Ce mouvement a été essentiellement motivé par la décision de l'APC de Salah Bouchaour, qui gère ce marché, d'ester en justice les commerçants qui ne s'étaient pas acquittés de leur contrat de location. Les commerçants ont profité de ce débrayage pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de «conditions de travail déplorables» qu'ils disent endurer dans l'enceinte de ce marché. Ils évoquent à cet effet le non-respect par les responsables concernés des décisions prises d'un commun accord lors d'une précédente réunion ayant regroupé tous les commerçants, ainsi que des élus de l'APC. En premier lieu, les commerçants ont surtout tenu à dénoncer les prix de location que leur impose l'APC. Ils rapportent à ce sujet que le bail des cases qu'ils occupent est passé de 800 DA par mois à plus de 2500 DA. Chose qui représente, pour eux, une véritable charge qu'ils ne peuvent même pas honorer. Ils ont demandé à cet effet à l'APC de réviser ces loyers. Ils ont profité de cette occasion pour évoquer d'autres griefs qu'ils retiennent contre l'APC qui gère le marché. Ils citent, à titre d'exemple, «l'absence de toutes les commodités dans ces lieux, en dépit des recommandations faites à ce sujet par le défunt ministre du Commerce lors de l'inauguration de ce marché, il n'y a pas longtemps encore», ont-ils laissé comprendre en ajoutant : «Le cahier des charges relatif au contrat de bail qui nous lie à l'APC fait pourtant référence à ces mêmes commodités. Nous demandons également qu'on en finisse avec le va-et-vient qui caractérise ce marché, en instaurant des horaires fixes d'ouverture et de fermeture.»