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La population de Oued Chadi en colère
« Nous avons perdu confiance... »
Publié dans El Watan le 30 - 07 - 2005

Les relents de la colère étaient vifs hier à Oued Chadi, sur les hauteurs de Stora. Une année après, presque jour pour jour, les habitants de ce hameau situé à moins de quatre kilomètres à l'ouest de Skikda sont revenus à la charge pour barrer la route menant à la grande plage. Leur colère était très perceptible.
Femmes enfants, jeunes, vieux... tous les habitants du hameau, plus d'un millier, et sans exception ont tenu à participer à ériger les barricades et à les maintenir. Aux avant-postes, des barricades dressées durant la nuit et sous un soleil de plomb, plusieurs femmes accompagnées de leurs enfants veillent non sans exprimer leur courroux. « La presse écrite ne suffit pas, lance une vieille, il faut que la télé vienne filmer nos conditions de vie pour que toute l'Algérie soit au courant que nous vivons encore dans le baraquement laissé par la SAS. » Aux alentours, il n'y a aucun officiel. Même les membres de l'association du hameau sont absents. Seuls des policiers et des gendarmes tentent des amorces individuelles pour dialoguer avec les habitants. C'est la troisième fois que les 200 familles bloquent la même route, très prisée durant la saison estivale, pour « dénoncer les lenteurs qu'enregistre le projet de construction de 200 logements ruraux qu'on ne cesse de nous promettre alors que nous ne voyons rien venir », tiendra à nous préciser un des manifestants. Le projet date, selon les habitants, de plus de trois années. Il n'a officiellement pris forme qu'après les manifestations du 16 juillet 2004. Un événement qui avait amené les responsables locaux à l'époque à impliquer les représentants des habitants et à leur garantir que tout allait être entrepris pour la matérialisation du projet.
À quand les logements ?
« Depuis cette date, on ne voit que nos vieilles demeures qui s'écroulent », lance un jeune. Un autre prend le relais : « L'année passée, on nous avait déjà promis que notre projet allait bientôt être lancé, et depuis on nous nourrit que de promesses. Rien n'a été fait. Pourtant, nous demandons juste à voir les prémices de ce projet, mais apparemment, tout le monde s'en lave les mains. Nous ne lèverons les barricades que lorsque les responsables daigneront enfin nous apporter des éclaircissements quant à ce retard et aussi des dates précises de son lancement. » Ce n'est que vers 10h30 qu'un élu de l'APC, un vice-président en l'occurrence, arrive pour dialoguer avec les habitants. Certains l'acculent avec les mêmes répliques : « Dites-nous seulement quand est-ce qu'on aura ces logements ? », alors que d'autres demanderont à ce qu'on le boycotte. « Nous voulons parler au maire. Nous voulons du concret, nous n'avons pas besoin de discours ni de promesses. Si vous voulez qu'on libère la chaussée, montrez-nous des preuves matérielles relatives à notre projet. » A midi, Mme le chef daïra tentera de dissuader les manifestants, sans y parvenir. Les femmes, surtout, se montraient très intransigeantes. La route demeurera ainsi fermée et les habitants ne se priveront nullement de l'aubaine pour exposer leur marasme. « On manque d'eau, de pistes, de routes... de tout. Nos femmes continuent à porter de l'eau sur leur dos et de grimper sur ces talus. Elles parcourent près d'un kilomètre en pente pour ramener l'eau à leurs demeures. »
Le dispositif sécuritaire renforcé
Les jeunes, chômeurs dans leur majorité, racontent qu'ils ne font que regarder les touristes passer par leur hameau. A 16h, la tension restait toujours présente. Le dispositif sécuritaire vient d'être renforcé. Répartis en groupuscules, les habitants guettaient au moment où les femmes quittent les barricades pour prendre place sur un talus. A 16h30, le maire arrive muni de documents administratifs qu'il expose devant les habitants. Il leur fera part que leur projet suit normalement son cours et que les retards sont dus aux contraintes administratives. Le projet est géré aussi bien par l'APC, la DLEP ainsi que l'agence foncière. Un fait qui nécessiterait une certaine coordination administrative. « Lisez, c'est un bon de commande fait pour l'étude d'une première tranche, et voilà même les sommes allouées sur le budget communal au profit de votre projet. Je vous invite à venir demain à mon bureau et nous vous communiquerons tous les détails du projet. Je tiens également à vous rassurer que je suis personnellement ce dossier. » Finalement, ce n'est que vers 18h30 que les habitants acceptent de dégager la route, en exigeant cependant à ce que les troncs d'arbre ne soient pas enlevés, mais laissés à côté. « On ne fait plus confiance. Si demain la rencontre avec le maire ne nous convainc pas, nous allons de nouveau dresser les barricades. Nous voulons du concret et nous prenons la presse à témoin quant aux déclarations rassurantes du maire. »


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