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Les opérateurs économiques dubitatifs
Publié dans El Watan le 27 - 07 - 2010

A partir du 31 mars 2011, la décision portant obligation de paiement par chèque pour les sommes dépassant 500 000 DA sera mise en application.
La mesure a été prise, début juillet dernier, par le Conseil des ministres. Au gouvernement, on invoque avec insistance la nécessité de lutter contre le blanchiment d'argent et le secteur informel. Saluée dans les milieux économiques, cette obligation risque par contre de s'avérer un cautère sur une jambe de bois si des mesures incitatives en direction des concernés ne sont pas mises en œuvre. C'est l'avis de Mohand-Saïd Naït Abdelaziz, président de la Conféderation nationale du patronat algérien (CNPA) : « C'est une bonne mesure. Le chèque est le mode de paiement le plus approprié dans les transactions commerciales.
Le gouvernement cherche à atténuer l'ampleur des transactions à coups de ‘sacs noirs'. Il vise aussi à asseoir des règles commerciales basées sur la transparence. » En novembre 2005, l'Exécutif, conduit alors par Ahmed Ouyahia, avait promulgué un décret exécutif 05-442 portant obligation de paiement par chèque pour les sommes dépassant 50 000 DA, avant que son successeur, Abdelaziz Belkhadem, ne vienne l'abroger, à la surprise générale. Même s'il estime qu'il faudrait mener « une campagne de sensibilisation » dans l'espoir de convaincre les agents économiques, M. Naït Abdelaziz émet toutefois de sérieux doutes quant à l'efficacité de cette disposition à éradiquer le marché informel, de véritables écuries d'Augias. Et il suggère même les conditions d'une bonne application. « Est-ce une mesure suffisante pour atténuer l'impact de l'informel ? J'en doute. Si le gouvernement veut canaliser la masse monétaire circulant dans le circuit informel, des mesures d'incitations s'imposent », dit-il, en citant, entre autres, la nécessité d'aller vers un allégement de la pression fiscale qui grève la trésorerie des entreprises nationales. Le président du CNPA a laissé entendre que le poids des charges fiscales n'incite pas les intervenants dans le circuit commercial à verser dans la sphère économique formelle. « Il faut inciter les gens à travailler dans la transparence », recommande-t-il, tout en jetant la balle dans le camp du gouvernement. Rien que pour le secteur informel, les revenus nets se situeraient entre 300 et 600 milliards de dinars, soit 17% de l'ensemble des revenus primaires nets des ménages algériens, selon une récente étude rendue publique en mai dernier par le Forum des chefs d'entreprises (FCE).
« Méthodes répressives »
Contacté par téléphone, Slim Othmani, pour qui cette mesure est une bonne chose, ne manque pas de soulever plusieurs interrogations. A vrai dire, des inquiétudes. « Comment expliquer le fait d'exiger le paiement par chèque pour les sommes dépassant 500 000 DA alors que des institutions publiques, notamment les Douanes et le ministère des Finances, nous demandent un chèque certifié, qui pose problème pour l'entreprise et génère une perte de temps ? Il y a manifestement une contradiction », peste M. Othmani, président du conseil d'administration de la Nouvelle conserverie algérienne (NCA) de Rouiba. D'après lui, le montant de 500 000 DA reste trop bas. Il recommande de porter le seuil à 1 million de dinars, avec une baisse graduelle du montant. Sur un autre point, il affirme avoir des incertitudes quant « aux capacités du système bancaire, dans son mode actuel de fonctionnement, à assumer de tels charges ». Cet industriel va plus loin en posant sur le tapis l'épineuse question liée au cadrage juridique de cette mesure. Sans un encadrement juridique, cette disposition, prévient-il, va susciter des situations de « non-paiement » et d'« arnaques ». Sur un ton alarmiste, il dira que cette mesure risque d'accroître les contingents de ceux qui agissent dans le secteur informel. « Les gens ont peur et la notion de confiance a déserté la sphère économique. Il n'y a plus de confiance entre les agents économiques et les autorités. Ces méthodes répressives, prises unilatéralement, sans concertation avec les opérateurs économiques, conduisent au rejet », commente-t-il.


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