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“L'armée malienne trouve son compte dans cette situation d'insécurité”
Hama AG Sid Ahmed. Porte-parole de l'Alliance démocratique pour le changement au nord du Mali
Publié dans El Watan le 08 - 01 - 2010

Il est porte-parole du mouvement touareg du nord du Mali, et sait très bien défendre sa région, en proie ces dernières années à une activité accrue du GSPC, ou plutôt d'Al Qaîda pour le Maghreb (AQMI). Lui, c'est Hama Ag Sid Ahmed. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il estime que les Touareg ne sont pas responsables de l'insécurité au nord du Mali. Selon lui, les terroristes ont occupé un terrain vide où ils ont trouvé de grandes complicités de l'Etat malien. Face à cette situation, il appelle les partenaires de son pays à s'associer à l'Algérie pour relancer l'accord d'Alger, seul cadre, d'après lui, qui le permet.
Vous êtes à Alger pour assainir une situation qui prévaut au nord du Mali. Quelques-uns des cadres ne sont pas encore là, et un retard d'une journée a marqué les travaux. Pouvons-nous comprendre pourquoi ?
Vous savez que nos cadres viennent par route d'une région très lointaine. Ce qui explique le retard de certains, dont celui de Ag Bahanga. A l'exception de ce dernier qui pourrait arriver d'un moment à l'autre, nous pouvons dire que tout le monde est là. Mercredi en début d'après-midi, nous avons ouvert les travaux par un débat sur les questions internes au mouvement. Les discussions ont porté sur les divergences, mais nous avons beaucoup avancé, puisque certaines ont été définitivement aplanies. Nous sommes sur la bonne voie…
Est-ce que tous les participants sont venus avec l'idée de débattre, d'écouter et surtout de faire peut-être des concessions ? Absolument, parce que ceux qui ont pris part aux travaux sont ceux qui sont le plus impliqués dans les évènements de 2006, de 2007 mais également de 2009.
Ce qui veut dire que les conférenciers, y compris les retardataires, sont les vrais acteurs de la situation au nord du Mali. Ce qui a rendu le débat plus qu'intéressant. Nous avons commencé par traiter les questions internes. Nous passerons par la suite au second point de l'ordre du jour, consacré au bilan de l'accord d'Alger, c'est-à-dire passer en revue ce qui a été réalisé, ce qui ne l'a pas été…
Mais de nombreux participants affirment qu'aucun des points de cet accord n'a été concrétisé, et disent qu'il est carrément en panne. Est-ce votre avis ?
Lorsqu'il a été signé en 2006, les structures permettant son application ont été rapidement mises en place. Rappelez-vous qu'il y a eu un comité de suivi, un groupe technique de sécurité, la formation de 220 personnes pour intégrer les unités spéciales qui devaient se créer, etc. Mais en août 2009, il a été constaté que le comité de suivi a été dissous et le groupe technique également. Aucune structure qui a pour mission de prendre en charge l'accord n'existait. Pour nous, cette situation est révélatrice d'un vrai blocage.
Par qui ?
Bien sûr par le gouvernement malien. Pour nous, ce sont des éléments essentiels pour la mise en œuvre de l'accord et s'ils sont en panne, aucune mesure ne peut être prise. Nous pensons qu'il faut d'abord mettre en place les unités spéciales de sécurité, qui vont prendre en charge les aspects d'insécurité dans la région, et qui aujourd'hui se posent sérieusement et dangereusement. Ensuite, mettre en place la commission de développement et d'insertion qui prendra en compte le retard enregistré dans ce domaine par la région tel que contenu dans l'esprit de l'accord et enfin installer le conseil de coordination et de suivi, un organe politique, qui veillera aux aspects liés à l'environnement politique et socioculturel. Enfin, il restera à mettre dans les rouages de l'Etat des cadres issus de la région. Ce sont tous ces points qu'il faut rapidement concrétiser sur le terrain. En fait, nous pouvons dire que l'esprit de l'accord tel que nous l'avons compris est, il est vrai, totalement rejeté par la partie malienne. Nous sommes en train de faire le bilan, et nous le terminons presque. Après, nous réfléchirons à une mise en place d'une commission préparatoire d'un futur congrès, où le débat va prendre en charge d'autres aspects politico-socio-culturels plus profonds liés à la région, et peut-être même à toutes les régions touareg.
Est-ce qu'il y a une disponibilité d'écoute et de dialogue du côté du gouvernement malien ?
Il faut reconnaître qu'il n'y a aucune écoute de la part du gouvernement malien, et ce, depuis deux ans. Plus grave, des décisions unilatérales sont prises à partir de Bamako, sans aucune concertation avec les vrais acteurs, ceux-là mêmes qui sont à l'origine des soulèvements au nord et non ceux qui jouent le rôle de facilitateurs nationaux. Ce qui veut dire que l'Etat a renié ses engagements et rejeté l'accord. Ce qui met ce dernier en situation de panne. Il est important de noter aujourd'hui qu'il est dans l'intérêt du Mali, de notre intérêt et de celui de toute la sous-région de remettre cet accord sur les rails pour faire échouer les tentatives de dissémination de la région.
Faites-vous allusion à l'activité terroriste dans la région ?
Effectivement. Les terroristes d'Al Qaîda ont fini par occuper un terrain laissé à l'abandon, où ils ont trouvé des complicités importantes. Il ne faut plus responsabiliser les Touareg de l'insécurité qui sévit dans la région. On a fait en sorte de les dépouiller des outils avec lesquels, il y a quelques années, ils affrontaient les terroristes salafistes. L'espace a été délaissé au profit d'une présence renforcée de l'armée malienne et qui, malheureusement, ne veut pas faire face à la situation d'insécurité parce qu'elle trouve son compte. Pour nous, c'est l'Etat qui est responsable, du fait de sa complicité avec les terroristes d'Al Qaîda. On veut à tout prix montrer du doigt la population de cette région accusée de soutenir les salafistes. Cela n'est pas le cas. De ce fait, nous appelons tous les partenaires du Mali à s'associer à l'Algérie pour revenir à l'esprit de l'accord d'Alger, seul cadre qui permet d'affronter toutes les menaces qui guettent nos populations. La rencontre d'Alger est pour nous très importante, et nous profitons à cette occasion pour saluer les efforts de l'Algérie pour nous aider à la tenir dans de bonnes conditions.


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