Les distributeurs de lait de la wilaya de Tizi Ouzou réclament la révision à la hausse de la marge bénéficiaire qu'ils perçoivent sur le litre collecté. Ils demandent aussi l'établissement d'une carte fellah au lieu d'un registre de commerce pour les distributeurs. Dans un courrier adressé au président de la République, le représentant de la fédération des distributeurs de lait à Tizi Ouzou, affiliée à l'UGCAA estime que la faible marge bénéficiaire menace la profession. Il note en effet que «la profession accumule depuis quelques années de multiples contraintes qui sont en train de provoquer l'exaspération des distributeurs de lait et qui risquent à court terme de provoquer la disparition de l'activité», rappelant la non rentabilité du métier étant donné que «la marge bénéficiaire qui ne dépasse pas 0,90 da par sachet, n'a pas évolué depuis 20 années». Le représentant des distributeurs de lait souligne au passage les nombreuses charges dont ils doivent s'acquitter comme c'est le cas des cotisations à la Casnos, les impôts ou encore l'assurance pour les véhicules. En plus de ces charges, les déplacements nécessitent plus de dépenses notamment depuis la hausse des prix des carburants, affirme-t-on. «Les distributeurs sont contraints à des déplacements dans d'autres wilayas où sont implantées les laiteries. La marge bénéficiaire actuelle ne permet pas de couvrir les coûts du transport», a-t-on affirmé dans la lettre au Président, où le représentant de la profession à Tizi Ouzou estime que «les distances parcourues par nos distributeurs, dépassent des fois les 600 km, afin de rendre accessible aux citoyens ce produit de première nécessité». D'autre part, les distributeurs de lait demandent aussi l'établissement de la carte fellah au lieu du registre de commerce, «étant donné que la subvention est accordée par le ministère de l'agriculture», soulignent-t-ils. Il y a lieu de noter que ces revendications datent de nombreuses années, et que les courriers se sont multipliés pour interpeller les instances concernées.