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Un été sous le signe de la rencontre
Publié dans El Watan le 15 - 08 - 2014

Vous êtes avec vos collègues dans ce petit restaurant où vous avez coutume de déjeuner avant de retourner au bureau. Soudain, sur la table, votre téléphone vibre. Une notification. Dans un rayon de cent mètres, un garçon, une fille correspond à vos critères. Age, situation matrimoniale, centres d'intérêt : tout coïncide ! Vous vous décidez à prendre un café. Quelques mois filent et vos amis reçoivent une invitation à votre mariage. Scène tirée d'une comédie romantique ? Pas forcément. Avec l'avènement des applications de rencontres géolocalisées, ce type de scénario pourrait devenir banal. Tinder, Lovoo, Blendr, GrindR, Zoosk, Wingman…
Le marché voit arriver chaque jour ou presque une nouvelle start-up qui propose de révolutionner la relation humaine. Le phénomène est mondial. Il débarque cet été à Alger grâce à la généralisation de la 3G qui permet d'embarquer Internet dans sa poche. La technologie est simple : les applications utilisent le GPS des smartphones pour indiquer, avec plus ou moins de précision, les mètres ou kilomètres qui séparent deux utilisateurs. Ringardisés les traditionnels sites puisque le temps passé derrière l'écran est raccourci. Le garçon – la fille – qui vous plaît est à portée de clavier et peut rapidement accepter de vous voir puisqu'il – elle – n'est pas loin de vous. L'idée est de favoriser la rencontre réelle, pas virtuelle.
Trois applications se démarquent : Blendr, Tinder et Lovoo. Elles regroupent à elles seules près de 300 millions d'utilisateurs dans le monde. La première fait figure de pionnière. Née en 2011, elle revendique 214 millions d'inscrits. La création d'un profil ne prend que quelques minutes. Pseudonyme, photo, âge, passions et vous voilà lancé dans le supermarché de la rencontre. Des centaines d'Algériens utilisent déjà Blendr. L'interface est instinctive et facile à manier. Beaucoup plus ludique, l'appli allemande Lovoo localise en temps réel les utilisateurs dans un rayon de 6,4 kilomètres maximum.
Un profil retient votre attention ? A vous de décider si vous souhaitez discuter, l'ajouter en ami, lui envoyer un bisou ou simplement l'enregistrer dans vos favoris pour faire connaissance plus tard. Bon point : Lovoo dispose d'un système de vérification de profils pour éviter les arnaques. Mauvais point : les Algériennes y sont encore trop peu nombreuses. A ce jour, elles semblent préférer Tinder, le carton de cette année 2014. Et pour cause : c'est l'application qui innove le plus avec des mises à jour et de nouvelles fonctionnalités régulières. L'entreprise a vu le jour à Los Angeles, chapeautée par IAC/InteractiveCorp, le groupe qui possède notamment des sites comme Meetic ou Match.com. Autant dire des spécialistes de la rencontre en ligne.
Hittist 2.0
Difficile de tricher avec Tinder : il vous faut connecter à Facebook pour commencer à utiliser ce service. De quoi éviter là encore les mauvais contacts. En quelques secondes, vous voilà sur la page d'accueil. L'algorithme de Tinder identifie les profils correspondant au vôtre dans les kilomètres environnants. C'est-à-dire les personnes qui «likent» les mêmes pages que vous sur Facebook ou avec qui vous partagez des amis en commun. Tinder s'utilise du bout du pouce. Pas intéressé ? On zappe vers la gauche et toute discussion devient impossible. On aime un profil ? On le fait glisser sur la droite et vous pouvez entamer une conversation si lui (elle)aussi a flashé sur vous. De quoi minimiser les risques de râteau.
Et ça marche, si l'on en croit Mehdi, 39 ans, utilisateur de Tinder depuis quelques mois. L'application lui a permis de rencontrer des femmes à Alger : «De 25 à 48 ans. La majorité accepte que l'on se voie pour un café. Parfois pour un déjeuner.» Le presque quadragénaire met les choses au point : «Je ne suis pas là pour trouver l'amour. Juste papoter. C'est l'ennui qui m'a amené sur Tinder.» Une sorte de hittiste 2.0. Mehdi n'est pas le seul à utiliser Tinder par esprit de camaraderie. «Je ne veux que des rencontres amicales. Je suis en couple», affirme d'emblée Boualem, 20 ans. L'étudiant en management a déjà rencontré deux filles à Sidi Yahia : «L'une venait de France, on ne s'est pas trop entendus.
L'autre voulait une relation amoureuse, donc ce n'était pas trop possible pour moi.» «Mais il n'y a pas trop de monde encore», tempère le jeune homme, qui compte sur l'été et le retour «au bled» des binationaux pour étoffer son carnet d'adresses. Kamal, 40 ans, soulève une autre difficulté : «Les garçons cherchent à faire plusieurs rencontres. Les filles ont précisément en tête ce qu'elles recherchent, c'est-à-dire un mari.» Une version contredite par Mehdi : «Oui, il y en a qui cherchent l'homme de leur vie. Mais il y en a aussi qui sont là juste pour tester leur pouvoir de séduction et d'autres qui veulent simplement s'amuser.» Une dernière catégorie a un usage strictement professionnel de l'outil.
Professionnel
C'est le cas d'Amina, 26 ans. Son profil ne laisse aucune place au doute : «La spécialiste beauté des ongles. Découvrez mesdames, mesdemoiselles, la pro-technicienne diplômée en pose d'ongles (…) Vous vous les rongez ? Ils se cassent ? Vous souhaitez les avoir plus longs et plus beaux ?» Grâce à Tinder, la jeune femme peut espérer élargir sa clientèle. Nadjib, 27 ans, fait partie lui aussi de cette minorité pour qui l'application n'est rien d'autre qu'un outil de travail. Salarié des télécoms, il affirme que la géolocalisation n'est pas encore au point en Algérie. «Elle affiche des profils hors Algérie par moments, explique Nadjib. C'est purement commercial.» Le réseau fait aussi fureur auprès des expatriés ou des étrangers de passage.
L'application leur permet de découvrir différemment un pays qu'ils ne connaissent pas. A l'instar de Martin, 40 ans, publicitaire parisien que nous rencontrons à l'hôtel El Aurassi. L'homme est à Alger pour un tournage de quelques jours. «Ben voilà, grâce à Tinder, je rencontre quelqu'un qui est plus ou moins dans le même métier que moi», s'amuse-t-il. Son usage diffère selon le pays. A Paris, les rencontres fugaces. En déplacement, les amitiés éphémères. Il n'est pas le seul dans ce cas. Olivier, à peine plus âgé, a lui aussi le réflexe de faire tourner Tinder dans les pays où il se rend.
L'un comme l'autre représentent des exceptions. Car à l'échelle mondiale, le réseau est plutôt plébiscité par les jeunes. Les 18-34 ans représentent 50% des utilisateurs. En matière de sexe, la fréquentation est relativement homogène : 55% de garçons, 45% de filles. Rendez-vous dans un an pour évaluer si Alger a les mêmes habitudes en matière de rencontres que Sao Paulo, New York, Paris ou Londres. Les villes où Tinder compte le plus de fans.


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