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Entrée en vigueur du nouveau code de la route : Le tout-répressif, même pour les piétons !
Publié dans El Watan le 09 - 02 - 2010

Ce que préconisent les pouvoirs publics comme solution aux accidents de la route est une très mauvaise réponse à un problème auquel ils auraient pu trouver une bien meilleure approche.
Le code de la route, version modifiée et complétée par l'ordonnance n°09-03 du 19 août 2009, est entré en vigueur ce mois-ci. Afin d'endiguer le nombre croissant de morts sur les routes, le législateur verse dans le tout-répressif, instaurant des peines de prison ferme à tout va, ainsi que des retraits de permis pour quasiment toutes les infractions. Les amendes forfaitaires, quant à elles, sont d'un montant « minimum » de 2000 DA et elles peuvent se voir doublées en cas de non-acquittement dans les dix jours. Si l'on peut décemment comprendre le durcissement des sanctions pour des délits graves qui entraînent mort d'homme ou dommages corporels, reste que les observateurs estiment que dans leur course effrénée à sévir, les autorités « n'ont pas fait de distinction ».
Ces dernières semblent d'ailleurs omettre que la pierre angulaire du respect de la réglementation, de l'ordre et par là même de la « bonne conduite » est avant tout la sensibilisation. Mais pas seulement. Car avant de punir un citoyen pour une « faute mineure », il faut auparavant s'assurer de mettre les infrastructures adéquates en place. Offrir d'abord un environnement « sain » pour ensuite sanctionner. Car s'il est vrai que le facteur humain entre en compte lors de nombreux accidents de la circulation, d'autres éléments, tout aussi déterminants, poussent les conducteurs à la faute. Il y a évidemment le mauvais état des réseaux routiers, mal entretenus, sillonnés de fissures et de nids-de-poule.
De même, les bouchons et les encombrements y participent. L'automobiliste, pressé, appuie sur le champignon et accélère après avoir été retardé dans un embouteillage ou alors en prévision d'un point noir. La piètre signalisation routière induit aussi nombre de conducteurs en erreur ; un stop caché par des arbres ou un panneau mal positionné et le retrait de permis est assuré. Par ailleurs, les piétons aussi font les frais de cette révision à la hausse des sanctions, en totale inadéquation avec la réalité. Il est prévu, par exemple, une contravention d'un montant de 2000 DA en cas de non-respect par les piétons des passages protégés. Les agents de l'ordre devront ponctionner cette somme non négligeable pour le commun des mortels algériens qui traversent les routes à tort et à travers, faut-il avouer. Mais est-ce judicieux ?
D'autant plus que les passerelles sont rares et que l'installation de la plupart d'entre elles a, semble-t-il, mal été étudiée et pensée, puisqu'elles sont éloignées des zones habitées. Quant aux passages piétons, aussi mal réfléchis que les passerelles, les plus visibles sont rares. Et s'il est vrai que les piétons n'empruntent que rarement les passages cloutés, il faut aussi dire que les automobilistes ne les respectent pas non plus, peu nombreux étant ceux qui ralentissent. D'ailleurs, les conducteurs, s'ils ne respectent pas la priorité au niveau des passages protégés, sont passibles d'une amende forfaitaire de 2000 à 4000 DA, ainsi que d'une suspension du permis de conduire. Et ce, pour une durée de dix jours, comme c'est le cas dorénavant lors de toutes les contraventions. Passé ce délai et si l'amende forfaitaire n'est pas payée, elle sera majorée et le permis suspendu pour une durée de deux mois.
L'on comprend dès lors le tollé soulevé par ces nouvelles dispositions. Les critiques et les appréhensions taraudent d'ailleurs l'esprit de nombre de conducteurs. « Que cherchent-ils ? A mettre tous les Algériens en prison ? A mettre ceux qui gagnent leur pain grâce à leur voiture au chômage ? », s'indigne un chauffeur au sein d'une entreprise. « Ils n'imaginent pas à quel point cela est paralysant, et ce, à tous les niveaux », poursuit-il. Son collègue, lui, a une toute autre explication : « Après avoir mis un terme aux crédits pour l'achat de véhicule, c'est leur dernière trouvaille pour faire baisser le nombre de voitures sur les routes et ainsi diminuer les embouteillages ! »
Le permis à points, dont l'introduction est annoncée depuis plusieurs mois déjà, n'est toujours pas adopté. Pourtant, il servirait à sanctionner les « vrais » mauvais conducteurs récidivistes, sans toutefois paralyser les gens qui, sans y faire attention ou parce qu'ils ne l'ont pas vu, ne marquent pas un stop. Et tout le monde, même les experts maison, se disent convaincus que le tout-répressif est une très mauvaise réponse à un problème auquel les pouvoirs publics auraient pu trouver une bien meilleure solution. Cela renseigne par ailleurs sur le cafouillage qui règne dans le secteur des transports.


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