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« Un phénomène mondial »
Journée d'étude sur « les conduites suicidaires » à Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 22 - 05 - 2005

l'Etablissement hospitalier spécialisé en psychiatrie (ESH), de Oued Aïssi à Tizi Ouzou a abrité, jeudi dernier, une rencontre internationale sur les « conduites suicidaires ».
Plus de 200 personnes ont pris part à cette journée scientifique qui était une occasion de se pencher sur ce phénomène dans notre pays. Plusieurs intervenants, dont des professeurs spécialisés en psychiarie, des médecins et des psychologues venus de plusieurs régions du pays, et même de France, ont tenté de répondre aux nombreuses questions de l'assistance, notamment celles relatives aux raisons du suicide et aux moyens de prévention contre ce phénomène qui touche 728 cas par an selon un intervenant. Les travaux de cette rencontre ont été ouverts par docteur Boudarène, médecin psychiatre, titulaire d'un doctorat en sciences biomédicales à l'université de Liège en Belgique. Tout en reconnaissant que « l'acte du suicide est un grave problème de santé publique qui pose aussi le problème de la prise en charge de la santé mentale en Algérie », docteur Boudarène déclare de prime abord : « Avec un taux de 1,83 pour 100 000 habitants entre le deuxième trimestre 1999 et le 1er trimestre 2000, soit 549 cas de suicide pour l'année, l'Algérie est au même niveau que certains pays voisins. » Il cite comme exemple des pays développés, tels que l'Espagne, l'Italie et la France. Il assure que notre pays est mieux placé par rapport à d'autres à l'exemple de la Finlande, du Danemark et de la Suisse où le taux est respectivement de 30, 24 et 22 cas de suicide pour le même nombre d'habitants. La communication du docteur français G. Ferry a conforté les thèses du docteur Boudarène. Selon le psychiatre français, le taux de suicide en France n'a pas cessé d'augmenter depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cela la place, déclare-t-il, à la 14e position mondiale et à la 4e place au niveau de l'Europe occidentale. Largement relayé par les médias (la presse écrite surtout, ndlr), l'acte du suicide est devenu en l'espace de quelques années en Algérie, un fléau social, selon docteur Boudarène. Il précise toutefois : « La faute n'est pas celle du journaliste qui fait état de la situation dans le but d'interpeller les pouvoirs publics sur les difficultés quotidiennes que les citoyens vivent. » Abordant les causes du suicide et loin de toute attitude moralisante, docteur Boudarène déclare que la consommation de drogue et d'alcool favorise le passage à l'acte, tout comme les troubles psychiques, l'échec scolaire et le mal-être social. Pour lutter et prévenir le phénomène mondial du suicide, les participants à la manifestation ont évoqué l'utilité d'une prise en charge des suicidaires, qui ont effectué des tentatives de suicide et qui risquent d'en refaire d'autres. En ce sens, la majorité des médecins et des psychiatres est pour l'idée de la création de plusieurs centres de prise en charge des suicidaires, surtout dans les régions où l'on enregistre le taux le plus élevé de décès par suicide. L'assistance des jeunes chômeurs en les aidant à mieux envisager leur avenir et à obtenir des projets par le biais des différents dispositifs mis en place par l'Etat peut contribuer à la diminution de ce taux. Mais le professeur F. Kacha, dont la communication « Conduite suicidaire, que faire ? » clôture cette manifestation scientifique, semble penser à d'autres solutions. Selon lui, sans l'effort de chacun de nous dans son entourage et l'implication de la société civile dans le travail de sensibilisation des jeunes dans nos villes et villages, l'on ne pourra rien faire pour diminuer le taux de suicide qui a surtout augmenté durant les quatorze dernières années suite à la crise socioéconomique qu'a vécue l'Algérie. Il ajoute : « La réforme des programmes scolaires qui apprendront à l'enfant à régler ses problèmes sans le recours à la violence est plus qu'impérative. » L'activation des cellules d'écoute dormantes que sont les familles s'avère, elle aussi, de premier ordre, estime-t-il. Le professeur encourage au passage les initiatives de création d'associations et le travail de proximité auquel elles se consacrent chaque jour à l'aide des personnes en détresse et désespérées. Il conseille aux animateurs de ces organisations d'opérer dans le cadre de réseaux pour mieux coordonner leurs actions et l'obtention de meilleurs résultats sur le terrain. S'adressant enfin aux spécialistes de la santé, particulièrement à ceux de la santé mentale, le professeur Kacha suggère à ce que les psychiatres et les médecins généralistes, travaillant dans les institutions hospitalières ou chez les privés, de consacrer plus de temps et d'attention aux patients qui ont tenté de mettre fin à leurs jours et à ceux qui présentent des troubles pouvant les conduire au suicide. C'est ce que soutient également le docteur Ferry qui pense la nécessité d'une révision du système de la santé mentale en proposant l'affectation d'autres psychologues et de psychiatres dans les établissements de santé. Docteur Mimouni d'Oran a rappelé, quant à lui, qu'il faut se pencher sur la question de la prise en charge des familles des personnes qui se sont suicidées pour qu'elles puissent faire leur deuil et continuer à vivre avec le reste du groupe social sans avoir le moindre sentiment de culpabilité. Il faut rappeler que, durant cette journée d'étude, les intervenants ont abordé d'autres thèmes. L'on peut citer à titre d'exemple les communications traitant du cas de « Suicide chez l'enfant et l'adolescent », « La conceptualisation d'un cas de suicide chez un schizophrène » et « La phobie sociale et crise suicidaire ».

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