L'œuvre du professeur Mohand Akli Haddadou fait l'objet d'un colloque national qu'organise, depuis hier, le département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO). Des universitaires sont ainsi en train de décortiquer les travaux scientifiques de ce linguiste et écrivain décédé le 19 novembre 2018 des suites d'une longue maladie. Cette rencontre scientifique porte notamment sur des communications sur la vie et le parcours du défunt. Hier, Dr Saïd Chemakh, enseignant au DLCA a parlé de l'apport du Pr Haddadou dans la tradition et le renouvellement en lexicologie et lexicographie berbère. De son côté, le Dr Meziani de l'université Abderahmane Mira de Béjaïa a présenté une communication sous le thème «Haddadou : de la lexicologie à la lexicographie : parcours d'un spécialiste de la langue amazighe», tandis que le Dr Akli de l'UMMTO a évoqué «Haddadou et l'histoire de sa langue». Par ailleurs, Dr Lydia Guerchouh, présidente de ce colloque, a souligné, dans l'argumentaire de cette manifestation scientifique, que «les études sur le domaine berbère restent, malgré tous les efforts fournis, un chantier en construction. L'apport du défunt professeur Haddadou Mohand Akli, à cet édifice, est indéniable et d'une importance capitale dans le développement et la promotion de la langue et de la culture amazighes. Ses ouvrages, consultés comme référence de base, témoignent de l'impact de la vision du défunt et de la pertinence de ses analyses. Tous les travaux académiques et non académiques se réfèrent aux écrits de l'éminent chercheur. Notre cher Professeur nous a laissé une riche bibliographie ayant trait à la langue berbère, à l'islamologie et à la didactique», a-t-elle précisé. Par ailleurs, notons que les travaux de ce colloque se poursuivent aujourd'hui avec plusieurs communisations au programme. Les habitants du lotissement Bouzar en colère Les habitants du lotissement Bouzar 1 de Tizi Ouzou ont procédé, lundi, à la fermeture du Boulevard Krim Belkacem, bloquant la circulation automobile dès le début de la matinée. Ils ont ainsi entrepris cette action pour se faire entendre sur les multiples requêtes adressées aux autorités mais qui sont, disent-ils, restées lettres mortes. «Nous attendons les promesses faites par les responsables depuis 2013 mais rien n'est venu, depuis, pour alléger nos souffrances», nous a expliqué un membre du comité de ce lotissement de 20 000 habitants. «Nous soulevons les problèmes de route, d'électricité et d'eau. Nous vivons le calvaire», ajoute notre interlocuteur qui précise que le lotissement en question est dépourvu aussi d'école, d'unité de soins et de toute autre infrastructure publique de base. Les riverains ont ainsi investi la rue pour se faire entendre et maintenir la pression sur les pouvoirs publics afin de satisfaire leurs revendications. Ils comptent, d'ailleurs, revenir à la charge si les autorités concernées ne se manifestent pas pour prendre sérieusement en charge les doléances des citoyens. Ces derniers menacent de recourir à d'autres actions de protestation au cas où les responsables continuent de réserver la sourde oreille à leur missive.