La Fédération des associations des journalistes d'Espagne (FAPE) a appelé, hier, les autorités espagnoles à reconnaître le journalisme comme un « bien d'intérêt public » et revendiqué un plan d'aide aux médias conditionnés au maintien des postes de travail. La FAPE, qui a rappelé la disparition de 3351 postes de journalistes en Espagne en raison de la crise économique depuis novembre 2008, a souligné que la précarité des conditions de travail et la destruction d'emplois dans les médias « représentent aujourd'hui les principaux ennemis de la liberté de la presse dans les sociétés démocratiques », dans un communiqué à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Devant cette triple crise du secteur de la presse en Espagne – de modèle conjoncturelle et de crédibilité –, la FAPE exige un « effort de compréhension entre les différents acteurs (du secteur) pour renforcer le travail des journalistes, comme bien public et d'intérêt commun », ajoute le communiqué. Cette fédération, qui regroupe 48 associations, est la première organisation professionnelle de journalistes en Espagne, avec plus de 19 000 membres.