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Abderrahmane Amrouche. Professeur à l'USTHB, expert du programme AFEQ : Les formations universitaires ne répondent pas aux besoins de l'entreprise
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2018

Pouvez-vous nous parler du projet AFEQ ? En quoi consiste-t-il exactement ?
Le programme Adéquation, formation, emploi et qualification (AFEQ) est un accord qui a été conclu dans le cadre d'une association entre l'Algérie et l'Union européenne. Cet accord implique trois ministères : le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels.
Chacun de ces ministères a une composante. La troisième composante relève du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
C'est dans ce cadre-là que nous avons organisé cette rencontre. Cet événement est le démarrage effectif du programme.
Le projet est constitué de trois phases : une phase de diagnostic, une phase d'élaboration, de conception des plans d'action, et, en dernier, une phase d'application de ces plans.
Actuellement, nous sommes au démarrage de cette application, dont le planning s'étalera jusqu'au 15 septembre 2020. Le projet AFEQ concerne davantage l'adéquation des universitaires aux besoins des entreprises et de l'environnement socio-économique. Mais cela passe aussi par la co-construction des programmes d'intégration des experts des entreprises dans des formations, mais surtout dans
la définition des dispositifs.
Nous devons construire des dispositifs. Pour le moment, nous avons l'Observatoire de l'insertion des diplômés de l'enseignement supérieur et la maison de l'entrepreneuriat. Nous voulons revoir avec nos partenaires
l'efficacité de ces structures, afin de les renforcer, sinon nous en créerons d'autres.
Pour l'instant, nous sommes dans un dialogue pour définir ces structures.
Quel est le résultat des diagnostics effectués ?
En effet, un diagnostic a été fait, la principale chose que nous avons constatée concernant la formation, c'est que les formations universitaires sont trop académiques.
Elles ne répondent pas aux besoins opérationnels de l'entreprise. Cette dernière constitue un environnement concurrentiel, elle cherche à recruter des diplômés ayant des capacités d'intervention et qui sont opérationnels avec le moindre investissement.
Nos diplômés universitaires, de nature trop académiques, manquent de pratique, de culture d'entreprise et de gestion des projets.
Nous cherchons à compléter ce manque en professionnalisant nos offres.
Nous allons professionnaliser 15 cursus avec un accompagnement AFEQ au cours de ce programme. Pour cela, il est nécessaire d'avoir un partenaire qui recrute.
Ce partenaire va co-construire avec nous des offres et s'il y a des experts spécialistes dans certains modules dont l'université ne dispose pas, il pourra remplir ce manque.
Cette première rencontre a pour objectif donc de définir les structures appropriées et nous allons accomplir un ensemble d'actions jusqu'au 15 septembre 2020.
Quels sont les préoccupations et les besoins exprimés par ces entreprises ?
L'entreprise veut un produit issu de l'université qui soit bien formé et opérationnel, possédant déjà une culture
d'entreprise. L'entreprise attend que l'université se charge des différentes formations des étudiants pour les rendre opérationnels.
Cependant, l'université a besoin du concours des entreprises afin de les rendre opérationnels. Nous devons
définir les changements à faire, comme inclure des programmes de management et faire des stages pratiques au niveau des entreprises, ce qui est une chose fondamentale dans la formation.
Le problème qui se pose dans les universités est la massification de l'enseignement.
Nous avons des promotions en très grand nombre, qui dépassent les capacités d'absorption des entreprises, ce qui constitue notre principal problème.
Quel est votre plan d'action pour parer à ce problème ?
Nous avons une trentaine, voire une cinquantaine d'actions qui sont faites au niveau du plan AFEQ dans le but de réunir les entreprises afin de trouver les meilleures structures et améliorer la relation entre l'universitaire et l'entreprise.
Il y a des plans d'action pour améliorer le stage et pour construire des offres. Avec le plan de notre programme, il y aura des résultats qu'on devra pérenniser. Mais notre problème est la capitalisation qu'on n'arrive pas à faire de manière efficace.
Quels sont les moyens humains et matériels dont dispose le programme AFEQ ?
Sur le plan financier, le programme AFEQ est une contribution de huit millions d'euros de la part de l'Union européenne, avec une contribution algérienne conséquente aussi qui dépasse l'équivalent d'un million d'euros.
Il y aura aussi la venue d'experts pour nous accompagner dans le cadre de la formation et de la professionnalisation des cursus.
Nous avons quelques équipes de l'USTHB, dont celles des spécialités : chimie, informatique, mathématiques et physique, qui seront professionnalisées.
Le programme AFEQ devra également ramener les meilleurs experts au niveau mondial (Europe, USA) pour contribuer avec les entreprises à offrir les meilleurs programmes, le meilleur cursus et les meilleures dispositifs garantissant à nos diplômés un profil plus attractif pour les entreprises.
L'université devra donc revoir ses formations et les adapter aux besoins des entreprises…
Au niveau de notre système de formation universitaire, il y a la révision périodique des programmes de licence ou de master qui se feront à des dates précises, notamment pour les disciplines en pleine mutation.
Ce sont des domaines qui évoluent. Il y a aussi de nouveaux systèmes et de nouvelles matières qu'il faudra intégrer.
Nous ne pouvons pas uniquement faire des travaux dans le domaine scientifique ou informatique. L'étudiant doit avoir une culture d'entreprise, il doit avoir une culture de gestion de projet et du développement personnel pour avoir un profil attractif.
Nous devons inclure dans nos programmes par exemple des formations et des modules concernant la gestuelle à adopter dans une réunion, ou comment aborder la gestion des conflits, mais malheureusement nos
programmes de licence n'ont que 25 heures par semaine.


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