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Crise politique et crise de nerfs
Repère
Publié dans El Watan le 20 - 04 - 2019

Et voilà l'ancien président de l'APN, Ziari Abdelaziz, qui s'est toujours prévalu de l'amitié et de la proximité du président de la République démissionnaire, suggérant qu'il faut aller au-delà du carcan constitutionnel, car la crise, relève-t-il, est avant tout politique. «A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles», a-t-il martelé
Autrement dit, il faut donner du temps au temps et ne pas confondre vitesse et précipitation. Car les délais impartis pour l'organisation d'élections sérieuses sont, de toute évidence, très limités. A moins de bâcler l'opération, la course contre la montre deviendrait alors suspecte.
Comme est suspecte cette façon unilatérale de voir les choses en faisant cavalier seul envers et contre tous. Ziari a été parmi les premiers à être reçu par le chef de l'Etat, qui n'est là que par la grâce d'une Constitution triturée, malmenée et violée, mais qui reste le référent.
Une Constitution devenue intouchable qui, soudainement et subrepticement, a changé d'habit pour s'attribuer les atours d'un livre sacré. Bensalah, dans son nouveau rôle, a voulu montrer qu'il est là et bien là, sourd aux clameurs et revendications de la rue, se cramponnant à sa feuille de route, au nom d'un juridisme abscons qu'il s'entête à appliquer dans ses moindres détails.
On nous annonce que les vieilles reliques, dirigeants du système, honnis, vomis et brocardés par les manifestants seront aussi consultés. Non seulement ils ont lamentablement échoué, mais ils ont causé de graves préjudices à la communauté à laquelle ils doivent rendre des comptes. De toute manière, jamais le problème ne peut être la solution.
Tous ces malfrats et aigrefins qui ont frayé dans les eaux troubles du système sont-ils encore dignes de discuter du devenir d'un pays qu'ils ont ruiné et mis à genoux ? En plus, Bensalah a eu à diriger ce genre de conclave par le passé sans résultat probant. Aujourd'hui, on en est encore aux luttes d'appareil, alors que la raison veut que l'on soit au même niveau que le peuple. Vox populi Vox Dei, dit le vieil adage.
L'attitude digne et pacifique des millions d'Algériens, ce n'est pas seulement une émotion populaire éphémère, mais c'est le génie du peuple, doué de la faculté de dire les biens et les maux, qui se manifeste. Tout le monde se rend compte de l'ampleur du désastre, de l'argent volé et des nombreuses dérives qui ne datent pas d'hier et qui ont trouvé un terrain plus que favorable dans la non-gestion si décriée tout au long des exercices passés. Aucun contrôle. Le Président sortant a créé toutes les conditions favorables à la prédation et à la rapine.
Il a neutralisé les leviers essentiels de la bonne gouvernance. La justice aux ordres, la Cour des comptes qui n'est là que pour le décor et le Conseil économique et social, organe de contrôle et de proposition, dépourvu de ses prérogatives depuis la démission du regretté Mohamed Salah Mentouri, qui avait exigé que les bilans sombres soient portés à la connaissance de l'opinion et qui avait alerté sur les gravissimes dépassements. Le pouvoir avait fait la sourde oreille et adopté par lâcheté la posture de l'autruche.
Exaspéré et outré Mentouri, issu d'une famille révolutionnaire, haut cadre respectable et respecté, a préféré jeter l'éponge que de cautionner l'infâme, fait de forfaitures et de naufrages multiples. Le patriote sincère qu'il était, est parti empli de chagrin.
Le peuple à bout de nerfs, qui s'est soulevé et qui a encore marché hier, a voulu montrer sa disponibilité à relever les défis. La lumière peut aussi et surtout venir de la grande nation qui est la nôtre et son peuple qui est dans la conviction qu'il a son mot à dire pour construire son destin. Pour l'élaboration d'une société nouvelle, fière de son passé et épousant l'univers nouveau.


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