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«Il faut construire un nouveau rapport de forces»
Publié dans El Watan le 08 - 05 - 2014


-Comment est née l'idée de lancer Espace citoyen ?
Nous sommes partis d'un triste constat, partagé par la majorité des Algériennes et Algériens, que le pays ne peut plus continuer à supporter l'impasse actuelle. La goutte ayant fait déborder le vase a été le quatrième mandat. Nous disons que nous ne voulons pas être de simples spectateurs de ce qui arrive au pays. Aucun syndicat ou association ne peut peser seul sur le cours des événements. Nous avons alors lancé un appel aux Algériennes et Algériens afin de nous unir pour aboutir à une alternance démocratique.
-Comment définissez-vous cet Espace citoyen  ? Est-ce une nouvelle organisation politique ? Une fédération syndico-associative ?
Cet espace n'est ni une fédération ni une organisation, encore moins un parti politique qui s'ajoute à ceux déjà existants. C'est un espace citoyen qui fonctionne et fonctionnera à l'horizontale. Nous n'avons ni leader ni porte-parole. Toutes celles et ceux qui adhèrent à cet espace peuvent s'exprimer. Ce choix nous est dicté par nos précédentes expériences. Nous sommes des militants de la société civile. Nous n'avons pas de programme pré-élaboré, mais nous militons autour d'un «SMIG» se déclinant en trois points fondamentaux : les libertés individuelles et collectives, une réelle séparation des pouvoirs législatif et judiciaire et la nécessité de confier l'organisation des élections à une commission indépendante et non pas à l'administration.
Autrement dit, la nécessité de rendre les élections aux Algériens. Parmi les organisations qui font partie de cette initiative figurent le Snapap, la LADDH, un mouvement de citoyens de Boumerdès et le Syndicat national autonome des étudiants (SNAE). Il y a aussi d'autres entités autonomes, à l'image du Syndicat des enseignants du supérieur (SESS), du Syndicat autonome des travailleurs de la formation (Satef), du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), Barakat, RAFD et bien d'autres organisations.
-Qu'escomptez-vous de l'appel que vous avez lancé aux partis politiques ?
Nous appelons les partis politiques à renoncer – conjoncturellement – à toute propension au leadership et de se rassembler pour que l'exercice de la politique soit permis. La gestion sécuritaire a mené le pays dans une impasse. Une impasse qui a pour origine la primauté du militaire sur le civil. Les partis doivent s'unir pour le moment. Et une fois que les Algériens pourront exercer librement la politique dans leur pays, chacun militera alors pour sa chapelle partisane.
-Etes-vous favorable à l'idée de dialoguer avec le pouvoir ?
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Nous ne pourrons aborder cette question qu'une fois que le rapport de forces aura été créé. Dans les conditions actuelles, nous refusons tout dialogue avec le pouvoir. Tout le monde sait que ce pouvoir n'a aucune volonté de mener un vrai dialogue. Tous les simulacres de dialogue n'ont été jusque-là que des manœuvres. Ceux qui ont dialogué avec la commission de «réforme» Bensalah ont assisté par la suite à la promulgation de lois plus liberticides que les précédentes. Ceux qui détiennent le pouvoir en Algérie ne le lâcheront pas facilement. Il n'est pas question d'attendre de leur part une ouverture, aussi maîtrisée soit-elle. Ce pouvoir est passé par une période de normalisation des champs politique et associatif, avec l'élaboration de lois liberticides et un nouveau tour de vis sur les libertés syndicales et associatives.
-Comment comptez-vous procéder pour sortir le pays du statu quo ?
Il n'y a pas d'autre choix que la construction d'un rapport de forces sur le terrain pour arriver à notre objectif. Sans rapport de forces, ça ne sert à rien de rêver ou de fantasmer. Nous n'avons pas de programme préétabli. Nous avons un espace de débat autour du «SMIG» évoqué plus haut. Notre initiative vise à rassembler pour construire ensemble. Nous avons tenu jusque-là trois réunions à Alger. La prochaine réunion régionale se tiendra à Oran le 10 mai. Nous utiliserons tous les moyens pacifiques permis par la loi pour atteindre notre objectif. Nous ne nous prenons pas pour les sauveurs du pays. Nous voulons simplement contribuer, avec d'autres, à laisser à nos enfants un Etat de droit.
Cela exige un travail de longue haleine et non simplement des initiatives conjoncturelles. Il ne faut pas croire qu'on peut réussir facilement à lancer un mouvement politique qui puisse peser, dans une situation où les rapports de force sont très défavorables au changement. Ce ne sera pas facile. Il faut d'abord libérer le champ politique. Toutes les forces patriotiques et républicaines doivent se rassembler autour d'un minimum qui consiste à lever cette chape de plomb sur l'exercice de l'activité politique. Il faut aussi démanteler les entraves aux libertés syndicales et ouvrir l'audiovisuel. Tant qu'il y a tous ces verrous liberticides, aucun espoir de changement n'est permis.
La rupture passe par un libre exercice de la politique et de l'activité syndicale et associative. Les élections sont en fin du processus. Tant qu'il y a un verrouillage de l'activité politique et syndicale, il n'y aura aucun espoir d'avoir des élections libres et crédibles. Les élections ne sont qu'une finalité, à l'issue de tout un processus.


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