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Rabat rompt le dialogue politique avec Alger
Les masques sont tombés
Publié dans El Watan le 18 - 06 - 2005

Le royaume du Maroc vient de commettre un nouveau faux pas diplomatique en décrétant indésirable la visite d'Ahmed Ouyahia au Maroc, prévue pour les tout prochains jours, selon des sources marocaines qui ont révélé l'information.
Après avoir sabordé la tenue du sommet de l'UMA de Tripoli, prévu les 22 et 23 mai dernier, en annonçant, la veille des assises, sa décision de ne pas prendre part à ce sommet pour marquer sa désapprobation par rapport au contenu du message de Bouteflika adressé aux Sahraouis à l'occasion de l'anniversaire du déclenchement de la lutte armée au Sahara-Occidental, le Maroc franchit un pas supplémentaire dans la stratégie de la tension entretenue sciemment vis-à-vis de l'Algérie. L'objectif d'une telle démarche consiste à détourner l'attention sur l'isolement international dans lequel se trouve le royaume par rapport au conflit du Sahara-Occidental. Le Maroc est passé maître dans cette politique de fuite en avant. La communauté internationale est témoin de ses volte-face répétées, des engagements pris et vite reniés au gré de la conjoncture internationale et des rapports de forces par rapport au traitement du dossier du Sahara-Occidental. Le palais royal est-il à ce point crédule pour penser que l'Algérie allait se jeter les yeux fermés dans les bras du Maroc avec la passion de nouvelles épousailles en reniant ses principes et son soutien à la cause sahraouie dans le cadre des résolutions de l'ONU par le simple fait que le souverain marocain a consenti à prendre part au sommet arabe d'Alger au mois de mars dernier suivie d'une visite officielle ? On comprend mieux alors aujourd'hui, avec cette tentation de Rabat de faire de l'Algérie un exutoire de l'échec de sa politique annexionniste du Sahara-Occidental, pourquoi le Maroc s'agite ainsi en cherchant, avec l'énergie du désespoir, à faire accroire que ses malheurs viennent de l'Algérie, comme si notre pays pouvait se substituer aux Nations unies et imposer une solution unilatérale au conflit du Sahara-Occidental. Si tel était le cas, elle l'aurait fait depuis fort longtemps et certainement sur la base des mêmes principes. C'est cette vision à courte vue des relations entre l'Algérie et le Maroc, dans laquelle s'enferme le palais royal et cherche à entraîner avec lui l'Algérie, qui pollue le climat politique entre les deux pays. Une vision au rabais de vendeur de tapis fondée sur le marchandage et les calculs étroits au détriment d'un engagement sincère et fraternel d'œuvrer au rapprochement entre les deux pays sur une base de confiance et de respect mutuel retrouvé, de prospérité partagée auxquels nous invite tout naturellement l'histoire commune entre les deux pays. Si les relations entre les Etats et les nations étaient réduites à un simple effet de protocole et si les conflits pouvaient être réglés par des opérations de séduction politique de ce genre, on n'aurait pas besoin d'instances internationales d'arbitrage pour dire et faire appliquer le droit international. Les masques sont désormais définitivement tombés quant à la nature des rapports que le Maroc cherche à bâtir avec l'Algérie. La réaction inamicale du Maroc, qui vient de désigner persona non grata Ahmed Ouyahia, foulant au pied toutes les règles et les usages diplomatiques censés régir les relations entre deux pays frères que tout rapproche, n'est certainement pas de nature à contribuer à sceller les retrouvailles que d'aucuns ont cru percevoir à la faveur de la visite effectuée par le roi du Maroc en Algérie à l'occasion du sommet arabe d'Alger. La « clarification » de Rabat est intéressante en ce qu'elle permet de lever le dernier pan du voile faussement pudique dans lequel continuait à se draper le Maroc concernant ses rapports avec l'Algérie. Le Maroc n'est jamais allé aussi loin dans sa confrontation politique et diplomatique avec l'Algérie, poussant l'outrecuidance jusqu'à courir le risque d'ouvrir une crise diplomatique majeure avec l'Algérie en jouant sur des questions aussi sensibles qui touchent carrément à la fierté nationale. Les choses auraient pu rester dans le domaine strict de la diplomatie et la visite reportée d'un commun accord en trouvant les formes et les mots qui sauvegardent les intérêts et la dignité de chacun. Mais en médiatisant à dessein l'annulation de la visite d'Ouyahia au Maroc et en lui donnant la regrettable connotation politique explicitée par le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, le Maroc pousse manifestement au pourrissement et à la rupture. C'est une manière de détourner l'attention sur le conflit du Sahara-Occidental, de gagner du temps, et au plan interne, de faire diversion sur les graves difficultés économiques et sociales qui secouent le Maroc avec les risques d'implosion sociale qui guette quotidiennement le pays.

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