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Il était un grand militant des droits de l'homme : Messaoud Babadji tire sa révérence
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2020

Depuis, les hommages n'ont pas cessé de pleuvoir pour rendre hommage à cet homme qui a défendu, sa vie durant, les libertés démocratiques, le respect des droits humains et le concept du vivre-ensemble dans le respect des différences.
Militant actif du Parti d'avant-garde socialiste (PAGS), à Oran et à Sidi Bel Abbès, il s'était par la suite investi dans les droits de l'homme, en étant un membre très actif au niveau de la section d'Oran de la ligue algérienne des droits de l'homme. Il a également été, entre 2002 et 2007, le secrétaire national aux droits de l'homme au sein du parti pour le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
Enseignant-universitaire à Sidi Bel Abbès, l'un des modules qu'il enseignait, mis à part le droit administratif, était justement celui des droits de l'homme. Pour Me Farid Khemisti, un ami très proche à lui et un militant de la démocratie et des droits de l'homme, «Messaoud Babadji était avant tout un homme à principes, qui était très attentif aux personnes qui partageaient ses opinions, mais qu'il l'était davantage avec ceux qui avaient des opinions contraires». «Très tolérant, il écoutait et il essayait de convaincre par des arguments, par la force du langage, par des analyses politiques», relate Me Khemisti, qui voyait en Messaoud Babadj un homme d'un humanisme sans borne, et qui avait le sens de la solidarité. «Dès qu'il y avait un malheur quelque part, c'était le premier à répondre présent. On le trouvait partout. Il s'est fait beaucoup d'amis et très peu d'ennemis.
Même ceux qui n'étaient pas d'accord avec lui sur le plan politique reconnaissaient en lui un homme à principes». «Messaoud Babadji était formateur de centaines de militants des droits de l'homme qui lui ont rendu, le jour de son décès, un grand hommage. Il était également très actif au niveau du hirak, ne ratant aucune marche, et il a été de tous les procès politiques dans la région ouest. C'est une grosse perte pour la démocratie, pour la société civile oranaise, pour l'Algérie», dit en guise de conclusion Me Khémisti. Arab Izarouken, un autre militant démocrate témoigne : «Messaoud, c'était d'abord un ami, je l'ai connu alors qu'il venait de rentrer à l'université.
Il s'est investi corps et âme dans le mouvement du volontariat estudiantin de l'époque. Durant les vacances d'hiver et d'été, les étudiants qui étaient d'accord avec ce qu'on appelait à l'époque la révolution agraire allaient dans les communes soutenir les paysans. Il en faisait partie, étant même chef de bridage à Saïda. C'était un homme très affable, d'une curiosité saine, il dévorait les livres, il n'y avait pas une question ou une problématique qui ne l'intéressait pas. Après, il s'est investi politiquement, d'abord en tant que militant du PAGS dans la clandestinité, et après octobre 88, il était très sensible à la problématique des droits humains.»
Démocrate et humaniste
«Je me rappelle qu'après les événements d'octobre, il a initié avec d'autres camarades la rédaction d'une pétition pour enseigner les droits de l'homme à l'école algérienne. Il a rencontré ensuite des gens de la zaouia alaouia, qui sont devenus ses amis et il s'est complètement investi avec eux dans la pédagogie du vivre-ensemble. D'ailleurs, il avait d'excellents rapports avec l'église à Oran.
Ce qu'il faut noter c'est qu'il s'est investi pleinement dans la formation des jeunes dans le milieu associatif pour faire que les droits de l'homme, les libertés, les valeurs démocratiques s'installent dans la société», poursuit Arab Izarouken. Ce dernier précise que «Messaoud Babadji était aussi un homme doté d'un humour désopilant, avec le sens de la répartie, et qu'il était à lui seul une encyclopédie des blagues algériennes».
L'écrivain Mohamed Benziane a également salué la mémoire de ce grand militant des causes justes : «Messaoud, je le connaissais de réputation, mais c'est seulement l'année dernière que je me suis approché de lui. En résumé, Messaoud représente la véritable manifestation d'un intellectuel.
L'intellectuel comme producteur de capital symbolique, comme le dit Pierre Bourdieu. Messaoud représente premièrement le fils d'un chahid, un fils fidèle au message de son père, et toujours dans le parcours de son père. Et son combat pour l'instauration d'un Etat de droit et la réalisation de la véritable citoyenneté pour la liberté et pour accepter la différence et absorber les variations de notre culture nationale. Messaoud, avec ce parcours de militant, est un humaniste dans le vrai sens du terme. C'était un vrai ami avec tout ce que signifie le mot amitié, un ami sincère, toujours prêt à aider, encourager, critiquer, dévoiler, indiquer. Il était notre boussole durant cette année.»
Très ému de sa disparition, le militant Houari Fellahi a tenu à rendre hommage à celui qui était également un hirakiste de la première heure : «Avec ton départ Da Massaoud, Oran et l'Algérie ont perdu l'un des piliers du militantisme. Personne n'osera combler l'horrible vide que tu as laissé. Avoir fait ta connaissance était l'un des miracles du hirak que tu considérais comme un vent divin qui a soufflé sur notre pays.
À chaque fois que tu le répétais, tes yeux étaient pleins d'espoir de lendemains meilleurs. Ton parcours est si riche de combats que tu as menés pour les droits humains, l'Etat de droit et la République que tu portais dans ta pensée toute ta vie. Ton combat n'est que la continuité du combat mené par ton défunt père pour l'indépendance de l'Algérie jusqu'à ce qu'il tombe en martyr au champ d'honneur et la rue, à Relizane, qui porte son nom en est témoin… Ton amour pour l'Algérie, à l'instar des tes ancêtres, coulait dans tes veines.
Comme tu as laissé ton empreinte sur ceux qui te côtoyaient durant ton passage en ce bas monde, parmi tes proches et amis… Tu l'as laissée sur la jeunesse du hirak…. Ta présence parmi eux, leur fournissaient de l'énergie et transmettait dans leurs cœurs quiétude et sérénité. Tu savais choisir les mots justes à leur adresse tout en gardant ton sourire qui ne te quittait jamais… Tu portais un cœur plein de générosité et un esprit si éclairant, raisonné et solennel. Tu étais l'humain intègre et consciencieux, le révolutionnaire rebelle, l'aimant et l'aimé de tous !»
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