Pour l'ancien culturiste autrichien et acteur de Hollywood devenu gouverneur de l'Etat de Californie, l'invitation faite au ministre algérien de l'Environnement est conçue comme un relais sensibilisateur dans la région du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne au problème des changements climatiques. Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a répondu à l'invitation du gouverneur de l'Etat de Californie, Arnold Schwarzenegger, pour assister et prendre la parole lors du sommet sur « Les territoires et climats » aux côtés de personnalités du monde politique et de la science, nous a-t-on communiqué du ministère. Et de considérer « que les changements climatiques sont une menace globale qui demande une réponse globale, cette conférence entend sensibiliser et entraîner dans ce challenge les niveaux infra-étatiques, territoriaux, cités et villes, qui commencent à être reconnus comme acteurs essentiels ». La présence de très nombreuses personnalités, des Etats-Unis, des Nations unies et de grands pays des cinq continents, en fera un événement marquant dans la préparation de la conférence sur les changements climatiques de Copenhague. En fait, le gouverneur Arnold Schwarzenegger, avec l'appui de la Maison-Blanche, se propose de mettre en lumière une ambitieuse initiative de solidarité avec les pays les moins avancés. Arnold Schwarzenegger, né le 30 juillet 1947 à Thal, un petit village proche de Graz en Autriche, s'est engagé politiquement dans le Parti républicain dès 2003. Après une carrière d'acteur mais également de culturiste où il remporta cinq fois le titre de Monsieur Univers et sept titres de Monsieur Olympia, il est devenu le 38e gouverneur de l'Etat de Californie. Il sera réélu en 2006. En février dernier, il annonce son retour au cinéma dans le film The Expendables avec Stallone. Le terminator de la pollution Arnold Schwarzenegger se distingue par sa politique en faveur de la protection de l'environnement. D'entrée de jeu et dès sa première élection, il tentera de développer un nouveau réseau californien d'autoroutes à hydrogène pour 2010. L'objectif était d'augmenter la commercialisation de véhicules équipés de piles à combustibles fonctionnant à l'hydrogène. Mais c'est surtout lors de son deuxième mandat qu'il débutera en 2006 et malgré une cote de popularité qui fait la grimace qu'Arnold Schwarzenegger se distinguera. En effet, le gouverneur signe avec le Parlement, pourtant à majorité démocrate, un accord pour réduire d'un quart les émissions de gaz à effet de serre pour 2020, se mettant ainsi en conformité ave le protocole de Kyoto. Il annonçait à la presse : « La Californie continuera à être à la pointe du combat contre le réchauffement climatique et la protection de l'environnement. Aujourd'hui, je définis des objectifs clairs et ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans notre Etat afin de protéger nos nombreuses ressources naturelles, la santé publique, l'agriculture et les paysages. » Le gouverneur se positionnait de la sorte à l'encontre de la politique environnementale du président Bush. Dans la lutte contre la pollution, Arnold Schwarzenegger a préconisé l'utilisation des énergies propres et alternatives et fixe l'objectif d'installer un million de toits solaires pour 2018. Mais le gouverneur ne s'est pas distingué uniquement dans ses positions pour préserver l'environnement. En effet, il est celui des gouverneurs californiens qui a le plus investi dans l'éducation et les écoles publiques. Il a également créé un département de la santé publique destiné à faire face aux catastrophes sanitaires telles que les épidémies.
