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Les expropriés crient à « l'injustice »
Projet du transfert des eaux « MAO »
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2007

La construction du système MAO devant prendre en charge la récupération, le traitement et le transport des eaux boueuses de l'oued Chéliff, n'en continue pas moins à poser quelques sérieux problèmes aux propriétaires terriens dont les terres se trouvent dans la zone inondable.
A l'instar de tout projet d'envergure, cette œuvre qui se voulait grandiose n'aura pas fait que des heureux. A commencer par les populations de la zone inondable de Béni Ifren, dans la commune de Oued El Kheir, où plus de 200 propriétaires, dont un grand nombre dans l'indivise, auront sans exception accepté de céder leurs terres sans trop rechigner. Pour la simple raison que ce barrage qui végétait déjà dans les tablettes coloniales, aura bénéficié de l'incontournable clause d'utilité publique. Cependant, pour le plus grand nombre, la solution la plus juste aurait consisté à leur proposer une compensation en nature. Car, pour ces cultivateurs chevronnés qui s'étaient spécialisés dans les maraîchages d'été et les céréales d'hiver, il aurait été sans doute plus judicieux de leur proposer des terres, sinon aussi riches, à tout le moins susceptibles de leur assurer des revenus pérennes. Car, l'expertise confiée à un spécialiste oranais n'aurait pas été à la hauteur des attentes de la population concernée. Ils seront unanimes à considérer que le taux de 20 millions de Cts à l'hectare n'était ni juste, ni rémunérateur. Mais à aucun moment une alternative de compensation par des terres agricoles n'aura été envisagée par les responsables en charge du projet. Ce qui ne manquera pas de fâcher ces terriens qui, depuis des siècles que leurs ancêtres vivent dans ce coin paradisiaque, avaient fini par prendre goût à la vie sur cette berge du Cheliff, où le melon côtoie l'artichaut. Rien que pour cette culture, ils seront unanimes à soutenir qu'avec des rendements de seulement 80 à 100 quintaux/hectare, il était courant que les recettes annuelles atteignent les 40 millions de Cts. Ceux qui pouvaient également produire du melon, et ils sont d'après nos interlocuteurs fort nombreux, pouvaient prétendre à une recette additionnelle de 25 à 35 millions. Comparés aux taux de dédommagement retenus, ces fellahs parleront d'arnaque. Ce qu'ils ne manqueront pas de rappeler à Abdelmalek Sellal, le ministre des ressources en eaux qui visitait le site en juillet 2005. Concernant la démolition des habitations, les propriétaires auront reçu en compensation des logements collectifs dans des immeubles répartis à travers la daïra de Aïn Tédelès. Une véritable descente aux enfers pour ces ruraux endurcis que de devoir supporter la promiscuité et surtout l'étroitesse des logements. Ils seront très nombreux à ne pas se résigner à cette solution extrêmement irritante pour ces coriaces paysans. Toutes ces contraintes sont en train d'envenimer la situation sur le chantier. Il ne se passe pas une semaine sans qu'une alerte ne soit déclenchée. Mettant à rude épreuve les différents corps de sécurité, notamment ceux de la gendarmerie nationale, continuellement sur le qui-vive. Les altercations et autres manifestations autour et à l'intérieur du chantier n'auront pas cessé depuis son lancement en janvier 2005. Après le départ de l'entreprise allemande qui avait été initialement retenue pour la construction du barrage sur le Chéliff, suite à la lenteur des travaux, selon les motifs invoqués par l'ANBT. Ils viennent d'être confiés au consortium turc qui avait enlevé le projet de construction de la station de traitement des eaux de Sidi Laadjel.
A quand les dédommagements ?
En effet, suite à un nouvel appel d'offre, cette entreprise aura la redoutable tâche de réussir là où des allemands auraient semble-t-il échoué. Ce ne sont pas les incursions répétées des riverains qui leur laisseront la quiétude nécessaire dans ce genre d'opérations où l'échec n'est point facile à assumer. Après les dernières algarades du début du mois de mai, nous avons approché le directeur de l'Hydraulique pour lui demander si ces escarmouches n'allaient pas entraîner des retards dans l'édification de l'ouvrage. Ce dernier, sans nier le fait que la population locale constituait une entrave sérieuse à l'avancement des travaux, mettra en exergue les retombées des opérations en cours sur le développement de la région. A ce titre, il citera avec une fierté assumée le démarrage de l'usine en charge de la fabrication de la tuyauterie dont la première buse d'une longueur de 6 mètres et d'un poids de 28 tonnes sortira de l'usine de Fornaka au plus tard à la fin du mois de mai. Concernant la station de Sidi Laadjel, il dira sa satisfaction de voir les travaux avancer à un rythme soutenu. A tel point que le projet pourrait être livré avant la mise en eau du barrage. En ce qui concerne la pose de la conduite devant relier Oran, sur une distance de 120 km, Abdelkader Meksi soutiendra que le taux d'avancement est parfaitement maîtrisé puisque après seulement 2 mois de travaux, ont été posés pas moins de 10 km. En recourant à l'importation depuis l'Egypte des premières buses d'un poids unitaire de 17 tonnes, à raison de 6 mètres linéaires par buse, le chantier nécessitera 20 000 unités, dont près de 18 000 seront produites localement au niveau de l'usine de Fornaka. Concernant l'aspect du dédommagement qui peine à se mettre en place, le directeur de l'Hydraulique dira que l'argent est disponible au niveau du trésor public. Questionné sur le blocage de la procédure de payement, il arguera que cette opération bute sur l'existence de nombreux litiges concernant les titres de propriété. Pour notre interlocuteur, c'est l'indivision d'une partie des terres qui serait à l'origine de l'immobilisme actuel. Chez les riverains, nombreux sont ceux qui nous diront être parfaitement en règle, que ce soit en ce qui concerne les titres ou l'indivision. Pour eux, ces atermoiements de l'administration ne peuvent que nuire à tout le monde. Certaines parcelles, malgré l'arrêté d'expropriation qui date de 3 ans, continuent de recevoir des cultures. Au niveau des terres de la zaouïa, sur lesquelles le véritable propriétaire s'interdit d'intervenir, des indus occupants ne se gênent pas pour y récolter melons et céréales. Chez les habitants encore sur le site, c'est le désespoir qui semble l'emporter. Sans vouloir empiéter sur les prérogatives de ses collègues, le directeur de l'Hydraulique demeure convaincu qu'une initiative serait en cours afin de prendre en considération l'ensemble du problème. Et surtout ouvrir de nouvelles perspectives pour tous les fellahs, nonobstant leur statut juridique. Car, le dossier, s'il n'est pas sérieusement pris en charge par tous les échelons de l'administration, pourrait inévitablement accentuer les traumatismes et entraîner des drames qui endeuilleraient à jamais ce merveilleux projet.


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