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L'ancien chef des URS interpelle le Président
Publié dans El Watan le 28 - 03 - 2016

Dans cette lettre, elle commence par s'interroger sur «les limites de l'arbitraire, de l'abus de pouvoir, du déni du droit et de l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire», puis se demande «s'il reste encore de la place pour l'espoir chez les victimes lorsque les gardiens de la loi qui ont renié leur serment se transforment en hommes et femmes de main des oppresseurs», avant de faire état des circonstances dans lesquelles le commissaire divisionnaire Rachid Belouar s'est retrouvé dans les geôles une année après l'imposante et historique marche des éléments des URS, dont il avait la charge, qui avaient été dissoutes juste après cet événement.
A titre de rappel, le 5 novembre 2015, Rachid Belouar ainsi que d'autres cadres de la police, dont le divisionnaire Belouadeh Belabdi (ex-directeur des Renseignements généraux de Mostaganem), le commissaire principal Djillali Djeffal (ancien chef de la sûreté de daïra de Maghnia), le commissaire principal Khadim Yettou Mohamed Djani (ex-adjoint du chef de la sûreté de wilaya de Mostaganem), Belahoual Messaid Abdelkader Fergag (divisionnaire, ancien chef de la sûreté de wilaya de Sidi Bel Abbès et de Mostaganem) et le divisionnaire Bachir Dahmani (ex-chef de la sûreté de wilaya d'Adrar), ont été inculpés par le tribunal de Mostaganem de «haute trahison», «détention de documents confidentiels» et «atteinte à la défense nationale». Des faits sur lesquels devrait statuer la chambre d'accusation jeudi prochain et pour lesquels ils risquent une peine criminelle de 5 à 10 ans.
Du côté de la Sûreté nationale, on écarte tout lien entre la marche des policiers et cette affaire. «Il s'agit de détention illégale de documents officiels par des fonctionnaires publics et d'infraction punie par la loi qui engage la responsabilité de celui ou ceux qui se sont rendus auteurs d'infractions contre les devoirs de leurs fonctions», nous dit-on. Ce que réfute la défense des mis en cause, évoquant plutôt «une machination judiciaire» en lien direct avec la marche du 13 octobre 2014 menée par les éléments des URS.
Un avis exprimé à travers la lettre ouverte adressée au président de la République par Mme Belouar, épouse du commissaire divisionnaire ex-chef d'état major des URS : «Mis à la retraite après 30 années de service, mon mari s'est rendu le 5 novembre 2015 au siège de la sûreté de wilaya de Mostaganem, après qu'il ait été informé par un de ses anciens collègues que le chef de la sûreté de wilaya souhaitait le voir (…). Il s'y était rendu vêtu d'un survêtement et de chaussures de sport, sans se douter du piège qui allait se refermer sur lui (…). Des officiers de la police judiciaire l'entourèrent et lui annoncèrent qu'ils avaient ordre de l'entendre et de le placer en garde à vue. Incrédule, il pensait qu'il s'agissait d'une blague (…).
L'attitude des officiers lui fait prendre conscience qu'il ne s'agissait pas d'une plaisanterie (…). Il dut s'accrocher au bras d'un des officiers pour s'extraire de son siège et rejoindre le bureau où débuta l'interrogatoire. L'officier chargé de l'enquête était une de ses vieilles connaissances : un ancien condamné à une peine de prison ferme pour un délit de droit commun réintégré dans la police. L'humiliation suprême pour un officier qui était pris en exemple de compétence, de droiture et de dévouement. Pas un appel pour informer sa famille…»
Selon Mme Belouar, durant les 48 heures de garde à vue, «les officiers tentèrent de lui faire dire qu'il dirigeait une cellule secrète en vue de déstabiliser la Sûreté nationale», particulièrement le directeur général. «Sa garde à vue a été prolongée de 48 heures sur la base d'un rapport préliminaire de quatre lignes qui disait que ‘des informations parvenues à nos services selon lesquelles Belouar a constitué une cellule secrète avec d'anciens officiers de police à la retraite et en activité en vue d'inciter à la déstabilisation de l'institution et son premier responsable.
Les membres de cette cellule se rencontraient dans différents cafés et restaurants de la ville de Mostaganem'…» L'épouse du divisionnaire rappelle que «quelques mois avant la marche des policiers faisant partie des URS, son mari avait adressé au premier responsable de la Sûreté nationale un rapport établi par deux officiers relevant de la structure qui attirait l'attention sur les conditions de vie difficiles des troupes stationnées dans le M'zab. Est-ce ce document que cherchaient les policiers lors de la perquisition effectuée le 8 novembre 2015 ?»
Mme Belouar revient sur la raison pour laquelle son mari a conservé des documents relatifs à son travail : «Après la marche des agents relevant des URS, ces dernières furent dissoutes, leur personnel et matériel affectés à d'autres structures. Mon mari a dû quitter son bureau sans passation de consignes. Son sens de la responsabilité ne lui permettait pas de laisser des documents professionnels à l'abandon, notamment dans les conditions où la dissolution a eu lieu.
Il a rassemblé les documents et les a mis à l'abri de toute indiscrétion dans sa propre chambre à coucher.» Mme Belouar ajoute : «Nous avons appris que le secrétaire général de la Sûreté nationale s'était déplacé en personne deux jours avant l'arrestation de Belouar à Mostaganem et qu'il y a rencontré le procureur général, la présidente de la cour et le procureur de la République.
Le déroulement des événements indique que tout cela n'est pas fortuit. Cherchait-on à fabriquer un alibi pour dissimuler des carences graves dans la gestion de la Sûreté nationale ? En sa qualité de chef des URS, Belouar avait tout fait pour éviter la manifestation de la colère des agents relevant de ses Unités.
Il en avait informé le premier responsable de l'institution à plusieurs reprises, des mois avant cet événement. Il est aujourd'hui accusé de crime contre la défense nationale !» Mme Belouar, «en tant que mère et épouse désespérée», conclut que le divisionnaire a fait l'objet «d'une machination sordide ourdie par certaines parties pour dissimuler, dit-elle, leurs carences». Elle exhorte le Président à «mettre fin à sa souffrance».


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