La majorité des pays touchés par la mesure, on l'aura deviné, sont arabes et musulmans – une vingtaine. Parmi ces pays, on peut citer l'Afghanistan, l'Albanie, l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Liban, le Pakistan, le Soudan et la Tunisie. Tous les pays du Maghreb sauf le Maroc sont touchés par l'obligation faite à leurs citoyens de fournir leurs données biométriques. Cette obligation ne concerne pas « les résidents permanents du Canada, les enfants de moins de 14 ans, les personnes âgées de plus de 79 ans, et les diplomates en mission officielle avec les membres de leur famille ». Dans son communiqué, le ministère canadien de la citoyenneté et de l'immigration explique qu' «à l'arrivée d'une personne au Canada, ses données biométriques seront utilisées pour vérifier qu'il s'agit bien de la même personne qui s'est vue accorder une autorisation pour pouvoir voyager. » Les autotrités canadiennes ont tenu à préciser que d'autres pays exigent les données biométriques : « le Royaume-Uni, l'Australie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, les pays de l'espace Schengen de l'Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis, l'Indonésie, la Malaisie et l'Arabie saoudite ». Les coûts de la prise des données biométriques seront à la charge du demandeur de visa canadien. Ils s'ajouteront donc aux frais de demande de visa. Actuellement, un demandeur algérien d'un visa touristique d'une entrée doit débourser 75 dollars canadiens. Il devra payer 150 dollars pour un visa à multiples entrées. Les visas pour étudiants coûtent 125 dollars.