Le PDG de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, annonçait fièrement la semaine dernière l'acquisition de 14 appareils auprès de Boeing, Airbus et ATR destinés à renforcer la flotte du pavillon national. Le coût de la transaction est de 60 milliards de dinars, soit l'équivalent en billets verts de 770 millions de dollars. Une opération qui avait d'ailleurs reçu récemment l'assentiment du Conseil des participations de l'Etat. Cependant, au lendemain de la signature du contrat à Alger, les constructeurs ont, chacun à son tour, publié un communiqué officiel dévoilant certains détails des contrats signés, respectant ainsi leurs obligations d'entreprises cotées en Bourse. Ainsi, d'après Boeing, Air Algérie aurait commandé 8 avions B737-800 de 150 sièges nouvelle génération d'une valeur de 724 millions de dollars aux prix catalogue. Avant de préciser que les 8 B737-800 d'Air Algérie auront une cabine Boeing Sky Interior inspirée de la cabine du B787 Dreamliner. ATR a, quant à lui, indiqué que la compagnie aérienne publique commandé 3 ATR 72-600s de 70 places chacun pour un montant de 74,1 millions de dollars. Deux annonces qui, associées, démontrent que les commandes d'Air Algérie dépassent largement les montants annoncés pour financer les nouvelles acquisitions de l'entreprise. Reste qu'Airbus, qui n'a toujours pas fait de commentaires de manière officielle sur le nouveau contrat le liant à Air Algérie, devrait fournir au pavillon national 3 appareils A330-200 de 250 sièges. Cependant et selon le journal financier new-yorkais International Business Times, la compagnie aérienne devrait acquérir ces appareils aux prix catalogue de 216,1 millions de dollars l'unité, soit un montant global de 648,3 millions de dollars pour la transaction liant Air Algérie à Airbus. Si l'on prend en considération l'ensemble de ces données, on arrive à la conclusion que la nouvelle flotte d'Air Algérie devrait coûter plus de 1,4 milliard de dollars, soit près du double des montants annoncés la semaine dernière. Chose qui pousse à s'interroger d'ailleurs sur les raisons de cette dichotomie entre les chiffres annoncés par les uns et les autres. Rappelons que via ces nouvelles acquisitions qui seront livrées entre 2014 et 2016, la compagnie aérienne nationale compte porter sa flotte à 59 avions contre les 43 appareils aujourd'hui.
