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Une écrivaine pro-palestinienne indésirable
Publié dans El Watan le 13 - 04 - 2012

Lorsqu'elle a choisi de vivre parmi les Palestiniens, cette Britannique, qui a passé son enfance en Afrique du Sud, ne s'attendait pas à y trouver un apartheid israélien pire que celui qui régnait dans le pays de Nelson Mandela. Susan Nathan est une juive au parcours atypique. Ayant grandi dans une famille nourrie par la propagande sioniste, elle décide, après son divorce, la cinquantaine passée, de s'installer en Israël. Après un court séjour à Tel-Aviv, qui lui permit d'ouvrir les yeux sur la discrimination insoutenable dont souffrent les Palestiniens dans l'Etat hébreu, elle décide de vivre dans une petite ville habitée exclusivement par des Palestiniens.
A Tamra, une localité de 25 000 habitants, Susan s'imprègne davantage de la vie pénible des Arabes et des difficultés qu'ils rencontrent pour garantir la subsistance et l'éducation de leurs enfants. Sa vie en fut bouleversée. «Les Palestiniens, bien que naturalisés israéliens, sont considérés comme des citoyens de seconde classe», dénonce-t-elle. Son militantisme humaniste lui vaut la sympathie de ses voisins palestiniens qui finissent par adopter celle qui critique ouvertement les autorités israéliennes. Privés des droits élémentaires garantis aux autres communautés encouragées à s'installer en Israël, les Palestiniens ont du mal à trouver un emploi, à faire des études supérieures, à se soigner, à trouver un logement… Quant au retour à leurs village et terre d'où ils furent chassés en 1948, cela devient un rêve impossible.
«Le sort réservé aux Ethiopiens est bien pire», explique-t-elle. Son vécu, elle le raconte dans un best-seller, L'autre côté d'Israël, traduit en vingt langues. Lorsqu'elle s'installe dans le sud de l'Inde, en janvier 2010, une maison d'édition locale lui propose la traduction de son livre. Ne connaissant pas la langue malayalam, parlée dans l'Etat du Kerala, elle fait confiance à l'éditeur. Ce dernier, pour mieux vendre la publication, trace un portrait inexact de l'écrivaine qui lui vaut de grands soucis avec la police locale, qui, depuis, refuse de prolonger son visa et la place sous stricte surveillance, lui interdisant tout déplacement.
«No-guerre»
Accusée d'entretenir des liens étroits avec des groupes islamiques extrémistes indiens, elle se voit notifier, après une bataille juridique, un avis d'expulsion. Son avocat tente de faire changer d'avis les autorités locales, invoquant le traitement que sa cliente reçoit dans la localité de Kozhikode (l'Etat du Kerala). Souffrant d'un état dépressif dû à un syndrome de fort stress, l'écrivaine a fait savoir à la Haute-Cour du Kerala son désir de «passer les derniers jours de sa vie dans une zone de no-guerre». Susan approche les 70 ans et voudrait continuer à vivre et à écrire en Inde où elle a trouvé une sérénité perdue en Israël.
Invitée à donner des conférences, à travers le monde, elle doit toujours se préserver de ceux qui l'attaquent pour ses positions hostiles au gouvernement israélien et à l'apartheid qu'il pratique contre le peuple palestinien. L'Inde est un pays qui attire beaucoup de touristes israéliens, qui fréquentent ses plages du Sud, surtout dans les régions du Kerala et de Goa, très paisibles, sûres et à des prix accessibles. Les autorités locales restent très vigilantes et préfèrent prévenir plutôt que de devoir faire face à des problèmes d'ordre public. Susan Nathan, témoin courageuse et critique du vécu dramatique des Palestiniens en Israël, n'aura pas trouvé, à 62 ans, la paix au pays du Mahatma Gandhi.


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