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Malek Bennabi. Penseur : aperçu sur son itinéraire et ses œuvres

Son père (ancien medersien) est nommé fonctionnaire à Tébessa en 1910 ; l'enfant grandit dans cette ville où il fait ses premières études (écoles coranique et française). En 1920, il se rend à Constantine pour y effectuer des études à la medersa dans les deux langues, arabe et français. Au cours de cette période il entre en contact avec le réformisme algérien (Islah) naissant sous la houlette du cheikh Ibn Badis. Il obtient en 1927, un poste de jeune magistrat à Aflou, puis à Chelghoum Laïd. Il abandonne bientôt cette fonction, et décide de se rendre à Paris, sur les conseils de son père, pour s'inscrire à une école supérieure d'électricité et en sort avec un diplôme d'ingénieur en 1935. En 1931, il donne au siège de l'union des jeunes gens chrétiens de Trévisse sa première conférence intitulée : «Pourquoi sommes-nous musulmans ?» Suite à cette conférence Bennabi devient vice-président de l'association des étudiants musulmans nord-africains aux activités de laquelle il participait déjà aux côtés de Mohamed El Fassi, El Hadi Nouira, Lahbib Thamer, etc.
En 1932 Bennabi fit une rencontre avec le Mahatma Ghandi, l'apôtre de la non- violence, qui était venu à Paris pour donner une conférence à l'union des jeunes gens chrétiens. Cette rencontre est décisive car elle a contribué à lui ouvrir des horizons sur le concept d'universalité. Il lance en 1938 des cours d'alphabétisation au profit des ouvriers émigrés à Marseille ; le succès de l'entreprise a poussé les autorités administratives françaises à fermer le centre.
Après la Seconde Guerre mondiale, il entre en contact avec de grandes personnalités telles Mao-Tsé Tong, le Pandit Nehru, le président Djamel Abdenasser, et avant lui le général Nedjib, l'Emir Abdelkrim et Khettabi.
A partir de 1946, Bennabi commence une vie d'écrivain et publie ses trois principaux ouvrages (1946-1954) : Le phénomène coranique, paru aux Editions Nahda en 1947 à Alger), dans lequel il voulait donner la preuve scientifique du caractère divin du Coran ; Conditions de la renaissance, paru pour la première fois aux mêmes éditions (1948). C'est un catalogue d'actions à mener et de conditions à réunir pour sortir de la colonisation et de la décadence, et amorcer un processus de renaissance et de développement social et culturel. Cette œuvre déterminante a été perçue par l'orientaliste Louis Massignon, comme un réel danger pour la colonisation. Puis ce sera Vocation de l'islam, rédigé en 1949, paraît en septembre 1954 pour la première fois aux Editions du Seuil. Il y analyse les aspects positifs et négatifs de notre culture, apportant ainsi sa contribution au renouveau.
En avril 1955, lors de la conférence de Bandoeng, se confirme pour lui la nécessité de concrétiser des intuitions de promouvoir une civilisation afro-asiatique d'abord, puis mondiale, d'où la parution en 1956, de son ouvrage intitulé L'idée afro-asiatique. Il s'agit bien d'une esquisse de ce que devrait être un monde débarrassé du colonialisme et de la culture d'empire, c'est-à-dire une «universalité de la civilisation». Il fait paraitre le 17 juin 1957, SOS…Algérie, brochure diffusée en trois langues, arabe, français et allemand, en conséquence de l'enlèvement du Cheikh Larbi Tebessi par les forces colonialistes. Puis La lutte idéologique dans les pays colonisés (1958) et Commonwealth islamique, et ce indépendamment de sa contribution régulière à la presse musulmane de l'époque, El Bassaïr, Le jeune musulman et République algérienne, etc…
Militant engagé, Bennabi relate dans son texte autobiographique inédit, intitulé Pourritures, ce que lui même a vécu, vu, entendu et pensé depuis 1932 jusqu'au déclenchement de la guerre de Libération nationale.
Au lendemain du cessez-le-feu, (mars 1962), il rédige Témoignage pour un million de martyrs, (inédit) dont une copie fut remise par l'historien algérien Sadek Sellam au commandant Lakhdar Bouregaâ, qu'il publia dans son ouvrage en 2000.
Après l'indépendance, il est nommé pendant quelques temps directeur de l'enseignement supérieur et recteur de l'université d'Alger. A partir de 1967, il se livre entièrement à son activité d'écrivain, anime des cercles culturels à son domicile (50, boulevard Franklin Roosevelt), donne des conférences dans diverses villes d'Algérie et à l'étranger, et ce jusqu'à sa mort, survenue le 31 octobre 1973 à Alger.Ses ouvrages véhiculent des idées claires et nettes, d'un musulman convaincu et moderniste, avant-gardiste; beaucoup en feront un fonds de commerce, sans malheureusement l'avoir vraiment compris; et beaucoup le lynchent carrément, sans l'avoir lu. L'on retiendra que Bennabi reste un penseur libre, indépendant, ayant toujours eu le courage de ses opinions, ce qui ne cessera de lui attirer les foudres des « bien-pensants ».


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