L'APW de Béjaïa a financé un ouvrage littéraire sur le fonds culturel qu'elle a créé pour la promotion de la culture et la langue amazighes. Annoncé au début du mandat de l'équipe aux commandes à l'Assemblée, ce fonds a été doté de deux millions dinars. Le premier auteur, qui en a bénéficié, est Malek Souagui, dont le manuscrit, intitulé Coutumes et traditions berbères, a été retenu par une commission de l'APW. L'ouvrage, qui vient d'être édité, est un recueil de poésie dont le titre est trompeur. Cette première dotation marque le lancement de ce fonds culturel et la concrétisation de son premier acte qui sera complété par deux autres opérations. La deuxième consiste en l'acquisition d'un lot de différents ouvrages en tamazight qui sera distribué pour les écoles primaires de la wilaya. Les éditions Tira, qui investissent dans le livre amazigh, sont sollicitées pour cela. Une troisième opération est programmée dans le cadre de ce fonds. Selon Yahia Assam, président de la commission «Jeunesse et mouvement associatif», l'APW s'est engagée à encourager l'édition d'une série de contes écrits en quatre langues, dont tamazight, et ce, en faisant commande pour l'acquisition de lots destinés aussi aux différents établissements scolaires de la wilaya. La série en question, dont l'édition est achevée, est l'œuvre de l'auteur Rachid Oulebsir. «Ce sont des contes personnalisés et signifiants pour les enfants. C'est destiné surtout aux collégiens et aux lycéens», nous dit l'auteur. Huit contes en tout sont édités avec leur traduction, dont celle en anglais est faite par une poétesse et écrivaine américaine, Trudi Ralstone, qui a eu à animer un café littéraire à Aokas en septembre 2019. L'importance de ces contes, dont regorge la littérature amazighe, pour les apprenants est qu'ils développent leur imaginaire en plus de parfaire leur apprentissage. Contrairement à d'autres actions, à l'exemple du concours du village le plus propre ou des projets d'associations, ces opérations de financement n'ont pas été appuyées par un appel à candidatures. «Cette fois-ci, nous avons voulu marquer le coup, mais pour les éditions prochaines nous mettrons en place une procédure officielle», affirme l'élu Yahia Assam. Dégager un fond culturel, combien même sa dotation budgétaire ne paraît pas conséquente, contribue, à coup sûr, à promouvoir globalement la langue et la culture amazighes, mais aussi et particulièrement la production littéraire et l'édition dédiées pour tamazight.