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Affaire des femme agressées à Hassi Messaoud : Vers un observatoire de veille pour alerter sur les dénis de droit
Publié dans El Watan le 26 - 04 - 2010

Le comité de solidarité avec les femmes violentées à Hassi Messaoud annonce son intention de se restructurer en instance ou observatoire de veille pour alerter sur les violences à l'égard des femmes et les dénoncer. Composé d'une quinzaine d'associations de défense des droits de l'homme en général et des droits des femmes en particulier, ce comité exige de l'Etat qu'il assume son devoir de protection des travailleuses…
Réunies autour d'un collectif de soutien aux femmes violentées à Hassi Messaoud, une quinzaine d'associations ont décidé de se restructurer en une instance de veille chargée d'alerter sur les violences à l'égard des femmes. C'est ce qu'a annoncé Mme Cherifa Bouatta, de l'Association de défense et de promotion des droits des femmes (ADPDF), porte-parole du comité, lors d'une conférence de presse animée hier au siège de la Ligue algérienne des droits de l'homme à Alger. « Choqués par les violences subies par les femmes travailleuses et par l'inertie des forces de l'ordre qui n 'ont pas protégé les victimes, nous avons tenu d'abord à exprimer à celles-ci notre entière solidarité et estimé qu'il était important d'inscrire notre action dans la durée et la pérennité », a déclaré Mme Bouatta.
Ces femmes, sans défense, a-t-elle souligné, ont été lynchées, battues, volées, violentées, terrorisées et leurs maisons saccagées. Dans leur majorité, elles travaillent comme femmes de ménage ou secrétaires dans les compagnies pétrolières et habitent seules ou avec leurs enfants dans des quartiers périphériques. « L'impunité qui a régné en 2001 (lors des attaques qui ont ciblé des femmes à Al Haïcha, toujours à Hassi Messaoud), a engendré la récidive en 2010. Ces femmes sont des citoyennes à part entière et elles ont le droit d'aller où elles le veulent. L'Etat a le devoir de les protéger. Elles vivent dans la terreur juste parce qu'elles ont eu le courage d'aller à la recherche d'un emploi et d'arracher leur liberté d'aller travailler ailleurs que chez elles », a déclaré la conférencière.
Elle a noté, cependant, que depuis que les policiers font des rondes dans les quartiers, les attaques ont cessé et les femmes ont retrouvé leur quiétude. « Pour nous, il est important que la sécurité soit assurée pour tous les citoyens, quels que soient leur sexe ou leur statut. Il n'est pas dit que les femmes ne doivent pas aller travailler à Hassi Messaoud. Les victimes sont issues de familles très pauvres et elles-mêmes vivent dans des conditions très précaires. Nous avons l'impression que les femmes sont considérées, dans toute la société algérienne, comme des citoyennes de seconde zone.
Pourtant, leurs droits à un travail et à la libre circulation sont garantis par la Constitution. » Mme Bouatta a précisé en outre que les victimes « sont encore sous le choc », subissant « de graves pressions psychologiques » et refusant d'être exposées de peur de perdre leur poste de travail. « Ce qui nous a poussés à lancer d'abord un comité et à le restructurer en instance ou observatoire de veille pour alerter sur les violences à l'égard des femmes où qu'elles surviennent, les dénoncer et interpeller les pouvoirs publics, auxquels il appartient d'assurer la protection de tous les citoyens. Il ne faut plus revivre de telles violences. Les rescapées d'Al Haïcha vivent toujours, neuf ans après, le traumatisme de ces agressions », a relevé la conférencière. Celle-ci s'est interrogée sur le silence de certains médias et surtout de l'Etat, en dépit du fait que l'affaire est devenue une actualité internationale.
« Notre ambassadeur à Paris a été saisi par écrit à la suite d'une manifestation de solidarité avec les victimes, la commissaire des droits de l'homme auprès de l'Onu a, elle aussi, été interpellée, alors que le Bureau international du travail (BIT) a été saisi et aucune réaction ici, en Algérie, comme si la question ne concernait pas nos responsables », a souligné Mme Bouatta, précisant que les associations et la presse ont le devoir d'alerter et d'informer et non de protéger les citoyens, une tâche que doit assumer l'Etat. « Nos actions seront axées surtout sur l'alerte et la solidarité envers les victimes, afin que plus jamais ce genre de violences ne soient commises », a conclu la conférencière.
A signaler que ce comité est composé des représentants du réseau Wassila, de l'Association pour la défense et protection des droits des femmes (ADPDF), de l'Association pour l'émancipation des femmes (AEF), de l'Association du planning familial (APF), de l'Anadde, de l'Atustep, d'Amusnaw, de l'Association d'aide aux victimes de violence femmes et enfants (Avife), du Centre d'information et de documentation des droits des femmes et des enfants (Ciddefe), du Collectif des femmes du printemps noir, de Djazaïrouna, de Femmes en communication (FEC), des Femmes PLD, de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), de Rachda, de SOS Femmes en détresse, de Tharwa Fatma n'Sumer, de l'Association de défense des libertés syndicales. Une liste qui reste ouverte, y compris aux personnalités, selon son porte-parole.


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