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Vacances à Béjaïa
Capri, le tour ce n'est pas fini...
Publié dans El Watan le 13 - 08 - 2005

Passer des vacances à Capritour c'est beau, mais pas évident. Du moins pour le commun des Algériens. L'attraction du site et la beauté de l'œuvre sont confrontées à la cherté des produits proposés à la location. Pour louer un appartement, toutes commodités nécessaires, il faut débourser au moins 60 000 DA la semaine. Donc, pour passer un mois de congé dans ce complexe, il faudra débourser la bagatelle de 240 000 DA.
C'est énorme ! Beaucoup de vacanciers, à la bourse moyenne, tentés de goûter à la saveur de ce complexe touristique et familial, ne peuvent qu'être dissuadés par les mercuriales et les prix de location affichés. Butte de sable par-ci, ciment par-là, gravats de ce côté-là et maçons et autres ouvriers au milieu s'affairent à exécuter une tâche immense dans un délai record. Tels des fourmis. Le décor ressemble à un véritable chantier, ouvert tout au long de l'été. Les travaux effectués au niveau du Capri-village, principal centre d'animation de Capritour, causent des désagréments aux résidents qui, parfois, se lèvent à l'aube, à coup de marteau. Mais tout de même, ceux-ci ont fini par s'y habituer. Du moins la majorité. Les bruits festifs sont plus forts et submergent le village entier, surtout les soirées. Le lieu devient une sorte de dancing où se mêle la musique aux gestes des vacanciers qui s'agitent dans tous les sens. Au cœur du village, l'animation est grande. Situé sur les belles côtes est de Béjaïa, à 20 mn du chef-lieu de wilaya, Capritour se jette dans une ambiance festive, au rythme des galas, du DJ et des nuits blanches. Le programme des soirées artistiques s'étalera jusqu'à la fin août. Des chanteurs nationaux et internationaux passent (ou passeront) à l'œuvre tous les soirs pour ravir le public si disparate. Chacun a son goût, son style musical. Billal, Fella Ababsa, Abdou, Double Kanon, Massa Bouchafa, Kaci Boussaâd, Kheïra, Rhoff, Willy Denzey... monteront sur la scène en pierre du théâtre romain, lequel fait face à la grande bleue. L'accès à ce théâtre coûte jusqu'à 700 DA, lorsqu'il s'agit d'un « gros morceau ». Capri-live, la boîte organisatrice de ces soirées, a placé la barre un peu trop haut pour que cela ne fasse le bonheur de tous. Des jeunes résidents « ratent » les soirées faute de quoi payer le ticket d'entrée. « C'est excessivement cher. Je ne peux pas me permettre tous les soirs un gala artistique à 500 ou 700 DA. Je n'oserai jamais demander autant d'argent, quotidiennement, à mon père », lâche Malik Benidir, nouveau bachelier en vacances, depuis le 24 juillet dernier, avec sa famille. Son « complice », Kadri Hakim n'entre au théâtre romain qu'une fois par semaine. L'argent fait défaut pour cet autre nouveau bachelier d'Alger. Les deux garçons, s'associant à d'autres jeunes de leur génération, essaient de vivre les soirées à leur manière en contournant le handicap de l'argent qui manque. Ils passent souvent leur temps à jouer au baby-foot ou aux cartes. « Cela ne nous coûte rien et nous réunit dans un climat de convivialité », ajoute Malik, l'air content. Le grand public qui vient souvent des localités limitrophes, comme Tichy et la ville de Béjaïa, souffre aussi de cette cherté. En plus d'avoir à s'acquitter des frais d'accès au complexe touristique, à savoir 50 DA, les non-résidents subissent aussi les prix d'accès qu'ils estiment surélevés. La cherté ne se situe pas uniquement à ce niveau. Les prix de location des appartements et des villas, tels que proposés, sont loin d'être attractifs. Au contraire, cela peut même dissuader les vacanciers, quand bien même attirés par la beauté du site. Une semaine à 60 000 DA ! « C'est l'équivalent d'une bonne semaine dans un cinq étoiles en Tunisie », indique un quadragénaire rencontré sur place, s'apprêtant à rentrer chez lui, l'air déçu. Les vendeurs des objets d'artisanat se plaignent eux aussi du prix de la location. 50 000 DA pour un petit espace en plein air. « Je n'arriverai jamais à récupérer cet argent. Mais, j'aurais au moins passé mes vacances ici, dans cette belle cité », observe Ali Abdelwaheb, propriétaire de la Kheyma. Cet enseignant universitaire à Adrar, venu de Béchar, regrette même de n'avoir pas pu obtenir un espace suffisant pour monter une grande kheyma, la vraie qui accrochera plus de visiteurs. « Vous voyez, c'est petit », ajoute-t-il, mains s'affairant à nous servir du thé. Abdelwaheb souhaite que l'accès soit plus ouvert pour qu'il y ait plus de visiteurs, donc de clients. Une Qaâda avec une photo souvenir en tenue traditionnelle du sud du pays et un thé bien servi à 50 DA. « Je travaille la première semaine, puis rien. Aujourd'hui, je dépense plus que je gagne. Tout est cher à l'intérieur. Et c'est le vide à l'extérieur », estime-t-il. Capritour ressemble étrangement, sur ce plan-là, aux grands complexes touristiques occidentaux qui ne sont accessibles qu'aux riches qui dépensent sans compter. La direction du village est consciente de cela. Un handicap qui prive la classe moyenne de goûter à la saveur de ces lieux. « Nos efforts vont dans ce sens. Nous devrions arriver, à travers les futurs investissements, à ramener les prix à une barre plus souple et accessible à tout le monde », promet Noureddine Leklak, PDG de Capritour. Pour lui, les prix astronomiques de la location sont justifiés par le manque d'appartements et de villas à louer durant la période estivale. « Les résidents occupent leurs biens immobiliers et nous n'avons que peu de produits pour la location. C'est pour cela que nous sommes en train de construire des hôtels », indique-t-il. En attendant que le projet devienne réalité, les strates moyennes et à faibles ressources passent leur congé comme elles le peuvent, sur les côtes en friche, à quelques enjambées du complexe.

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