Les résultats du flux commercial durant le premier trimestre de l'année 2020 laissent à voir un net recul à la fois des exportations et des importations avec un déficit commercial important de l'ordre de 1,5 milliard de dollars. Les statistiques douanières rapportées par l'APS indiquent que ce déficit a augmenté de 26,21% par rapport à la même période de l'année 2019 où il s'établissait à 1,19 milliard de dollars. La vente des hydrocarbures, qui représente l'essentiel des exportations algériennes, a marqué une baisse nette de 25,78% en s'affichant à 7,04 milliards de dollars contre 9,48 milliards de dollars en 2019. Ces ventes ont pu couvrir 92,40% du volume global des importations, puisque les ventes hors hydrocarbures se sont établies au très marginal niveau de 578,7 millions de dollars, soit seulement 7,60% du volume global des exportations. Au premier trimestre 2019, les exportations hors hydrocarbures étaient de 658,04 millions de dollars. Le volume global des exportations au tout début de l'année 2020, de janvier jusqu'au mois de mars, se sont établies à seulement 7,62 milliards de dollars, contre 10,14 milliards de dollars à la même période en 2019, marquant ainsi une chute de 24,89%. Cette période de référence coïncidait avec le tout début de l'application des mesures de confinement au mois de mars notamment. La baisse des exportations hors hydrocarbures a concerné tous les groupes de produits. Des statistiques qui laissent à présager des résultats beaucoup plus négatifs durant le deuxième trimestre de l'année qui a vu l'arrêt quasi-total des activités économiques à cause de la pandémie de Covid-19 ainsi que la chute drastique des prix du pétrole. La facture des importations a elle aussi connu une courbe descendante en s'affichant à 9,12 milliards de dollars, contre 11,33 milliards de dollars en 2019 (baisse de 19,52%). Mais les exportations n'ont pu couvrir que 83,50% du total de la facture d'importations contre 89,48% en 2019. La baisse des importations a surtout touché quatre groupes de produits sur les sept que compte la structure des achats effectués par l'Algérie. La facture d'importation des biens d'équipement industriels, représentant 29% de la structure des importations, a totalisé 2,68 milliards de dollars contre 4,11 milliards de dollars en 2019, soit une baisse de 34,72%. La facture d'achat des demi-produits a elle aussi reculé de 33,24% pour s'établir à 1,94 milliard de dollars contre 2,9 milliards de dollars. Pour les biens de consommation non alimentaires, la facture d'importation a affiché 1,44 milliard de dollars contre 1,57 milliard de dollars (-8,3%), alors que pour les biens d'équipements agricoles, les importations se sont établies à 62,35 millions de dollars contre 123,64 millions de dollars (-49,58%). Des hausses ont toutefois concerné la structure d'importation des produits bruts achetés pour un montant de 586,8 millions de dollars contre 522,18 millions de dollars, de même pour les importations de carburants qui ont totalisé 465,46 millions de dollars contre 165,56 millions de dollars en 2019, marquant ainsi une très forte hausse de +181,14%. La facture d'importation des biens alimentaires a aussi affiché une hausse mais légère de 0,59% pour s'établir à 1,93 milliard de dollars. Un changement notable a été enregistré dans le volume des importations algériennes en provenance de Chine. Un effet direct du confinement et de l'arrêt des transactions avec ce pays durant les premiers mois de l'apparition de la pandémie de Covid-19. Le volume des importations venant de Chine a représenté 1,55 milliard de dollars (16,99% des importations globales) et a donc baissé de 32,33%, même si ce pays a maintenu sa première place de fournisseur. La France, qui est son deuxième fournisseur, a vendu des produits à l'Algérie pour un montant de 951,99 millions de dollars, suivie par l'Italie dont le volume des exportations vers l'Algérie a représenté 741,71 millions de dollars, puis l'Espagne avec 570,36 millions de dollars. A noter que les importations en provenance des Etats-Unis ont marqué une importante hausse de près de 76%, alors que celles en provenance d'Allemagne ont baissé de -36,11%. Pour ce qui est du classement des clients de l'Algérie, l'Italie maintient sa première place d'acheteur avec 1,17 milliard de dollars (en baisse de 33% et représentant 15,44% du montant global des exportations algériennes). La France arrive en deuxième position en achetant pour un montant de 1 milliard de dollars (-31,22%), suivie par la Turquie avec 705,03 millions de dollars (+20,52%), puis l'Espagne avec 627,85 millions de dollars. Les ventes vers l'Espagne ont baissé de plus de la moitié, soit -52,83%, tout comme les exportations vers les Etats-Unis (-58,86%) , et vers la Grande-Bretagne une baisse notable de moins 57,40.