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Des nostalgiques en quête de senteurs d'antan
AFFLUENCE DE TOURISTES À ALGER
Publié dans El Watan le 18 - 06 - 2005

Le quidam aura constaté les groupes de touristes qui commencent à affluer vers Alger, notamment l'ancienne Médina, Bab El Oued ou Belouizdad, des quartiers où nombre de Français pieds-noirs ont grandi parmi les siens qu'ils retrouvent non sans émotion.
Après juillet 1962, des milliers de jeunes Français d'Algérie ont préféré quitter le pays, en compagnie de leur famille. « Je me rappelle, nous dit Jean-Claude, les durs moments sur les quais d'Alger. Du bateau en partance pour Marseille, je pleurais. Je venais de quitter mon quartier de La Casbah où j'avais grandi (...). Je le retrouve, ému, plus de quarante années plus tard. » Son appareil photo en bandoulière et flanqué de ses proches amis, Jean-Claude sillonne les ruelles de Bab El Oued sans guide. Son Nikkon balaie les souvenirs de son passé,de son enfance avec les voisins de quartier de la rue Omar Benaïssa (ex-rue Cardinal Verdier). Il revisite les lieux et demande après ses voisins de l'époque qui, la plupart, lui dit-on, ont levé les voiles. Beaucoup de touristes tiennent à visiter aussi le haut lieu de l'ancienne Médina. « Depuis l'indépendance, il y a l'acteur Roger Hanin et quelques-uns qui se comptent sur les doigts d'une seule main qui n'ont pas résisté à la tentation de revoir La Casbah qui les a vus naître », rappelle à notre endroit un ancien Casbadji. « On tourne la page, mais on ne détruit pas les souvenirs », renchérit un ancien habitant de la rue N'fissa, marqué par ce qu'on appelait les événements d'Algérie. Cosmopolite ? Oui. Alger était un creuset urbain de diversité socioculturelle. Une communauté melting-pot. Une terre d'asile. Un havre de paix aussi où son espace de vie réunissait Maltais, Italiens, Corses, juifs et autres Alsaciens et communistes espagnols qui avaient fui la dictature franquiste après 1936. Même la communauté gitane y élut domicile dans El Koudia, se souvient un septuagénaire. Des franges de société qui vivaient sans télescopage avec ce qu'on appelait les Arabes indigènes, le second collège. Que cela soit à El Harrach, l'ex-Belcourt, Baseta, Bab El Oued ou La Casbah, c'est là où l'on retrouve le plus grand nombre d'administrés de différentes origines. Les Français fortunés ou les colons habitaient les quartiers huppés et les résidences cossues à Hydra, Kouba, El Biar, Bir Mourad Raïs, les rues Didouche Mourad, Ben M'hidi et Bologhine pour ne citer que ces quartiers et localités avoisinantes. « Nous vivions côte à côte certes, mais pas ensemble », tient à préciser Mustapha, un quinquagénaire qui a évolué au même titre que d'autres Algériens musulmans de l'époque coloniale au sein de ce substrat sociétal. Cet humus au sein duquel il a grandi. Dans certains quartiers, la discussion s'anime avec d'autres Français qui reviennent sur les lieux de leur enfance. Ils reconvoquent les souvenirs. Les réminiscences refont surface. L'espace d'une derdacha conviviale dans un café à la rue Ben Cheneb, ils prennent plaisir à remonter le temps, égrener une époque où il faisait bon vivre. On fouille dans sa mémoire des bribes de souvenirs : l'épicier du coin, les jeux de société, les bêtises et les rixes au sortir de l'école, les péplums des cinémas Nedjma, Sufrène ou Majestic, les duels footballistiques au stade municipal de Bologhine et celui Marcel Cerdan, les spectacles de l'opéra (TNA) du square ex-Bresson... Des essaims de touristes grimpent ou dévalent les venelles de la cité antique en quête de senteurs et de quelque artisan à dénicher, et chez qui ils pourront s'offrir une spécificité en guise de souvenir. Peine perdue, les artisans de la cité Sidi Abderrahmane Ethaâlibi n'ont plus pignon sur rue, les échoppes épousent l'air du temps présent et les touristes n'ont pas grand chose à découvrir, sinon le type architectural des vieilles demeures (Sabbat, encorbellement, Kharadjiate, auvent, etc.) qui semble susciter leur curiosité. Par ailleurs, si des jeunes leur ont ouvert leur porte pour leur faire découvrir l'atmosphère feutrée de l'intérieur d'une douéra, il est d'autres, faut-il le souligner, qui profitent de cette aubaine pour délester les « aventuriers ». « Nous avons peur pour eux lorsqu'ils viennent sans escorte », nous dit un commerçant qui craint les agressions dont certains touristes peuvent faire l'objet. En effet, il y a quelques semaines, un touriste a fait les frais de son « isolement ». « On lui a dérobé son appareil photo », nous fait remarquer un jeune qui souhaite faire le travail de guide dans La Casbah, une cité qu'il dit connaître dans ses moindres recoins. Une idée non moins pertinente en effet, si les autorités pensent à mettre en place un cadre idoine visant à initier les jeunes oisifs dans la formation de guide pour touristes. Ces derniers arpentent en grappes les rues principales de La Casbah (un parcours touristique de circonstance) dont les façades de bâtisses ravalées ou simplement chaulées donnent l'impression d'une cité qui a fière allure. Pour ces visiteurs, voir Alger sans faire le détour dans le dédale mythique de l'ancienne Médina, c'est comme voir Venise et oublier d'emprunter ses gondoles.

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