C'est une situation de pourrissement qui règne dans cet établissement, qui vit désormais au rythme des conflits, au détriment des pauvres malades. Rien ne va plus à l'hôpital Allia Salah à Tébessa. Les médecins spécialistes se sont rassemblés, mardi, devant la direction de la santé pour crier leur ras-le-bol et dénoncer un climat de travail des plus délétères. Représentés par leur association récemment créée et appuyés par la section du syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) bureau de Tébessa, ils estiment que le climat s'est dégradé dans cet établissement depuis l'arrivée de ce directeur à sa tête. Dans une pétition adressée au ministre de la Santé, Mokhtar Hazbellaoui, signée par 13 médecins spécialistes, dont certains assurent des soins dans des spécialités ayant souffert d'un manque chronique, comme la maxillo-faciale et la chirurgie cérébrale, les protestataires dénoncent les agissements jugés intolérables du responsable de l'hôpital. Ce dernier est accusé d'avoir manqué de respect, humilié, marginalisé ces cadres et de pratiquer « la politique de la division » parmi les employés de l'hôpital. Les signataires déplorent également certaines décisions d'affectation interne prises en solo par le directeur, sans aucune concertation avec les concernés. Ces affectations ont touché notamment le service d'économat ou encore le bloc opératoire et autres. Par ailleurs, des paramédicaux exerçant depuis plusieurs années dans le même établissement hospitalier ont été destinataires de décisions de mutation sans qu'il y ait un motif ou un argument justifiant cela. Ce qui a aggravé encore la situation dans l'un des plus grands pôles médicaux de la wilaya. Chose qui s'est répercutée négativement sur la prise en charge des malades. L'atmosphère de travail est désormais marquée par le clanisme et les conflits qui n'en finissent pas devant le mutisme total de la direction de santé de la wilaya qui n'a pas bougé pour régler le problème, et ce malgré l'ordre du wali donné au DSP qui avait promis en juillet dernier à ces médecins de trouver un consensus entre les protagonistes, mais en vain. La situation ne fait qu'empirer.
