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Election présidentielle : Quel rôle pour l'armée ?
Publié dans El Watan le 16 - 02 - 2014

L'acharnement du clan présidentiel à reconduire Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Etat a sans doute précipité le bras de fer au sein de l'armée. La «grande muette», dont le rôle a été de tout temps décisif dans le choix du chef de l'Etat, apparaît aujourd'hui peu assurée sur la marche à suivre. A quelques semaines seulement du rendez-vous électoral, le consensus peine à s'établir entre les différents compartiments du régime.
La première semaine du mois en cours a révélé l'ampleur du clivage au sommet, avec une ligne de fracture qui semble indiquer un désaccord entre le chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah, et le patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de corps d'armée Mohamed Médiène, dit Toufik.
Le secrétaire général de l'ex-parti unique, Amar Saadani, s'en est pris vertement au patron des services secrets : «Toufik n'est pas en position de dire oui ou non à la candidature du président Bouteflika à la prochaine présidentielle.» Dans l'absolu, la phrase peut passer pour celle d'un politique cherchant à limiter l'influence des «services» dans l'échéance électorale ; dans les faits, elle apparaît comme une séquence dans la confrontation. Une sortie qui a surpris par sa virulence, certes, mais qui vient surtout confirmer des bruits ayant déjà couru sur le sujet.
Le chef d'état-major – par ailleurs vice-ministre de la Défense nationale par la grâce d'une nomination décidée lors du dernier remaniement ministériel – si prompt à réagir pour rappeler à l'ordre ceux qui se risquent à critiquer l'armée, brandissant la fameuse «ligne rouge», a observé à l'occasion un bien curieux silence qui autorise toutes les interprétations. Muet mais pas inactif, cependant. Alors que la crise a franchi un seuil sensible, il reçoit la candidate à la présidentielle, la présidente du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, pour «parler politique».
L'argument selon lequel la demande d'audience avait été formulée depuis septembre dernier par Mme Hanoune ne peut empêcher des lectures au-delà des aspects protocolaires. Au demeurant, il faudra bien nous expliquer comment, pourquoi et en vertu de quels usages des choses politiques devaient se discuter avec le chef d'état-major. Ce qui est sûr, c'est que l'armée, à travers son premier responsable, s'invite dans le débat sur la présidentielle et devient, curieusement, un interlocuteur dans l'arène politique. Est-il missionné ? Par qui et dans quel objectif ? Il a assuré à son hôte du jour, Louisa Hanoune, que «l'institution militaire ne s'immisce pas dans les affaires politiques» ! Eclatant paradoxe.
Selon le général à la retraite Hocine Benhadid, Gaïd Salah entretient une proximité pour le moins intéressée avec le cercle présidentiel.
La sainte alliance
Dans la bouche d'un ancien chef de la 3e Région militaire et néanmoins commandant la 8e Division blindée, le propos est lourd de sens. Il affirme avec certitude que Gaïd Salah est «instrumentalisé» par Bouteflika. Est-il alors un chef militaire à équidistance des forces politiques en présence ou bien est-il l'homme d'un clan ?
En tout cas, dans le bras de fer qui se joue dans le sérail, Gaïd Salah apparaît comme l'homme sur lequel s'appuie le cercle présidentiel. Au-delà du cumul des postes – chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale –, il jouit de larges pouvoirs lui permettant d'envoyer à la retraite de hauts gradés et de neutraliser toute opposition interne. Ses entrevues régulières (plus régulières que celle du Premier ministre, Abdelmalek Sellal) avec le président Bouteflika, du moins officiellement, le mettent de facto, et l'institution qu'il représente, au devant de la scène. Avec la dernière séquence l'ayant réuni avec Louisa Hanoune, l'homme, tout en réitérant que l'armée reste à l'écart du jeu politique, place l'institution au cœur de la bataille.
Le chef d'état-major (74 ans), qui était sur le point de partir à la retraite, a connu une ascension fulgurante grâce à Abdelaziz Bouteflika, une sainte alliance étant née entre El Mouradia et les Tagarins.
Contrairement à la situation de 2003 où le chef d'état-major d'alors, Mohamed Lamari, était ouvertement opposé à la réélection de Abdelaziz Bouteflika pour un second mandat, le chef de l'Etat – conscient du rôle prépondérant dans les arrangements politiques – a placé un homme de confiance à la tête de l'armée. Un choix qui s'avère «judicieux» à la veille d'une élection présidentielle incertaine, où le clan présidentiel joue sa survie.


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