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Enfance, renouer avec l'ijtihad
Publié dans El Watan le 22 - 11 - 2012

Il n'y eut aucun geste, fut-il symbolique, du gouvernement en direction de l'enfance lors de la célébration de la journée qui lui a été internationalement consacrée. C'est bien regrettable, mais il faut espérer que ce ne fut point par désintérêt et qu'un jour le politique se réveillera brutalement et se penchera sur tous les maux qui affectent cette délicate tranche d'âge. Parmi tous les périls, citons les plus courants, l'abandon de nouveaux-nés à la naissance, la délinquance, le travail forcé, la déscolarisation et la maltraitance. Mais d'autres dangers, plus récents, ont pointé leur nez, l'usage de la drogue, l'inceste, le viol, la prostitution et les kidnappings. Toute la panoplie des agressions est présente aujourd'hui dans notre pays.
Il s'agit donc d'aller vite, d'abord par la compréhension du phénomène, savoir comment et jusqu'à quel point l'évolution chaotique de la société algérienne, au moins durant ces vingt ans derniers, a pu influer négativement sur l'enfance : quelle est la part du terrorisme et celle de la perte des valeurs sociales et culturelles ? Quelle est la responsabilité de la famille, de l'école et bien sûr de l'Etat ? Ce dernier n'est pas arrivé à se doter d'une loi sur l'enfance. Le projet qui a atterri en Conseil des ministres, il y a quelques années, a mystérieusement été mis de côté. Etait-il trop en avance ou en deçà des attentes ? Nul ne le sait. En l'absence d'une telle loi, ce sont les anciens textes, la plupart dépassés, qui ont cours. Empêtrés dans les incohérences et les contradictions et faute de stratégies et de moyens, les administrations et les magistrats n'arrivent plus à maîtriser les problèmes et élaborer de véritables prises en charge. Un exemple édifiant, l'enfance privée de famille. Plus de 3000 nourrissons sont livrés annuellement à l'abandon, chiffre semi-officiel bien en deçà d'une cruelle réalité où la souffrance est partagée tant par le bébé que par la mère, seconde victime toujours stigmatisée.
Une partie de ces enfants est prise en charge par des institutions de l'Etat et par des associations qui les placent dans des familles par la kafala grâce au principe de la concordance de nom. Mais vingt ans après, aucune évolution sensible n'a été enregistrée, du moins dans les textes. Le code de la famille de 2005 n'a pas amélioré le contenu de la kafala qui exclut l'épouse du kafil et laisse le juge seul maître de l'appréciation de la révocation de cet acte judiciaire. Mais comme la pratique a évolué plus vite que le droit, des femmes seules, non mariées ou divorcées ont pu, et peuvent bénéficier de la kafala, ce qui a élargi la possibilité à des enfants abandonnés de bénéficier de la chaleur d'un milieu familial. Mais reste un point noir, la privation du livret de famille.
L'Etat reste muet devant les revendications des parents kafils qui ont proposé soit l'inscription de l'enfant kafil dans ce document avec mention marginale de la date du jugement ayant prononcé la kafala, soit l'insertion d'une nouvelle page dans le livret de famille où serait transcrit le nom concordant de l'enfant mekfoul. Au-delà des errements bureaucratiques, ce qui fait défaut est l'absence d'ijtihad, celle-là même qui a permis en 1992 au gouvernement Ghozali de s'appuyer sur le vénérable cheikh Hamani, du Haut Conseil islamique, pour faire évoluer la question de l'enfance privée de famille en permettant la concordance de nom entre le parent kafil et l'enfant mekfoul. A quand le retour de l'ijtihad, précieux instrument pour vaincre les mentalités figées ?


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