Cette information a été communiquée, mercredi dernier à Blida, par Mme Abadi, présidente du Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens, qui parle de clochardisation de la profession. «Nous avons recensé à ce jour, 36 pharmaciens d'officine qui ne sont pas inscrits chez nous. Du point de vue juridique, un pharmacien qui n'est pas inscrit dans l'Ordre n'est pas reconnu par la loi», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse. La conférencière accuse le directeur de la santé de la wilaya de Tipasa d'être derrière cette grave anomalie. «Le DSP de Tipasa s'amuse à donner de simples décisions d'ouverture à des pharmaciens alors que la loi est pourtant claire», a-t-elle insisté. Selon elle, pour ouvrir une officine, il faut, non seulement passer par l'Ordre des pharmaciens pour une inscription, mais également respecter les distances entre une officine et une autre. «La réglementation prévoit, au minimum, une distance de 200 m entre une pharmacie et un autre. Dans la wilaya de Tipasa, il y a certaines officines séparées par une distance de 70 m seulement, comme c'est le cas à Koléa. C'est une flagrante atteinte à la loi», a-t-elle ajouté. La présidente de l'Ordre régional des pharmaciens de Blida, qui chapeaute outre cette wilaya celles de Médéa et Djelfa, évoque l'absence de dialogue entre l'Ordre des pharmaciens en question et la DSP de Tipasa. «En huit ans de service à Tipasa, le directeur de la santé de cette wilaya, n'a reçu, officiellement, l'Ordre des pharmaciens qu'une seule fois, alors que nous sommes censés travailler ensemble dans le cadre d'une commission mixte, et ce, comme le stipulent les lois en vigueur», a-t-elle regretté. Des requêtes ont été envoyées au ministère de la Santé ainsi qu'au wali de Tipasa afin de dénoncer les pratiques «hors la loi» d'un commis de l'Etat censé préserver la santé du citoyen et le secteur de la santé d'une manière générale !