Même détermination, mêmes revendications. Ce trente et unième mardi a été marqué par une marche estudiantine imposante. Cet élan de marcheurs devenu traditionnel est venu battre le pavé afin de réitérer les mêmes revendications politiques contre les symboles du système, rétissants à un changement radical mais aussi l'arrêt des arrestations abusives et le rejet de l'élection présidentielle annoncée par le président par intérim Abdelkader Bensalah pour le 12 décembre 2019. A Alger centre, le mouvement éstudiantin semble reprendre, au fil des semaines qui passent, son souffle d'avant après une période d'accalmie marqué par le départ des congés, a-t-on constaté. Les rangs des marcheurs se sont renforcés non seulement avec l'appuie de la société civile qui s'est engagée pleinement dans le carré éstudiantin mais aussi par des militants et autres activistes du mouvement associatif. La marche des étudiants a été bien encadré dans le centre ville en dépit d'un dispositif de sécurité important déployé à travers les principales artères. Efficacement chapeauté par un groupe d'étudiants, la manifestation éstudiantine a sillonné les principales artères du centre ville de la capitale en passant par le circuit habituel, de la rue Emir Abdelkader jusqu'à l'avenue pasteur, ensuite rallier l'avenue Amirouche pour revenir vers la grande poste. L'insurrection éstudiantine a tenu dès l'entame de la marche a afficher sa grogne en revendiquant la libération sans condition des détenus d'opinion emprisonnés arbitrairement sans oublier les «habitués» des actions de rue du vendredi pour le changement du système. C'est le général-major Ahmed Gaïd Salah qui en a prit le plus pour son grade durant ce rendez-vous hebdomadaire où des affiches lui ont été reservé. « On exige un état civil et non un état militaire » mais aussi « Gaïd Salah dégage et libere le pays », lit-on. Une autre banderole imposante déployée en tête du premier carré de la marche portait l'écriteau : «Non aux élections sans transition». Parmi les autres mots d'ordre qui ont marqué cette traditionnelle marche du mardi notons aussi, «Pouvoir au peuple, l'armée dans les casernes» scandés en cœur tout le long du parcours. La marche pacifique a prit fin sans qu'un incident ne soit enregistré après s'être regroupés sur la place de la grande poste. La foule s'est dispersé dans le calme vers 13:30.