L'exposition connaît depuis un grand engouement d'autant plus que des groupes organisés d'étudiants universitaires et d'écoliers visitent les stands tout au long de la journée d'ouverture qui s'étale jusqu'au soir. L'information phare qui a attiré le grand public concerne l'introduction progressive de l'énergie solaire dans le mix- énergétique de l'Algérie depuis la création de Shariket Kahraba Wa Taket Moutajadida, la première filiale du groupe Sonelgaz à se baser dans le sud du pays et précisément à Ghardaïa. Créée le 7 avril 2013, par scission de la société SPE, Spa pour couvrir les zones isolées du vaste Sahara algérien, cette entreprise met en œuvre le plan national de développement des énergies renouvelables (EnR) qui prévoit l'installation d'une capacité globale de 22 000 MW sur la période 2011-2030 pour porter à 40% la portion des énergies renouvelables dans le mix-énergétique. Les énergies renouvelables, une thématique qui intéresse au plus haut point les Ouarglis, qui montrent leur adhésion à ce plan national et veulent comprendre son contenu et son impact sur leur vie quotidienne. Trente-six exposants sont présents à cet événement de fin d'années qui compte toutes les filiales du groupe, son syndicat et ses différentes directions spécialisées, notamment commerciale et marketing. Tout en respectant les standards universels, l'exposition a su s'approprier un cachet régional typique au Sud avec des posters et des banderoles portant les projets, les visages et les couleurs sahariennes. Mais outre l'exposition proprement dite, c'est le programme soutenu de conférence-débat qui fait de cette rencontre une occasion exceptionnelle de s'informer et de poser toutes les questions aux différents orateurs délégués par les filiales du groupe Sonelgaz présents à Ouargla. La journée de mercredi a été consacrée au plan d'urgence 2015 de la wilaya de Ouargla en ouverture, une présentation sur l'ingénierie de l'électricité et du gaz à l'ère de la nouvelle stratégie du groupe, le métier de transporteur de gaz, le schéma de transport du gaz naturel ainsi qu'une conférence dédiée à la production d'électricité dans le Grand-Sud ou la société Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida, SKTM spa, filiale de production d'électricité de la holding Sonelgaz a dévoilé ses missions et son plan d'action devant un parterre de journalistes, étudiants et enseignants de l'université de Ouargla. Cette entreprise, créée en 2013 pour assurer une la meilleure prise en charge des centrales isolées du sud du pays et garantir la qualité et la continuité de la fourniture d'électricité au profit des ménages et du secteur économique dans ces régions, a été représentée par Nabil Belhimer, chef de département maintenance à la SKTM, dont la direction générale est basée à Ghardaïa. 2013, 2014 : deux années sans délestage au sud Soulignant l'amélioration de la production d'électricité visant à couvrir les coins les plus reculés du territoire national, notamment dans le Grand Sud et les zones frontalières, l'intervenant a souligné que le programme initié par les pouvoirs publics en matière d'énergies renouvelables vise à atteindre une puissance de 22000 MW à l'horizon 2030 dont 10 000 MW pour l'exportation et 12 000 MW destinés au marché local. La constitution d'une réserve mobile de 20 MW est escomptée pour l'exercice 2015 qui verra en outre le parachèvement des projets lancés en 2014 et 41 opérations de révision de groupes pour récupéré 157 MW. La SKTM a, pour ce faire, lancé son programme de centrales pilotes à travers les hauts plateaux et le Sahara ou l'année 2014 a été marquée par le lancement de 23 projets de centrales photovoltaïques. Les perspectives ? La SKTM en a, et même s'il ne s'agit pas de se mesurer au programme de l'opérateur national fournissant de l'énergie électrique classique, le constat laisse transparaître une nette amélioration de la distribution d'électricité depuis l'an 2012. «Les étés 2013 et 2014 se sont déroulés sans incidents majeurs à travers la région, d'autant plus que les projets pilotes n'ont été réalisés qu'en 2014», soulignera M. Belhimer, qui rétorquera à la question d'un participant sur les surcoût de ces projets sur la facture d'électricité par « un kilowatt/heure unique pour tous les consommateur puisque la péréquation se passe entre les filiales de production et de distribution dans un cadre réglementaire régis par la commission de régulation du marché de l'électricité ». Oued Nechou et Kabertene, deux centrales à Ghardaïa et Adrar La centrale solaire photovoltaïque de Ghardaïa est l'ouvrage énergétique expérimental inauguré le 10 juillet 2014. Réalisation phare de l'année 2014 rentrant dans le programme pilote de l'Algérie des énergies renouvelables, cette centrale de 1,1MW a pour mission de tester le comportement des différentes technologies de panneau photovoltaïque, onduleurs, transformateurs et système de commande fixe / mobile et leurs adaptation au climat du sud du pays et aux conditions optimales de l'exploitation. L'expérimentation de la centrale de Oued Nechou vise également l'évaluation de la rentabilité des panneaux photovoltaïques pour envisager la généralisation de cette technique au reste du territoire ciblé. La ferme éolienne de Kabertene d'Adrar a également été inaugurée le 3 juillet dernier. Constituée de 12 éoliennes d'une puissance unitaire de 850 KW chacune, et construite sur une superficie globale de 30 hectares, elle totalise une puissance de 10.2 MW et constitue une perle du dispositif éolien algérien attendu que le potentiel de vitesse du vent atteint les 4m/s ce qui permet de déclencher le mouvement de l'hélice à trois palettes de l'aérogénérateur. 40% d'intégration EnR dans le parc national de production Le public ouarglis pourra découvrir à l'occasion de ce salon qui se poursuit jusqu'à dimanche prochain les projets de 23 centrales photovoltaïques totalisant 343 MW, attendues en 2015 et destinées aux différentes régions du sud du pays ou elles jouxteront les centrales diesel existantes. La SKTM entame donc la seconde phase de son ambitieux programme visant une intégration de l'ordre de 40% des énergies renouvelables dans le parc national de production à l'horizon 2030 et autant dans l'intégration de la production nationale à l'horizon 2020. Un système d'hybridation qui vise à assurer une continuité de la fourniture par alternance des deux systèmes classique et renouvelable grâce à la création d'une troisième unité de production conventionnelle à Tamanrasset et deux unités EnR à Msila et Saida. En 2016, l'Algérie sera donc au rendez-vous du mix énergétique.
