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Mostaganem
Le MAO bute sur les expropriations
Publié dans El Watan le 19 - 07 - 2005

La visite à Mostaganem du ministre des ressources en eau, intervient après les nombreuses tentatives des habitants du site d'entraver les travaux de construction du barrage de prise.
En effet, depuis plus d'un mois, les habitants de la petite localité de Béni Ifren, ne cessent d'investir le site de construction du barrage sur le Chéliff afin d'exiger des dédommagements. Selon des cadres de la société allemande, en charge de la construction de cet ouvrage destiné à recueillir les eaux du Cheliff, une partie des citoyens qui ont tenté de faire arrêter les travaux, se sont plaints des retards dans le payement des indemnisations. Mais le gros des troupes serait constitué d'attentistes dont l'unique souci, serait de faire valoir des droits sans produire le moindre titre de propriété comme le stipule les lois en vigueur. Pourtant, sur le site, ils seront plusieurs à exhiber leur titre de propriété afin de faire valoir des prétentions sur la terre de leurs ancêtres. Ce barrage, de seulement 50 millions de M3, est destiné à réguler les eaux de l'oued afin de les intégrer dans le vaste projet du MAO.
Ambitieux projet
Projet qui avait l'ambition de réguler plus de 150 millions de M3 d'eau et de les traiter afin d'approvisionner, en eau potable, les localités situées sur l'axe Mostaganem-Arzew-Oran. Des ambitions qui ne seront pas du goût de la BEI qui refusera de financer le projet. Ce qui incitera le gouvernement à le payer sur fonds propres. Ainsi le coût global de cet ensemble est estimé à 54 milliards de DA. Un projet convoité par des entreprises japonaises, turques, russes et algériennes mais qui sera, finalement, enlevé par une entreprise allemande dont le personnel est déjà en place depuis six mois afin de monter les équipements de travaux publics et construire la base de vie où seront hébergés les employés de l'ANB. C'est le démarrage effectif de ce chantier qui réveillera les vieux démons chez la population locale. D'où des incursions répétées sur le chantier. Alors que l'érection de la digue et des premiers équipements ne va occuper qu'une vingtaine d'hectares, le montage des stations de pompage et de traitement pourrait mobiliser une centaine d'hectares qu'il faudra dédommager.
Le casse tête des indemnisations
Un schéma classique pour lequel les moyens financiers seraient disponibles. Reste à déterminer les véritables propriétaires dont les terres seront réquisitionnées et dédommagées. La confrontation qui perdure, depuis bientôt un mois, serait à l'origine de la visite de Sellal qui aura le mérite de lever toutes les équivoques mais, également, de rassurer le partenaire allemand dont les cadres sont parfaitement rodés à ce genre de situation, comme nous le dira ce flegmatique ingénieur. Ainsi, après les échauffourées de la semaines écoulée, qui se sont traduites par l'incursion des services de sécurités à l'intérieur du village et l'arrestation de 13 habitants qui seront relâches après 3 jours de garde à vue, le passage du ministre sera perçu comme un signal fort envers le constructeur dont le personnel ne sort plus que sous bonne escorte afin de rejoindre le chantier. Quant à la population locale, elle sera tenue à l'écart par une forte présence de gendarmes que des vigiles privés seront venus renforcer. Empêchant, ainsi, les habitants de traverser le gué, nouvellement érigé, et porter la contestation jusqu'au ministre. Toutefois, une délégation conduite par deux grands propriétaires arriveront à soumettre leurs revendications qui portent sur le taux de dédommagements et sur les compensations en nature mais qui ne trouveront aucune réponse immédiate auprès du ministre qui promettra de soumettre la question à son collègue de l'agriculture.
Mécontentement unanime
Après le départ du ministre, ses interlocuteurs seront unanimes pour reconnaître l'échec de la démarche. Pour Kassous et Lahouel, les promesses du ministre ne pourront, aucunement, mettre fin à la protestation. Sur le trajet du retour vers le village de Béni Ifren où les attendaient leurs concitoyens, ils ne cacheront pas leur scepticisme. Une expertise à l'appui, le jeune Kassous qui revendique plus de 100 hectares de terres irriguées, mettra le doigt sur le prix arrêté par l'expert qui s'élève à 200 millions de cts l'hectare. Soit dix fois plus que le taux arrêté par l'expert désigné par l'ANB. C'est pourquoi, ils seront nombreux à revendiquer un dédommagement sous forme de terre agricole. Pour Lahouel, ce seront pas moins de 100 hectares de terres habous, qui servaient à l'entretien de la zaouïa, qui seront ensevelis par les eaux boueuses du Chéliff. Le ministre avait bien tenté d'expliquer que ce projet allait permettre de donner de l'eau à plus de 2 millions d'habitants, les fellahs, agrippés à la rive gauche, pointeront du doigt la dizaine de famille que ni les nuages de poussières ni le bruit des gros engins n'auront réussi à faire déloger. Encore une histoire de compensation qui traîne en longueur alors que le constructeur était invité à renforcer la cadence par le ministre. Car pour nos interlocuteurs, la confrontation semble inévitable.


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