L'association culturelle Imdoukal n Twenat (Les amis de l'environnement), du village Aït Salah, dans la commune de Bouzeguène, a organisé samedi dernier une journée dédiée essentiellement à la femme rurale et aux activités qu'elle pratique pour faire vivre sa famille. A cet effet, un riche programme a été minutieusement concocté par les organisateurs qui ont décidé d'installer les chapiteaux au niveau de la grande place du village, à proximité du mémorial de chouhada. Une panoplie d'expositions essentiellement féminines liées aux nombreux métiers artisanaux de la femme rurale ainsi qu'aux différents plats traditionnels était au programme. Beaucoup d'activités artisanales anciennes très peu vulgarisées tendent à l'extinction, mais grâce aux associations, elles reprennent vie et constituent, pour certaines femmes, une manière de vivre, d'où elles tirent de conséquentes sources de revenus. Il en est ainsi de la tapisserie, de la poterie, du tissage, de la broderie… L'art culinaire constitue aussi un large créneau que les femmes adoptent, chacune à sa manière, pour occuper le terrain commercial. Le marché regorge de produits allant du pain traditionnel à base de farine, d'orge ou de blé, de galette dure, de pain à base de dattes… que beaucoup de citoyens achètent à défaut de le préparer soi-même à la maison. A cette occasion, un concours du meilleur plat a été initié par les organisatrices, et un jury pour la dégustation a été aussitôt désigné pour déterminer le plat d'honneur. Des questions seront également posées aux femmes sur l'originalité de la préparation qui doit obligatoirement témoigner de l'ancestralité. Un autre concours du meilleur poème et de la meilleure déclamation a été ensuite organisé. Dans l'après-midi, le public a assisté à la présentation d'une pièce théâtrale ayant pour thème la femme rurale, suivie d'un défilé de mode. La journée a été clôturée par la présentation d'une série de «ichewiqen», chants anciens, déclamés par une chorale de villageoises.
