que la réglementation stipule expressément qu'un médecin exerçant au CHUC ou dans les structures sanitaires peut, s'il le désire, bénéficier d'un plein temps aménagé n'excédant pas deux après-midi par semaine. Un dispositif d'où sont exclus les chefs de service. Or, et c'est un secret de Polichinelle, ce dispositif est loin d'être respecté. Plus choquant encore, si l'on en croit une rumeur confirmée sous le manteau par d'anciens malades, des médecins et des paramédicaux, certains d'entre eux n'hésiteraient pas à détourner des malades de leur service afin de les opérer dans les cliniques privées où ils exercent à temps partiel. Une couleuvre difficile à avaler. Il faudra pourtant un jour lever le voile sur le côté cour des cliniques privées. Pour l'heure, l'omerta qui protège les quelques brebis galeuses de ce secteur (largement minoritaires fort heureusement !) empêche de discerner le blé de l'ivraie. Selon tous les avis recueillis, pour réhabiliter l'image de marque de ces institutions, un contrôle drastique devrait être rapidement mis en œuvre pour empêcher ou réprimer toute pratique contraire à l'éthique de cette noble profession qu'est l'exercice de la médecine.

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