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Le débat sans fin sur l'emploi
Publié dans El Watan le 12 - 11 - 2012

Le chômage continue à être le problème numéro un des économies modernes. Les politiciens commencent à regretter l'ère de l'inflation avec un faible taux de chômage. L'échec des politiques économiques à juguler ce fléau a induit des changements de gouvernements dans presque toutes les démocraties : Espagne, France, Grèce, etc. Et le cycle n'est pas terminé. Une peur exagérée de laisser la porte grande ouverte au retour du phénomène inflationniste avait miné les actions des vieilles démocraties. On n'a pas suffisamment lutté contre le fléau du chômage pour le réduire à des niveaux acceptables. Or, beaucoup de pays émergents réussissent le pari de le réduire.
Malgré la crise, le taux de chômage a été maintenu à moins de 3% en Malaisie pendant une longue période. Les pays qui ne connaissent pas de saturation des marchés et dont la croissance intensive est dynamique réussissent mieux à juguler ce phénomène. Pour ce qui nous concerne, l'emploi et l'habitat constituent les deux préoccupations majeures des citoyens et des décideurs publics. Des avancées dans ce domaine permettraient de calmer le front social et d'envisager avec plus de sérénité le développement à long terme du pays. Les deux phénomènes sont liés. Nous assistons à des débats sans fin sur la question. D'un point de vue statistique, le problème serait presque réglé puisque le taux est inférieur à 10%. Mais toutes les familles s'en plaignent ; toutes les villes, les quartiers le considèrent comme le fléau social numéro un du pays.
L'amélioration statistique peine à coller à une réalité tout autre. Certes, la problématique du chômage est complexe. Elle est multidimensionnelle. On peut évoquer : l'adéquation formation emploi, les choix de politiques sectorielles, le financement, la libération des initiatives des entrepreneurs, le processus de création d'entreprises, l'importation, etc. La litanie est sans fin. Dans la plupart des phénomènes économiques et sociaux on retrouve le mécanisme du 20/80. Ce qui signifie 20% des paramètres expliquent 80% des problèmes.
L'essentiel d'abord
Cette approche est loin d'être un bel échafaudage ésotérique coupé des réalités. Au contraire, elle constitue une vue pragmatique. En ce qui concerne l'emploi, nous avons deux facteurs importants qui expliquent le phénomène : l'insuffisance de l'investissement productif et l'inadéquation formation emploi. Le premier étant de loin le paramètre-clé. Nous avons un tissu d'entreprises productives nettement inférieur au potentiel économique et démographique du pays. Nous avons le tiers des entreprises que nous devrions avoir – 640 000 PME/PMI – au lieu de 1 500 000. Le différentiel s'explique par la facture d'importation. Nous avons un système économique qui stimule l'économie mondiale, crée de l'emploi pour le reste du monde et provoque un énorme chômage de jeunes (25% selon les statistiques officielles).
Tout le monde fait ce diagnostic, mais une paralysie collective nous empêche d'agir. Les pouvoirs publics essayent de mobiliser d'énormes ressources pour éradiquer le phénomène. La multiplication des initiatives tant au niveau de la création des entreprises qu'au niveau des administrations devant faciliter l'emploi est perceptible. Ceci témoigne d'une réelle volonté politique de lutter contre ce fléau. Néanmoins, plusieurs paramètres réduisent l'impact de ces tentatives. La première et non des moindres demeure le mode de fonctionnement administratif. Les experts, les membres du gouvernement et les simples citoyens sont tous d'accord pour dire que l'administration algérienne constitue le frein le plus grave et le repoussoir le plus visible des initiatives nationales et internationales. Il est banal de faire une pareille constatation.
C'est une question qui fait l'unanimité. Mais il est regrettable de conclure qu'aucune initiative sérieuse n'est envisagée pour éradiquer le phénomène. Les milliers de petits projets qui auraient pu créer des millions d'emplois ne verront jamais le jour faute de lacunes administratives. Des dizaines de projets gigantesques sont encore dans un parcours sans fin dans les labyrinthes administratifs. Les solutions existent. Elles nécessitent une refonte totale des outils, des méthodes et des préceptes. Mais il est malheureux de constater que nous n'avons même pas débuté de réfléchir à solutionner ces problèmes. Nous avons indiqué dans ces mêmes colonnes les grandes lignes des correctifs à apporter.
Les Pistes d'action
La plus grande priorité pour la refonte administrative demeure un plan Marshall de recyclage des ressources humaines en activité. Ceci est une condition nécessaire, indispensable mais non suffisante. Les modes de fonctionnement doivent changer. Les processus de management administratif, l'introduction des TIC et les modalités d'incitation et de contrôle doivent évoluer drastiquement. Est-il besoin de répéter que les pays émergents ont priorisé dans leur démarche de changement la modernisation managériale et les élévations des qualifications humaines ?
L'adéquation formation emploi repose le problème de la coordination intersectorielle. Nous avons besoin de définir deux axes pour arriver à transposer les priorités en programmes sectoriels : le minimum de valeurs à diffuser et la stratégie de développement économique. Le second volet implique que l'on ait défini les priorités sectorielles, les responsabilités de chacun aux différents échelons hiérarchiques et les instruments de mesure afin d'opérer les correctifs nécessaires. Pour ce qui est de la formation-emploi, nous avons deux méthodes efficaces : laisser faire le marché.
Les Anglo-Saxons réalisent une adéquation convenable en laissant les forces de marché réaliser une coordination entre les institutions de formation et le monde du travail. La seconde méthode appliquée par beaucoup de pays asiatiques et émergents consiste à préciser les grandes priorités stratégique de l'Etat, organiser une intense concertation entre l'Etat, les partenaires sociaux et les professionnels de la formation afin de déboucher sur un schéma de développement coordonné entre les institutions de qualifications humaines et le monde du travail. Nous sommes en train de chercher notre propre voie. Il n'est pas vain d'analyser les procédés qui marchent.
Les deux problèmes cruciaux de l'emploi – administration et formation – ne peuvent trouver une solution facile. Mais pour libérer les initiatives des entrepreneurs et leur donner les moyens de résoudre le problème, il faut s'attaquer aux maux profonds qui nous empêchent d'avancer. Bien évidemment, de nombreux autres handicaps demeurent : foncier, financement, etc. Mais dès lors que l'on déverrouille les blocages administratifs, les barrières sautent également pour ces freins.


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